
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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10 février 2009, par
Mardi dernier, nous avons quitté Maurice Samat et son dalon Lemerle à l’instant où ils allaient foncer vers Gillot en vue d’effectuer la traversée Réunion-Maurice sur leur aéroplane baptisé Monique, prénom de la fille de Maurice Samat. Certes aujourd’hui, une telle équipée ne galvaniserait pas tant les foules, ne les tiendrait pas en alerte, mais on était alors en 1933 et l’avion ne s’était posé qu’une fois au pays Bourbon en 1929, puis avait disparu de notre ciel pendant quatre années, temps pendant lequel les oiseaux, les chauves-souris et les étoiles filantes étaient les seuls objets volants bien identifiés, mais retrouvons nos deux héros.
Décollage impeccable
Lemerle continue son récit : les deux amis se hâtent de se rendre à Gillot et respecter le timing comme on dirait aujourd’hui, une petite farine de pluie et quelques amis inquiets. Madame Samat est sur le grill elle aussi, mais elle n’en laisse rien paraître. L’on retire les parachutes et on les remplace par des chambres à air, pour le cas où l’avion tomberait dans la mer.
Samat met le contact. On fait tourner l’hélice : le moteur ronfle, la carlingue se met à trembler et l’avion roule doucement sur la piste et prend peu à peu de la vitesse… Puis, au moment où l’on ne s’attend pas, il décolle enfin : décollage impeccable...
Les filaos s’effacent en reculant, l’usine de La Mare elle aussi s’estompe, ainsi que les champs de cannes, les maisons. Au revoir le phare de Sainte-Suzanne. Au revoir La Réunion !
Où est la mer, où est le ciel ?
Après vingt minutes de vol, Samat demande si l’on peut encore apercevoir La Réunion. Oui, on la voit encore ! Mais après trente minutes, on ne la voit plus ! Les deux dalon se sont tus, le temps semble s’allonger. La minute compte double !
Lemerle demande ce que l’on fait, où on en est, et Samat lui dit de regarder lui-même. L’avion avance sur une étendue bleue dans laquelle les deux voyageurs ne peuvent plus distinguer le ciel de la mer. Où est donc le ciel et où se trouve la mer ? Et leur frontière, et leur zone de rencontre ? Nulle frontière, nulle séparation. On ne sait plus où on en est !
Lemerle se demande s’il verra Maurice, parce que pour l’instant, l’on ne voit rien dans les jumelles, et le temps qui passe, qui passe. Tout à coup, Samat s’écrie : « Regarde sur le devant. On dirait l’image floue d’une montagne ! ». Lemerle dit qu’il a envie de sauter de joie et ne pense même plus à la ceinture qui l’attache au siège. Mais où diable est partie la montagne ? On ne la voit plus… Mirage ou simple nuage ? Mais voici, cette fois, un piton, un vrai piton. Nous voici arrivés !
Attention !
A la vue du manomètre, Lemerle manque de tomber raide : la pression d’huile a baissé. On en était à trois kilos, mais voici qu’il n’y en a plus qu’un… Moins à cet instant : 0,9, puis 0,8 et cela baisse encore. La terre est encore loin : 0,7 : voici une petite rivière : 0,5 puis 0,4… Au moins l’on ne tombera pas dans l’océan.
On y est, enfin : l’avion se pose en caressant la terre, des amis de Maurice sont là, on s’embrasse, on s’étreint.
Les dalons ont réussi leur pari : le premier vol en avion Réunion-Maurice est une réussite et les héros sont des gens de chez nous, de La Réunion !
G et R. Gauvin
Lavé in foi… Maurice Samat (III)
Mardi dèrnyé, nou la kit Samat avèk Lemerle, zis lèr zot l’apré mète de boi pou alé Gillo épi trap z’ot laviyon i apèl Monique pou fé la travèrsé rant La Rényon épi Lil Moris ; Demoun koméla i lèvré pa la nuit pou alé vèy in n’afèr konmsa pars koméla, in sinp koud zèl bann gran zoizo an fèr i mont anlèr épi i arpik dési laéropor Lil Moris ; Dann tan-la, té pa parèy : zot i an souvyin laviyon Goulette lavé poz Gillot lané 1929, apré li la tay la briz ép pandan katran, dann syèl La Rényon, lavé aryink zoizo, sov-souri, zétoil filante konm sèl z’obzé volan idantifyé... Alon arète kozé, alon artrouv nout troi dalon : Maurice Samat, Lemerle é z’ot laviyon.
In dékolaz an téknik
Lemerle i kontinyé rakonté : zot i fé lo vif pou pa mank lèr vik lo mouvman lé an marsh. I fo pa ète an rotar. Zis dé-troi zami trakasé i atann azot Gillot. Madam Samat nana la krintiv, mé èl i fé pa oir, él i tyinbo séktèr. I tir parashite pou ranplas par shanm karoutshou ranpli avèk l’èr… pou lo ka laviyon i tonm dan la mèr. Ala k’i mète lo kontak laviyon, k’i fé tourn le lélis : motèr i ronf. Laviyon i komans roulé, i pran la vitès épi i dékol : in dékolaz an téknik, fo oir !
Filao i mète a kour an aryèr, lizine La Mar i défil, firamézir karo d’kane i disparèt. Apré nana pi d’kaz, arvoir Sint-Sizane, adié La Rényon ! Nou va artrouvé !
Ousa k’i lé lo syèl, ousa k’i lé la mèr ?
Lemerle i rakont ankor : Vin minit i pass. Samat i domann : « I oi ankor La Rényon ? ». Oui, mé o bout trant minit, i oi pi aryin ! Pèrsone i koz pi… Nou lé dann vide, dann vide ni avans, dann blé ni avans, ni avans ankor !
Dis minit an kor. Lemerle i tyin pi : li domann : « Kosa ni fé ? ». Samat i réponn : « Agard par ou mèm ! ».
Ti laviyon i avans… ousa i lé la mèr ? ousa i lé lo syèl ? I oi pi byin, i disting pi inn avèk l’ot ! Na pi la frontyèr, na pi la séparasyon. Le tan i ralonz : in minit i vo dé. Épi, i oi touzour pa aryen dann zimèl !
Lemerle i priyèr Bondyé : « Mon dyé ségnèr, fé k’mi trap Maurice ! ».Trann-sink minit i pas ankor. Toudinkou, Samat i kriy : « Agard la ! Dann zimèl, par dovan, i diré in montagn… ». Mi mank sote anlèr é moin la fine obliy moin lé anmaré avèk in sintir.
A !A ! Ousa i lé montagn-la ? La pi la ! A ! Ala in piton, in vré piton Lil Maurice… nou la fine arivé ! Mé la tèr lé ankor loin é manomète i donn amoin sézisman.
Manomète i fé pèr amoin !
Mi gard sa é mi mank tonm féblès. Lavé in présyon troi kilo, i rès solman inn ! Moin ankor ! 0,9 ; 0,8, i bès mèm ! 0,7 ; 0,6 ! Mon kèr i bate dann mon do ; Ni pas in rivyèr : 0,4 ! O moin ni tonm ar pa dan la mèr ! Ala térin laviyon : in latérisaz an boté !
Ni désann : bann zami Lil Maurice i trap anou dann z’ot bra, i anbras, lé kontan, i ri , i plèr an mèm tan.
Promyé voiyaz an laviyon La Rénion-Maurice sé in viktoir é bann vinkèr sé dé dalon La Rényon.
G et R Gauvin
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