Petit voyage lexical dans les langues créoles de l’Océan Indien

Zordi koté Seychelles

15 zwiyé 2006

Abosabos : bosselé. Sa latab i pa tro plat, i abosabos. (Cette table n’est pas plate, elle est bosselée)
Adap : être sans le sou. Mon adap ozordi. (Je suis sans le sou aujourd’hui)
Afok : de travers. Var. Anfok. Du français à foc.
Akoula (rare) : unijambiste.
Akoz : 1. pourquoi. Akoz ou fer sa ? (Pourquoi faites-vous cela ?) 2. Parce que. Du français dialectal, à cause.
Ala : 1. voici 2. voilà. Var. La. Ala i la. Du français voilà
Alerkilé : À l’heure qu’il est
Alimoni : pension alimentaire versée par un divorcé à son ex-femme
Almanak : almanach. Var. Lalmanak. Du français Almanach
Amor : à l’extrême. Yer mon ti fatig amor. (Hier, j’étais extrêmement fatigué). Du français à mort.
Anbabol : de façon détournée, hypocrite. Ase zwe anbabol ek mwan. (Cesse de faire l’hypocrite avec moi)
Anblouz, anblouze : être pris au piège. Son bourzwa in anblouz li, i pa kapab sorti. (Son patron l’a pris au piège, il ne sait comment s’en sortir). Du français dialectal "se blouser, se tromper".
Anfangok : courbé, tordu. Du malgache, fangaoka "instrument pourvu d’un fer courbe"
Ankadadak : être immobilisé par la maladie. Être transporté sur une civière. I sitan malad ki nou’n bezwen anmenn li ankadadak lopital. (Elle est tellement malade qu’il a fallu la transporter en civière à l’hôpital)
Ankatar : être un poids pour quelqu’un. Sa dimoun i pa oule ale, i ankatar pou mwan. (Cette personne ne veut pas s’en aller, elle m’embarrasse)
Anpikpok : agité, excité. Sa fiy i anpopok pou al bal. (Cette jeune fille est excitée à l’idée d’aller au bal)
Anrikrak : tout juste. Du français, en ric-rac
Anvwadfami : enceinte.
Aporta : 1. au sujet de. I ti vini aporta sa zafer. (Il est venu au sujet de cette affaire) 2. Parce que. Mon pa kwar ou aporta ou tro kontan koz manti. (Je ne te crois pas parce que tu aimes trop mentir)
Arya : baisser les voiles d’un navire. Du portugais "arriar"
Arya : exclamation exprimant une certaine lassitude mentale à la suite d’une réflexion sur les incertitudes de la vie.
Arzot, azot : exclamation de pitié. Azot i fer lapenn. (Ah ! mon dieu, il fait de la peine).
Ayo, ayoyo, ayoyo manman : exclamation de douleur.


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