Indiens, Malgaches, Comoriens, Chinois, Mozambicains…

À l’abolition de l’esclavage en 1848 dans la colonie, on a recours aux engagés.

22 novembre 2013, par Jean Fabrice Nativel

Au lendemain de l’abolition de l’esclavage dans l’île, le 20 décembre 1848, les affranchis — les anciens esclaves — refusent de travailler sur leur lieu de servitude. Dès lors, on a recours à des engagés pour pallier le manque de bras dans les plantations de cannes à sucre entre autres. Toutefois, depuis 1828, on les recrute. Ils viennent de Madagascar, des Comores, du Mozambique, de la province de Canton… Les Indiens qui migrent vers la colonie arrivent de la côte orientale de Coromandel (Karikal, Pondichéry, Madras, Yanaon, Calcutta, Chandernagor…) et de la côte de Malabar (Mahé, Bombay…). Avant de gagner les habitations, les engagés sont mis en quarantaine au Lazaret de la Grande Chaloupe. Ils signent un contrat à durée déterminée. On leur remet un livret. En théorie, des garanties leur sont accordées. Sauf que la réalité est tout autre. Pour exemple, les conditions de travail des « coolies » sur les habitations sont déplorables. Ces immigrants vivent ensemble au sein de « camps ». Un grand nombre garde leur langue, us et coutumes, comme les pratiques alimentaires, cultuelles… transmises aux enfants.

Pour approfondir vos connaissances sur l’Histoire de La Réunion et en particulier le thème de l’engagisme, Rogar invite les lecteurs(trices) à lire notamment Sully-Santa Govindin, “Les Engagés indiens, Île de La Réunion, XIXe siècle”.

Reportage Jean-Fabrice Nativel

Lexique

Coolie : terme désignant, d’après le nom d’une peuplade de l’Inde, le travailleur asiatique.

Coromandel (côte de) : côte orientale de l’Inde, sur le golfe du Bengale.

Diaspora : terme désignant à l’origine la dispersion des Juifs ; par extension, s’applique à un mouvement à grande échelle de dissémination d’un peuple.

Engagisme : système de contrat de travail à temps déterminé, développé à La Réunion après l’interdiction de la traite des Noirs (1817) et surtout suite à l’abolition de l’esclavage en 1848.

Malbar : terme géographique désignant la côte Sud-Ouest de l’Inde. Le mot “Malbar” désigne à La Réunion — improprement — tous les descendants d’Indiens établis dans l’île, autres que ceux de religion musulmane. Cette appellation semble s’être établie dès les origines du peuplement.

Tamoul : relatif au Tamil Nadu, désignant autrefois tout le Sud de la péninsule indienne. De nos jours, le Tamil Nadu est un des États de l’Union indienne (capitale Madras). Le tamoul, langue dravidienne, est une des langues officielles de l’Inde.
Nous contacter

[email protected]
Nous nous faisons un plaisir de publier les photos transmises par des lectrices et lecteurs.
Neige sur la Savoie « éternelle »


Et dire qu’à sa découverte, La Réunion comptait nombre de tortues de mer et de terre !
• L’ASSOCIATION KABAR VOUS INVITE À LA PREMIÈRE ÉDITION "350 LANÉ, FONNKÈR LO PÈP !" PLACE DES FESTIVITÉS DE TROIS-BASSINS LE SAMEDI 30 NOVEMBRE/INFOS 0692-94-14-59

Portfolio


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus