Facettes de l’hindouisme à La Réunion

Ganesh, marlé, bal tamoul, Jako…

4 mai 2013, par Jean Fabrice Nativel

Le premier Congrès tamoul-dravidien a été l’instant pour les Réunionnaises et les Réunionnais de connaître un peu plus cette facette culturelle de l’île — et des facettes en nous, on en porte plusieurs.

Daniel Tevanin Singaïny : « Nous sommes descendants des Dravidiens, nous avons organisé ce Congrès tamoul pour réunir les pratiquants de la religion hindoue à La Réunion ».

De bonne heure, le dimanche 28 avril, on assistait à un ballet d’œillets, danseuses, bon dié, marmites, etc. au cœur de l’espace Oméga à Cambaie Saint-Paul.

Les tambours malbars.

Tout un petit monde s’affairait selon son rythme à la préparation de ce rendez-vous très attendu. Tous y étaient invités. On se croisait, s’embrassait, se donnait la poignée de main, discutait : « Oté kosa i di ? Na lontan moin la pa vu a ou ! Kosa ou doviyin ? Madame, zanfan lé biyin ? ».

Dans les mains, il joue du tarlar.

« Oté kosa i di ? »

Tout doucement, tout prenait place. On disposait et colorait les stands, appréciait lo kafé èk in’d ti bonbon. Et l’animateur d’inviter à le rejoindre pour leur dévoiler le déroulé de cette manifestation. Sous un chapiteau, on le retrouve. La matinée est vouée aux artistes et l’après-midi à la réflexion.

L’animateur au cœur des stands.

La présentation faite, sur une scène posée au centre, des troupes dédiaient chants, prières, mantras aux spectateurs. Elles entraient et sortaient couvertes de “pétales” de bravos. D’ordinaire, les chorégraphies accompagnent, rythment les cérémonies, processions et bals tamouls.

Une part de nous

C’était aussi le moment de voir un défilé de saris arc-en-ciel portés par les artistes maquillés jusqu’au bout des ongles. C’est tout un art ! Un cercle d’exposants accueillait le public autour de divinités : Karli, Ganesh, Marliémen, Pandialé… de clichés illustrant la marche sur le feu, projections de films, livres. Ainsi, on a été éclairé sur une part de notre histoire.

Saint-Leu présent avec ces artistes, dont un tout jeune.

Et puis, une marche de tambours malbars est allée accueillir le Jako. Tout vert, il exécutait des acrobaties pour récupérer avec la bouche des pièces et des billets mis sur une feuille verte. Il saluait les donateurs tout en les regardant dans les yeux. Sans que l’on s’y attende, il fonçait vers le visiteur et s’arrêtait à la dernière minute.

Rendez-vous avec la poterie.

On approchait midi, l’heure de se restaurer autour d’un repas végétarien : riz et légumes, agrémentés d’un rougay dakatine avèk ou san piman. Ce rendez-vous, on l’a apprécié.

Les chorégraphies d’ordinaire rythment les cérémonies, processions, bals tamouls.

Reportage de Jean-Fabrice Nativel


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