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Johan Poleya – moringèr
10 août 2013
Homme discret et déterminé, Johan Poleya œuvre — avec sa femme — à la transmission du moring au sein de l’association Kiltir Moring – Poleya Johan. Alon rant dan’d ron avec cet enfant de Sainte-Marie.
Kiltir Moring : quelle est sa vocation ?
• J’ai créé mon association Kiltir Moring – Poleya Johan en 2010 avec ma femme, Cécile Rault. Nous avions l’idée de promouvoir le moring, et de revendiquer son identité culturelle pour l’île de La Réunion. De le rendre accessible en tant qu’activité ludique et sportive pour un public d’enfants et d’adultes, car le moring est une activité qui peut être adaptée aux problématiques de jeunes en difficultés sociales, mais aussi psychomotrices.
L’activité moring peut se pratiquer sans catégories d’âge, représentations sociales et cultures diverses. Nous effectuons différentes interventions : des spectacles, des entraînements en club. Nous intervenons majoritairement dans des écoles, des centres aérés et des structures spécialisées, telles que la réinsertion sociale (jeunes placés en centre de redressement), les pénitenciers, le handicap, l’IRTS…
« Je transmets mon savoir-faire »
Quel est votre rôle ?
• Au sein de l’association, je suis intervenant. Je transmets mon savoir-faire en adaptant mes séances de moring en fonction du public qui participe et de ses besoins. Je l’amène à développer la capacité motrice, la valorisation de soi, le respect.
Ma femme est secrétaire et trésorière. Elle s’occupe aussi de la communication, de l’administratif. Elle démarche les dirigeants des structures afin de mettre en place des actions et promouvoir notre activité. Le but étant de faire de ces partenariats des actions pérennes, et d’apporter toujours plus de professionnalisme.
Votre rencontre avec le moring, vous vous en souvenez ?
• J’ai découvert le moring avec un de mes cousins, Endrix Pavade, vers l’âge de 10 ans. Il m’a initié à la pratique de cet art, déjà bien connu dans ma famille, car un de mes oncles le pratiquait à l’époque. Puis un jour, au hasard d’un spectacle au Lavoir à la Source Saint-Denis, j’ai décidé de m’inscrire en club, de me perfectionner en faisant de la compétition, et j’ai toujours pratiqué cet art jusqu’à aujourd’hui.
D’ailleurs, chez les Poleya, le moring est une histoire de famille. J’ai notamment formé mes cousins, dont un, Evan Poleya, est devenu comme moi champion de moring de La Réunion. C’est une culture et un art de vivre qui font totalement partie de moi.
Un événement a-t-il retenu votre attention ?
• Les voyages que j’ai faits pour partager et promouvoir outre-mer la culture de mon île m’ont beaucoup enrichi. Je suis allé deux mois au Brésil en 2005 pour échanger avec des capoéristes. J’ai échangé avec le traditionnel Damyé en Martinique, participé au Carnaval de Victoria aux Seychelles (2011), ainsi qu’au Festival de Koudougou en Afrique en 2010, ou encore au Festival Créole de Rodrigues, et d’autres encore...
Aujourd’hui, je me concentre sur le partage, et mon désir de le transmettre aux jeunes que je rencontre ainsi qu’avec les personnes qui me font le plaisir et l’honneur de m’accorder leur confiance et de travailler avec moi.
« Je fais de la cohésion sociale »
Que vous apporte la pratique de cet art ?
• En premier lieu, je suis fier de continuer dans cette voie, d’avoir toujours envie de m’entraîner alors que j’ai trente ans, et d’entretenir cette motivation.
J’utilise le moring comme support afin de mener des activités dans lesquelles je suis ambivalent. Je me suis formé, j’ai travaillé dans l’animation. Je fais de la cohésion sociale, pour approfondir mes connaissances et améliorer mes compétences.
Sa transmission, vous vous y consacrez. Expliquez son importance et le déroulé d’une séance.
• Je m’investis parce que je me sens concerné par rapport à l’identification personnelle et culturelle des jeunes à La Réunion. De nos jours, beaucoup de facteurs extérieurs font que la culture réunionnaise n’est plus aussi manifeste qu’auparavant. À ma façon, j’apporte un point de repère pour leur rappeler d’où ils viennent, et j’espère en cela les aider à savoir ce qu’ils souhaitent devenir.
Le moring permet de développer des techniques et des valeurs ; de renforcer la confiance en soi et la volonté de vaincre dans le respect et l’éthique du combat ; maîtriser des facteurs émotionnels ; construire des projets d’actions et de les adapter aux variations du rapport de force ; travailler la mémoire (avec des exercices d’enchaînements) ; favoriser les rencontres entre les jeunes.
Généralement, ma séance se déroule comme suit : J’informe les participants sur l’histoire du moring et des instruments traditionnels couramment utilisés. Je mène ensuite un échauffement articulaire et musculaire pour préparer le corps à l’effort. Viennent la danse du moring et le rituel (rapport de force entre deux guerriers), l’initiation au combat, que j’adapte en fonction du niveau et de la capacité des participants. Ensuite, je mets en place un rond d’animation pour que chacun s’exprime librement à l’intérieur, encouragé par les autres membres de l’équipe, une séance de gymnastique, et pour terminer, les étirements et un retour au calme.
Aux jeunes pratiquant(e)s, quel message souhaiteriez-vous leur passer ?
• Revendiquez votre identité culturelle dans le respect d’autrui et de l’étique. Apprenez, partagez, et enrichissez-vous d’expériences qui vous mettront en valeur. DISCIPLINE – VOLONTÉ – RESPECT, de simples choses à appliquer au quotidien.
Reportage Jean-Fabrice Nativel
Contacts
• 0262-28-15-07/0693-60-28-93/[email protected]
• https://www.facebook.com/pages/Kiltir-Moring-Poleya-Johan/335711773134660
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