Alors qu’aujourd’hui 25.000 personnes en meurent chaque année

2 milliards de personnes menacées par les inondations en 2050

16 juin 2004

Parmi les défis qui attendent l’humanité du 21ème siècle, deux sont étroitement liés : l’accroissement démographique et les changements climatiques. Ces derniers pourraient intensifier les catastrophes naturelles, telles que les inondations, alors que pendant ce temps, la population mondiale atteindra 10 milliards de personnes.

Deux milliards de personnes seront potentiellement menacées par les inondations en 2050, soit deux fois plus qu’aujourd’hui, d’après une évaluation de l’Université des Nations Unies (UNU). De un humain sur six, le rapport évoluerait donc vers un humain sur cinq si les estimations prévoyant 10 milliards d’habitants sur la planète dans 50 ans se réalisent.
Le réchauffement du climat provoquant des phénomènes extrêmes, la déforestation et la pression démographique sont les principales causes de cette aggravation de la situation, souligne le communiqué de l’UNU.
Les inondations tuent près de 25.000 personnes par an et concernent chaque année plus de 520 millions de personnes, selon l’UNU. L’Asie est le continent le plus touché : ces vingt dernières années, plus de 400.000 millions de personnes ont été touchées par une inondation chaque année dans cette région du globe. Entre 1987 et 1997, on estime que les flots ont emporté 228.000 vies, et provoqué des dégâts économiques s’élevant à 136 milliards de dollars.
Les pays occidentaux ne sont pas non plus épargnés (100 morts et 450.000 sinistrés en 2002 en Europe), mais c’est dans le Sud que les conséquences sont les plus importantes, comme le montrent les milliers de morts tragiques ces derniers temps à Haïti et en République Dominicaine, rappelle l’Université des Nations unies.
Ces inondations du 21ème siècle risquent de concerner les pays tropicaux, et donc La Réunion, si on en croit les prévisions alarmantes des scientifiques au sujet de la multiplication du nombre et de l’intensité des cyclones. Ceci étant du à l’augmentation de la température de la mer. Conséquence possible : des murs d’eau, larges de 60 à 80 kilomètres, hauts de plusieurs mètres, à la force dévastatrice. Un tel phénomène avait emporté 300.000 personnes au Bangladesh en 1970. Avec le changement climatique, ce type de catastrophe risque de devenir plus fréquent.
L’Université des Nations Unies a été créée en 1973 par l’assemblée générale des Nations Unies. Ses chercheurs travaillent surtout sur des questions globales comme le développement durable, l’environnement, la paix et la résolution des conflits. L’UNU, dont le siège est à Tokyo, inaugure le 15 juin une antenne à Bonn, en Allemagne, consacrée à l’Environnement et la Sécurité humaine. L’étude des inondations - leur impact, leur gestion mais aussi leur prévention - sera la première priorité de cet institut.
Car plus que jamais, prévoir des moyens d’atténuer ce phénomène qui semble inévitable doit être une préoccupation pour tous ceux qui souhaitent construire un développement durable de notre planète.


Journée mondiale demain

Désertification : un milliard de personnes menacées

Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, affirme, dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification, que les moyens de subsistance de plus d’un milliard de personnes sont menacés par ce fléau.
"Par conséquent, 135 millions de personnes risquent de devoir abandonner leurs terres", ajoute Kofi Annan, citant des estimations actuelles.
Demain, la Journée mondiale de la lutte contre la désertification "marque aussi le dixième anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, qui joue un rôle prépondérant dans les efforts que déploie la communauté internationale pour éliminer la pauvreté, parvenir à un développement durable et atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (ODM)", ajoute le secrétaire général de l’ONU, dans un message publié lundi.
La Convention, signée par 191 États, est le seul instrument internationalement reconnu et obligatoire qui porte sur le problème de la dégradation des terres dans les zones rurales arides.
La désertification "entame la fertilité des sols, qui dans certaines régions perdent jusqu’à 50% de leur productivité", souligne Kofi Annan. Elle "contribue à l’insécurité alimentaire, à la faim et à la pauvreté et peut susciter des tensions sociales, économiques et politiques qui, à leur tour, entraînent des conflits et une aggravation de la pauvreté et de la dégradation des sols".
"Les pauvres des régions rurales sont particulièrement vulnérables, surtout dans le monde en développement", ajoute Kofi Annan, rappelant la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies de faire de 2006 l’“Année internationale des déserts et de la désertification”.

(Source ONU)


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