Aggravation de la situation

2009 : année record pour les émissions de gaz à effet de serre

26 novembre 2010

C’est l’an passé que les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un niveau record, affirme l’Organisation météorologique mondiale.

Les principaux gaz à effet de serre ont atteint en 2009 leurs plus hauts niveaux jamais observés depuis l’époque préindustrielle, selon un bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publié mercredi.
De plus, les rejets possibles de méthane à partir du pergélisol (un sous-sol gelé en permanence) de l’hémisphère Nord et des zones humides sous l’effet du changement climatique sont extrêmement préoccupants et font l’objet de recherches et d’observations intensives.
Le forçage radiatif total induit par l’ensemble des gaz à effet de serre persistants a augmenté de 27,5% entre 1990 et 2009 et de 1,0% entre 2008 et 2009, ce qui reflète l’accroissement des teneurs en dioxyde de carbone, en méthane et en oxyde nitreux de l’atmosphère. Le forçage radiatif correspond à la différence entre le rayonnement qui pénètre dans l’atmosphère et celui qui en sort. Un forçage positif a tendance à réchauffer la surface de la Terre et un forçage négatif, à la refroidir.
L’OMM, par l’intermédiaire de son Programme de la veille de l’atmosphère globale (VAG), coordonne les observations des gaz à effet de serre dans l’atmosphère effectuées au moyen d’un réseau de stations réparties dans plus de 50 pays, y compris à haute altitude dans les Andes et l’Himalaya.
Le dioxyde de carbone (CO2) est le gaz à effet de serre d’origine humaine le plus abondant dans l’atmosphère et contribue pour 63,5% au forçage radiatif global induit par les gaz à effet de serre persistants. Selon l’OMM, ces 10 dernières années, la concentration de dioxyde d’azote s’est accrue de 1,88% par an en moyenne.
Le méthane (CH4) contribue pour 18,1 % au forçage radiatif global. C’est le deuxième plus important gaz à effet de serre persistant, après le dioxyde de carbone.
L’oxyde nitreux (N2O), aussi appelé oxyde de diazote ou protoxyde d’azote, contribue pour 6,24% au forçage radiatif global. Ses émissions dans l’atmosphère sont d’origine naturelle et humaine, puisqu’elles proviennent notamment des océans, des sols, de la combustion de la biomasse, de l’épandage d’engrais et de divers procédés industriels.
Autres gaz à effet de serre : l’ensemble des hydrocarbures halogénés contribuent pour 12% au forçage radiatif (une contribution presque deux fois supérieure à celle de l’oxyde nitreux). Certains de ces hydrocarbures halogénés tels que les chlorofluorocarbones (CFC), utilisés auparavant comme réfrigérants, propulseurs dans les aérosols et solvants, voient leur concentration diminuer lentement par suite de l’action engagée sur le plan international pour préserver la couche d’ozone protectrice de la Terre.
Toutefois, la concentration d’autres gaz tels que les hydrochlorofluorocarbones (HCFC) et les hydrofluorocarbones (HFC), utilisés comme substituts des CFC parce qu’ils portent moins atteinte à la couche d’ozone, augmente rapidement. Ces deux sortes de composés sont des gaz à effet de serre très puissants dont la durée de vie dans l’atmosphère est bien supérieure à celle du dioxyde de carbone.

Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

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