La limite de l’Accord de Paris dépassée pour la première fois sur un an

2024 année la plus chaude jamais enregistrée : responsabilité écrasante du capitalisme

11 janvier, par Manuel Marchal

L’année 2024 est la plus chaude jamais enregistrée, dépassant pour la première fois les +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, selon Copernicus selon une information publiée ce 10 janvier 2025. Ce dépassement du seuil fixé par l’accord de Paris montre l’échec du système capitaliste, basé sur l’exploitation des ressources naturelles et la croissance économique à court terme. Les catastrophes climatiques, telles que sécheresses, incendies et cyclones, frappent le monde entier. Face à cette crise, des transformations profondes et urgentes sont nécessaires : sortir des énergies fossiles, réduire la consommation, et promouvoir la justice climatique.

L’année 2024 s’est imposée comme la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale, franchissant pour la première fois sur une année civile la limite symbolique de +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, selon les données publiées le 10 janvier par Copernicus (C3S), le programme européen de surveillance de l’environnement.
Ce dépassement critique correspond à l’objectif fixé par l’accord de Paris de 2015, qui engage les pays signataires à limiter le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C » et à poursuivre les efforts pour le contenir à 1,5 °C.

Chaque année de la dernière décennie parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées

Cette crise climatique n’est pas un phénomène naturel isolé, mais la conséquence directe d’un modèle économique basé sur la quête effrénée du profit et l’exploitation sans limites des ressources naturelles : le capitalisme. Ce système met la croissance économique à court terme au-dessus des impératifs écologiques. L’extraction massive des énergies fossiles, la déforestation galopante et la surconsommation mondiale sont au cœur de cette logique destructrice.
Chaque année de la dernière décennie a figuré parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées. Le refus de transformer radicalement nos systèmes de production et de consommation perpétue cette dynamique catastrophique.
Samantha Burgess, responsable stratégique climat au Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, alerte : « Nous sommes sur le point de dépasser durablement le seuil de 1,5 °C défini dans l’accord de Paris. »
Carlo Buontempo, directeur de Copernicus, souligne que : « Toutes les données confirment que 2024 est l’année la plus chaude depuis le début des relevés en 1850. L’humanité est responsable de son avenir. »

Conséquences dramatiques à l’échelle mondiale

Cette hausse record des températures a déjà des conséquences dévastatrices dans le monde entier. Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient, impactant des millions de personnes.

- Sécheresses sévères : Des régions entières de l’Afrique, notamment en Éthiopie, en Somalie, au Kenya et à Madagascar, sont frappées par des sécheresses extrêmes, provoquant des crises alimentaires majeures et des déplacements de populations.
- Incendies de forêt dévastateurs : L’Australie, la Grèce, le Canada et la Californie ont connu des incendies d’une intensité inédite, détruisant des millions d’hectares de forêts, anéantissant des habitats naturels et causant des pertes humaines et économiques considérables.
- Cyclones et tempêtes tropicales : Le Bangladesh et les Philippines ont été confrontés à des typhons plus violents que jamais, laissant des millions de sinistrés. Mayotte a été quasi-détruite par un cyclone.

Ces catastrophes sont liées au réchauffement climatique et à l’inaction face aux émissions de gaz à effet de serre. Elles illustrent l’incapacité du système capitaliste à répondre efficacement aux enjeux écologiques mondiaux.

Pour une rupture avec les logiques capitalistes destructrices

Face à l’aggravation de la crise climatique, des mesures urgentes et structurelles s’imposent. Il ne s’agit plus de simples ajustements ou de gestes individuels, mais de transformations profondes et systémiques du modèle économique mondial. Réduire les émissions de gaz à effet de serre nécessite :

- Une sortie rapide des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables.
- Une réduction massive de la consommation et une remise en question du modèle de production et de consommation.
- Une justice climatique qui tienne compte des pays et populations les plus vulnérables.

L’avenir du climat exige des décisions politiques courageuses et une volonté de rompre avec les logiques capitalistes qui détruisent notre planète. Il est urgent que l’intérêt général et la préservation de l’environnement priment sur les intérêts économiques à court terme. Seule une mobilisation collective et des choix radicaux permettront d’éviter une catastrophe irréversible.

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Messages

  • Et ce n’est pas fini hélas ! Entre ce qui se prépare dans l’industrie pétrolière pour amplifier encore les plastiques, les pollutions et ce qui va se passer aux USA. Le capitalisme va nous étouffer petit à petit, il aime faire circuler l’argent-roi pour le profit d’une poignée de nantis qui n’ont rien compris à l’humanité, le partage, la compassion. On prépare de sacrés cadeaux aux futures générations, une planète poubelle jusqu’à la Réunion. Il n’y en a jamais eu autant, finalement, c’est comme les voitures, on encourage l’individualisme, le narcissisme, comme font les happy fews, les "stars" qui se moquent de nous. A Los Angeles, ceux qui ne sont pas partis sont dans leurs bunkeurs à l’abri, entre eux, où sont les hulks, les superman, les spider man etc ? Planqués ! Bon dimanche zot tout, Arthur.


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