L’équivalent tous les ans du tsunami

300.000 morts à cause du changement climatique

2 juin 2009

Les changements climatiques causent la mort de 300.000 personnes par an à travers le monde, soit autant de victimes que le tsunami qui a ravagé l’océan indien, selon le premier rapport sur le phénomène publié vendredi à Londres. D’ici à 2030, le bilan annuel des victimes des changements climatiques atteindra un demi-million de personnes, alors que le nombre de personnes affectées par les changements climatiques chaque année devrait s’élever à plus de 600 millions, ajoute le rapport.

Chaque année, les catastrophes liées au réchauffement climatique font 300.000 morts et représentent une perte économique de 125 milliards de dollars (88,55 milliards d’euros), notamment pour l’agriculture, a annoncé vendredi un groupe d’étude dirigé par l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.
Le Forum mondial humanitaire (GHF) estime également que 325 millions de personnes sont gravement affectées par le changement climatique. Et ce chiffre devrait doubler d’ici 2030 en raison d’un nombre accru de personnes frappées par des catastrophes naturelles ou une dégradation de leur environnement liées au réchauffement, précise l’organisme.
« Le changement climatique est une crise humaine silencieuse », souligne Kofi Annan dans un communiqué. « C’est pourtant le plus grand défi humanitaire émergent de notre temps ».
Selon le rapport, 99% des personnes qui meurent de causes liées au changement climatique vivent dans les pays en développement, alors que ceux-ci génèrent moins de 1% du total des émissions des gaz à effet de serre (GES).
« Nous sommes à un moment crucial. Les négociateurs ne peuvent ignorer l’impact actuel du changement climatique. La responsabilité des pays à Copenhague n’est pas seulement de contenir une menace future très sérieuse mais aussi de répondre à une crise contemporaine majeure », estime Kofi Annan. L’élévation des températures agit notamment sur les rendements agricoles, l’accès à l’eau et, en conséquence, sur la pauvreté, dont le niveau est étroitement lié à la qualité du milieu naturel dans les pays les moins développés. Selon le rapport, 325 millions de personnes sont chaque année affectées par la dégradation sévère de leur environnement ou les catastrophes climatiques plus fréquentes, comme les inondations ou les cyclones. La très grande majorité d’entre elles vivent dans les pays les plus pauvres. Il évalue à 125 milliards de dollars les pertes économiques qui en découlent.
Tous ces chiffres pourraient être multipliés par deux au cours des vingt prochaines années, selon les auteurs, qui voient dans cette évolution les germes de la plus grave crise humanitaire jamais connue.

Les pauvres les plus exposés

Les conséquences les plus marquées du changement climatique se lisent sur la malnutrition, puisque la moitié des 300.000 décès annuels qui lui sont imputés sont des victimes de la faim. Vient ensuite la santé, le réchauffement apparaissant comme le vecteur d’une diffusion plus large de certaines maladies. Dix millions de nouveaux cas de paludisme et environ 55.000 morts ont ainsi été identifiés. Les pays pauvres - et là le rapport ne fait que reprendre un constat déjà établi - sont aussi les plus exposés. Du Sahara au Moyen-Orient, jusqu’à l’Asie centrale et à certaines régions d’Asie du Sud-Est, ils forment cette ceinture semi-aride où les sécheresses récurrentes et la désertification sont déjà à l’oeuvre. Somalie, Burundi, Yémen, Niger, Erythrée, Afghanistan, Ethiopie, Tchad, Rwanda et Comores sont à la fois les pays les plus vulnérables au réchauffement et ceux qui ont la plus faible capacité financière pour y répondre.
Le rapport du GHF a utilisé des données existantes sur les catastrophes liées au climat, les tendances démographiques et les prévisions économiques pour tirer ses conclusions. Sa publication intervient avant la tenue la semaine prochaine de négociations à Bonn, en Allemagne, dans l’optique du sommet sur le climat qui se tiendra à Copenhague en décembre et doit aboutir à la conclusion d’un nouvel accord international sur la réduction des émissions de GES pour succéder au protocole de Kyoto.


L’Europe occidentale annonce une baisse de ces émissions de gaz à effet de serre

L’Union européenne a annoncé que les émissions de GES de ses 15 pays membres les plus anciens ont baissé pour la troisième année consécutive en 2007. Le commissaire européen à l’Environnement Stavros Dimas a précisé vendredi que les émissions dans l’UE-15 ont baissé de 1,6% en 2007 par rapport à leurs niveaux de 2006.
Cette baisse est essentiellement due à une moindre consommation de pétrole, de gaz et d’autres énergies fossiles, selon l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). Un temps plus chaud et une hausse des prix du carburant ont également contribué à la tendance, qui a été principalement observée chez les particuliers. Selon l’AEE, l’UE-15 enregistre désormais une baisse de 5% de ses émissions par rapport aux niveaux de 1990.
M. Dimas a affirmé vendredi que l’UE respecterait son engagement pris en vertu du protocole de Kyoto à réduire d’ici 2012 ses émissions de GES de 8% par rapport à 1990. "Nous allons atteindre les objectifs, cela ne fait pas de doute", a-t-il assuré à la presse.
Reste que dans sept pays, -Espagne, Autriche, Grèce, Irlande, Portugal, Finlande et Italie- les émissions de dioxyde de carbone restent au-dessus de leurs niveaux de 1990, selon les dernières statistiques. L’Espagne a ainsi accru ses émissions d’un peu plus de 50% par rapport à cette date, le Portugal de 38% et la Grèce de 25%. Ces hausses sont toutefois largement compensées par les baisses continues enregistrées dans des pays comme l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.
L’UE comptait encore 15 pays, au lieu de 27 aujourd’hui, lorsqu’elle a rejoint le protocole de Kyoto en 1997.


Changement climatique : l’Afrique renouvelle ses demandes aux pays riches

Les ministres africains de l’Environnement ont adopté vendredi à Nairobi une position commune dans la perspective du sommet mondial sur le climat à Copenhague en décembre, appelant une nouvelle fois les pays du Nord à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
L’Afrique, qui est de tous les continents le plus faible émetteur de gaz à effet de serre, est particulièrement vulnérable aux conséquences du réchauffement climatique.
Elle plaidera notamment à Copenhague pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés de 25 à 40% d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990.
Les ministres ont également appelé à plus de financements et de transferts de technologies en faveur des énergies propres.


Faire de la lutte contre le changement climatique une priorité des relations entre la Chine et les Etats-Unis

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a rencontré mercredi à Pékin Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine. Voici le compte-rendu de cette rencontre par Radio Chine internationale.

La Chine et les Etats-Unis possèdent de nombreux intérêts communs au niveau mondial et une base de coopération solide. Les relations stables et saines entre la Chine et les Etats-Unis sont bénéfiques non seulement pour les peuples de ces deux pays, mais aussi pour le monde entier. C’est pourquoi, les deux parties se doivent de travailler ensemble afin de développer davantage leurs relations bilatérales, a souligné Wen Jiabao.
Répondant aux questions de Nancy Pelosi, Wen Jiabao a par ailleurs présenté les mesures prises par le gouvernement chinois afin de faire face au changement climatique, ainsi que les résultats obtenus.
Il a également indiqué que chaque pays, devrait, en se basant sur la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, sur le protocole de Kyoto et la feuille de route de Bali, de déterminer des réactions pragmatiques, en utilisant les nouvelles technologies, afin de mieux affronter ce défi planétaire. La Chine, a souligné le Premier ministre chinois, souhaiterait renforcer son dialogue avec les Etats-Unis en faisant de la coopération en matière de changement climatique une priorité, ceci afin de parvenir à des résultats positifs lors de la Conférence de Copenhague sur le changement climatique, prévue fin 2009, a-t-il ajouté.

Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

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Messages

  • le changement climatique a pour conséquence la disparation d’un certain nombre important d’especes vivantes de la terre et de la création de nouvelles especes vivantes.Malgré les efforts des chercheurs pour la survie de l’espèce humaine ,celle ci passera.


Témoignages - 80e année


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