Un don approuvé par la Banque mondiale

50 millions de dollars pour anticiper les catastrophes à Madagascar

16 décembre 2019

Quelques jours avant que Madagascar soit durement frappée par le cyclone Belna, la Banque mondiale a approuvé un don de 50 millions de dollars pour la gestion des risques de catastrophe dans ce pays. Cette information doit interpeller les collectivités réunionnaises, notamment la Région chef de file en matière de coopération.

« La Banque mondiale a approuvé le 12 décembre 2019 en faveur de Madagascar, un don à l’appui des politiques de développement pour la gestion des risques de catastrophe d’un montant de 50 millions de dollars, assorti d’une option de tirage différé en cas de catastrophe (Cat DDO). Consenti par l’Association internationale de développement (IDA), ce don s’accompagne d’un cofinancement de 10 millions d’euros (équivalent à 11,7 millions de dollars) de l’Agence française de développement (AFD).

« Alors que nous approuvons ce financement, mes pensées vont aux familles récemment touchées par le cyclone Belna dans le nord-ouest de Madagascar, a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar. Ce programme vise précisément à renforcer les capacités du pays à se préparer aux catastrophes naturelles et à fournir le financement nécessaire pour apporter une aide immédiate à ceux qui en ont besoin. »

Le nouveau don fournira à Madagascar un accès rapide à des fonds au lendemain d’une catastrophe naturelle, tout en appuyant les réformes clés qui renforceront le système national de gestion des risques de catastrophe ; la résilience financière aux catastrophes ; et l’intégration de la résilience aux catastrophes naturelles et aux chocs climatiques dans l’aménagement territorial et urbain. Les fonds seront disponibles en cas de catastrophe pour une période de trois ans, renouvelable une fois pour la même durée, suivant la signature de l’accord de financement. L’option de tirage différé sera déclenchée en cas de déclaration d’état d’urgence nationale, conformément à la législation malgache.

« Les dommages et les pertes causés par les catastrophes ont une forte incidence économique et budgétaire sur Madagascar et peuvent réduire à néant des années de progrès. Les catastrophes touchent de manière disproportionnée les plus vulnérables et, en l’absence de mesures adéquates, constituent donc un obstacle important à la réduction de la pauvreté », souligne Michel Matera, spécialiste senior des questions urbaines à la Banque mondiale et responsable du projet.

Madagascar est l’un des pays du monde les plus exposés aux risques de catastrophe. Entre 2009 et 2018, la Grande Île a été frappée par 27 cyclones et tempêtes tropicales, tous suivis d’importantes inondations. Selon une récente étude de modélisation des risques de catastrophe, les pertes annuelles liées aux cyclones et aux inondations se chiffrent en moyenne à 100 millions de dollars, tandis que la probabilité de dommages supérieurs à 240 millions et 600 millions de dollars par an s’élève respectivement à 10 et 5 %. Outre son exposition aux aléas naturels, Madagascar est également vulnérable aux épidémies. Les épidémies ont représenté 35 % des chocs subis par le pays entre 2005 et 2018, et les cyclones 33 %. »

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