Alerte rouge au Pakistan

500.000 réfugiés et 4,5 millions de personnes touchés par les inondations

7 août 2010

La situation s’est encore aggravée hier au Pakistan. Face à un phénomène climatique exceptionnel, le gouvernement a déclenché l’alerte rouge. 500.000 personnes ont été déplacées, 4,5 millions sont touchées par des inondations qui ont fait 1.600 victimes.

Les autorités pakistanaises ont commencé jeudi à évacuer un demi-million de personnes vivant sur les rives de l’Indus dans le Sud du pays pour les protéger d’une crue imminente, tandis que de nouvelles pluies venaient encore gonfler les eaux du fleuve et d’autres cours d’eau de la province du Sind.
Les eaux ont englouti des maisons, des routes et détruit des ponts, coupant de nombreux villages du reste du monde. Les Nations unies estiment qu’au moins 4,2 millions de personnes étaient sinistrées, pour beaucoup dans le Pendjab (Est), et que les risques d’épidémie étaient inquiétants.
« Nous sommes confrontés à une catastrophe de dimension majeure », selon Manuel Bessler, du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). « Des zones entières sont isolées et uniquement accessibles par les airs », a-t-il expliqué, ajoutant que les sinistrés se sentent « abandonnés ».
« Les pluies de mousson continuent dans tout le Pakistan et il n’y a pas de signe qu’elles vont s’arrêter », s’est inquiétée la porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Melissa Fleming.
Les services météorologiques pakistanais ont lancé une alerte rouge face à la menace « imminente » et « extrême » d’inondations dans la province du Sind (Sud), notamment dans la région agricole fertile de Katcha, le long de l’Indus.
« Au moins 11 districts sont menacés d’inondations dans le Sind où plus de 500.000 personnes ont dû être déplacées vers des endroits plus sûrs », selon l’ONU.
Plus de 252.000 maisons pourraient avoir été endommagées ou détruites dans le Nord-Ouest et le centre du Pakistan, touché avant le Sind, et il faudra des semaines avant que les centrales électriques et d’autres infrastructures fonctionnent de nouveau normalement.
Selon le ministre de l’Irrigation du Sind, Jam Saifullah Dharejo, des centaines de villages ont été inondés dans la province, et le barrage de Sukkur a été renforcé pour pouvoir résister aux crues.

Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

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