175 pays ont signé l’Accord de Paris

62.000 réfugiés par jour à cause du changement climatique

25 avril 2016

En Europe, l’actualité évoque souvent la tragédie des migrants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie. Ces migrations ne sont qu’un début. Vendredi dernier lors de la cérémonie de signature de l’Accord de Paris, le Premier ministre de Tuvalu a déclaré que 62 000 personnes sont déplacées chaque jour en raison des changements climatiques.

Enele Sosene Sopoaga, Premier ministre de Tuvalu, signe l’Accord de Paris. (photo Amanda Voisard/ONU)

Vendredi dernier à New York, le siège des Nations-Unies accueillait la cérémonie de signature de l’Accord de Paris. Adopté en décembre dernier lors de la COP21, ce document prévoit notamment que les États prennent des mesures pour limiter à deux degrés la hausse de la température moyenne de la Terre par rapport à l’époque pré-industrielle. Vendredi, 175 pays ont signé l’accord, et 15 ont en plus présenté à New York le texte ratifié par leur parlement. Parmi ces derniers figurent des États insulaires, en première ligne face aux conséquences du changement climatique.

Le Premier ministre de Tuvalu, Enele Sosene Sopoaga, est intervenu pour rappeler que 62 000 personnes sont déplacées chaque jour en raison des changements climatiques. Cela souligne l’urgence de répondre à la détresse de ces personnes.

Enele Sosene Sopoaga a signalé que ce chiffre sidérant de 62 000 devrait faire retentir un signal d’alarme de par le monde.

Efforts du Sénégal

Il a d’ailleurs souhaité obtenir une résolution de l’Assemblée générale établissant un système de protection juridique pour les personnes déplacées par l’impact des changements climatiques et qui leur assurerait l’appui nécessaire et la protection des droits dont elles ont besoin et qu’elles méritent.

Parmi les autres intervenants, le président du Sénégal, Macky Sall, a montré l’effort des pays du Sud pour aller vers une nouvelle civilisation qui n’utilisera plus le charbon et le pétrole. Le Sénégal s’engage à respecter la politique de réduction de gaz à effet de serre de 21 % d’ici 2020, a déclaré le Président du pays ouest africain suite à sa signature de l’Accord de Paris ce vendredi. Macky Sall a également souligné que son pays changeait sa politique énergétique. « Nous avions un mix qui intégrait des énergies fossiles et carbonées, aujourd’hui nous avons abandonné cette option pour véritablement nous orienter vers les énergies renouvelables » a-t-il précisé. « C’est là où nous avons besoin de la compensation pour que les énergies nouvelles soient compétitives au même titre que les autres », a ajouté le Président.

Pour un prix du carbone

Parmi les mesures compensatoires, l’idée d’un prix sur le carbone fait son chemin. “Le travail commence maintenant” a déclaré l’Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour le changement climatique, Mary Robinson.

J’ai vraiment perçu que tout le monde est très sérieux, que nous avons un grand problème et qu’il faut agir, s’est félicitée l’Envoyée spéciale.

L’ancienne Première Ministre irlandais estime qu’une prochaine étape importante dans la lutte contre le changement climatique serait de mettre un prix au carbone.

« Partout dans le monde cela arrive de plus en plus, les Chinois le font maintenant, mais vraiment il faut que l’on ait un régime où l’on reconnait que le carbone est en train de détruire le monde » a affirmé Mary Robinson.

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