Tourisme et changement climatique

Adaptation : expérience-pilote aux Fidji

30 mai 2006

Les Fidji ont été choisies comme pays pilote pour une série de projets ayant pour but d’aider le secteur du tourisme à s’adapter au changement climatique. Ces projets seront coordonnés par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) avec le concours du PNUE (Programme des Nations-unies pour l’environnement) et du PNUD (Programme des Nations-unies pour le développement) et financés par le Fonds pour l’environnement mondial. Un projet semblable à celui des Fidji est en cours de préparation pour les Maldives.

Le feu vert pour le projet des Fidji a été donné à la veille de l’atelier de l’OMT pour les acteurs du secteur touristique organisé du 2 au 4 mai à Suva, avec le ministère du Tourisme. Cet atelier a permis de définir les répercussions actuelles et potentielles du changement climatique ainsi que les politiques à élaborer et les moyens à renforcer pour appliquer des mesures d’adaptation.
Les destinations insulaires sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique car beaucoup comptent sur la température de l’eau et sur les longues heures d’ensoleillement pour attirer les touristes vers leurs plages.
La modification des conditions météorologiques risque d’avoir une influence négative : phénomènes climatiques extrêmes, les marées de tempête et l’élévation du niveau des mers érodent les plages. La hausse de la température de l’eau blanchit les coraux. Il existe aussi un risque accru de sécheresse. Pour Gabor Vereczi, administrateur du programme au département Développement durable du tourisme de l’OMT, "il est devenu prioritaire de traiter la question de l’impact du changement climatique sur les petits États insulaires en développement en raison de la forte dépendance de leur économie à l’égard du tourisme, de leur degré élevé de vulnérabilité et de leur capacité relativement faible d’adaptation".
Et d’évoquer comme mesure d’adaptation les systèmes d’alerte rapide et la préparation aux cyclones.
Se félicitant de l’adoption du nouveau projet, Napolioni Masirewa, directeur général au ministère du Tourisme des Fidji, a estimé qu’il devrait "apporter un soutien bien nécessaire pour l’élaboration d’une stratégie de gestion des risques et d’intervention afin que le secteur touristique puisse faire face aux conséquences négatives du changement climatique".
À la Conférence sur le renforcement de l’élasticité du secteur touristique dans les petits États insulaires en développement (PEID), qui se tiendra du 7 au 9 juin prochain à Nassau, capitale des Bahamas, l’OMT approfondira l’examen des défis que le changement climatique oblige à relever.


Un fonds pour le développement durable en Afrique

La semaine dernière, les ministres africains de l’Environnement étaient réunis à Brazzaville au Congo. Dans une déclaration, les ministres ont proposé la création d’un fonds destiné à financer les projets écologiques en Afrique.
Ce document très important a conclu la 11ème session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE). Cette rencontre avait notamment à son ordre du jour le financement des projets d’environnement sur le continent africain. Dans la déclaration finale, les ministres demandent au Fonds mondial pour l’environnement d’allouer des "ressources de manière transparente et équitable en fonction des besoins et priorités des pays et régions" et "de revoir le système de cofinancement en vue d’accroître les possibilités des pays africains d’avoir accès aux ressources du Fonds".
Cité par l’Agence France presse, le secrétaire exécutif de la Convention des Nations-unies contre la désertification (UNCCD), Hama Arba Diallo, propose que des fonds soient abondés, d’une part par la Banque africaine de développement, d’autre part par la “communauté financière internationale”.


Profits et développement durable : difficile équation

Dans son édition d’hier, “La Tribune” publie le résultat d’un sondage effectué à l’occasion du lancement de la 4ème semaine du développement durable. Pour 61% des personnes interrogées, les grandes entreprises ne sont pas capables de "rechercher des profits tout en respectant l’environnement".
Autre résultat : 1 sondé sur 3 estime que "la viabilité économique de l’entreprise est de sa responsabilité", ce que “La Tribune” interprète par : "ce n’est pas aux entreprises à s’occuper de l’état de santé de la planète".
Mais les responsables politiques sont encore plus sévèrement jugés. Ainsi, 88% des personnes interrogées affirment que leurs représentants et les assemblées qui les réunissent "ne prennent pas assez en compte" le développement durable dans leur manière de gouverner.
Ce sondage a été réalisé en mars 2006, auprès d’un échantillon de 4.500 personnes âgées de 15 à 70 ans en auto-administré par voie postale.


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