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Que dire alors pour La Réunion !
28 mai 2019
Le réchauffement climatique et ses stigmates sont déjà là. Ces premiers stigmates ne sont que les prémisses de bouleversements de plus grande ampleur. La France doit donc se préparer à absorber un « choc » climatique inévitable. Avec quels outils, avec quels moyens ? Un rapport des sénateurs Ronan Dantec et Jean-Yves Roux de la Délégation à la prospective du Sénat, publié le 24 mai, dresse l’état des lieux des bouleversements climatiques et de leurs impacts et formule 18 propositions dont une priorité pour l’adaptation de territoire très vulnérables comme les Outre-mer, donc La Réunion.
L’adaptation a pour objectif de limiter les impacts négatifs du changement climatique sur la société et la nature et de tirer le meilleur parti des quelques opportunités qu’il pourrait offrir. Il n’est donc pas inutile de souligner que l’adaptation aux changements climatiques constitue pour notre pays un enjeu à la fois urgent et majeur, qui va nécessiter une mobilisation soutenue durant plusieurs décennies. Ce point ressort clairement des trente-six auditions réalisées entre décembre et mars 2019 par vos rapporteurs. Cela ressort également clairement des nombreuses études et rapports scientifiques consultés pour préparer ce rapport. Il faut cesser de croire que les impacts du réchauffement climatique sont des phénomènes trop lointains ou incertains pour qu’il soit nécessaire ou possible de s’y préparer. On dispose désormais d’outils scientifiques d’observation qui montrent que le réchauffement climatique et ses stigmates sont déjà là, qu’ils transforment la géographie physique et humaine de la France et font peser sur nos existences des contraintes et des risques tangibles.
Ainsi, le niveau des températures moyennes a augmenté fortement dans toutes les régions françaises depuis trente ans. Les vagues de chaleur sont plus fréquentes et plus fortes. Le climat de la région de Béziers et Montpellier est, par exemple, devenu semi-aride ; des villes comme Toulouse ou Millau sont devenues méditerranéennes. Aujourd’hui, la France est à 15 % méditerranéenne ; elle le sera à 50 % d’ici à la fin du siècle. Le niveau de la mer s’élève et avec lui le risque de submersion permanente ou accidentelle de certaines zones littorales. Le régime des précipitations évolue lui aussi, avec des effets perturbants sur les cultures. Les glaciers fondent, la neige se fait moins abondante, particulièrement en moyenne montagne. L’évapotranspiration s’accroît, accentuant les pressions sur les ressources hydriques disponibles et menaçant aussi bien les activités économiques que la biodiversité et les milieux aquatiques. Pour étayer ces constats, on trouvera dans la première partie de ce rapport de nombreux graphes et cartes, tirés d’études réalisées par d’éminents scientifiques et experts de ce pays.
Le proche avenir climatique, d’ici à 2050, est pour l’essentiel déjà écrit. Les différents scénarios du GIEC, échafaudés sur la base d’hypothèses contrastées en matière de trajectoires des émissions de GES, montrent une forte convergence des prévisions climatiques à cet horizon de temps. Qu’on parvienne à réduire drastiquement les émissions (scénario RCP2.6) ou qu’elles se poursuivent au rythme actuel (scénario RCP8.5), nous aurons de toute manière à faire face en 2050 à une aggravation significative, mais à ce stade encore non critique, des impacts du réchauffement climatique. Quels que soient l’intensité et le succès de nos efforts de maîtrise des émissions, tous les effets négatifs déjà observables des changements climatiques vont donc s’accentuer, qu’il s’agisse des risques naturels climatiques, des problèmes de canicule, de sècheresse des sols ou des tensions sur les ressources hydriques. Il faut donc se préparer à absorber ce « choc » climatique inévitable.
Pour la seconde partie du siècle, selon le scénario RCP qui sera effectivement réalisé, les trajectoires climatiques divergeront fortement -raison pour laquelle il est impératif que la communauté internationale se mobilise enfin véritablement en actes pour réduire les émissions de GES. Dans le scénario optimiste mais désormais improbable d’une réduction forte et rapide des émissions, nous pourrions nous maintenir à long terme dans une situation climatique maîtrisée, ressemblant à la situation actuelle. En revanche, dans le scénario malheureusement de plus en probable d’une poursuite des émissions au rythme actuel, la France serait conduite dans une situation alarmante vers 2080, caractérisée notamment par des vagues de chaleur extrême, auprès desquelles la canicule historique de 2003 apparaîtra comme un événement relativement anodin, ainsi que par une aggravation forte des événements de submersion côtière et l’apparition de sècheresses des sols d’une durée et d’une intensité inconnues à ce jour en France.
Le premier chantier est celui de l’accompagnement des territoires les plus vulnérables face au changement climatique : les outre-mer, les territoires littoraux et les territoires de montagne.
Le deuxième est celui de l’adaptation du bâti et de l’urbanisme au climat de demain.
Le troisième chantier concerne l’adaptation des politiques de l’eau, sujet au coeur des tensions territoriales. En particulier, examinant comment faire face à la raréfaction attendue des ressources hydriques, le rapport souligne qu’un point fait l’objet d’un large accord, à savoir que les politiques de l’eau doivent désormais donner la priorité à des usages plus économes de la ressource et à la mise en oeuvre de solutions fondées sur la nature pour optimiser la recharge des nappes. Pour autant, il souligne qu’on ne peut pas garantir que ces solutions consensuelles suffiront à régler le problème de l’eau dans tous les territoires en situation de stress hydrique. Le débat public, au niveau national et local, doit donc se saisir clairement de la question sensible d’une mobilisation plus active de la ressource. Où et à quelles conditions développer le stockage hivernal de l’eau ? Cela constitue pour notre pays un enjeu sociétal, économique et écologique majeur pour les prochaines décennies. L’exemple des Deux-Sèvres, présenté plus loin, montre que des consensus peuvent être trouvés, à partir d’exigences des acteurs, initialement divergentes.
Le rapport se termine en examinant les enjeux et les solutions d’adaptation du secteur économique le plus directement exposé aux mutations du climat : l’agriculture. »
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