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Le changement climatique remet en cause un modèle occidental de consommation imposé aux Réunionnais
6 octobre 2022, par
Les prévisions des experts du climat de notre région tendent à confirmer l’installation du changement climatique à La Réunion avec une conséquence : la sécheresse devient la norme. Dans ces conditions, il est urgent de s’adapter. Cela passe par la remise en cause d’un modèle occidental de consommation qui fait de l’eau une marchandise qui est consommée en abondance : 180 litres d’eau potable par personne et par jour. Ce modèle précipite les Réunionnais droit dans le mur, et compromet les efforts pour développer l’agriculture.
Un communiqué de Météo-France rend compte du Forum régional de prévision saisonnière qui s’est déroulé le mois dernier aux Seychelles. Il rassemblait les experts du climat de notre région. Ses prévisions alertent sur le risque d’un manque de pluies pour la fin de l’année. Concernant la saison cyclonique, est attendue une « activité proche ou inférieure à la normale avec notamment une activité en première partie de saison très majoritairement cantonnée loin des terres habitées (jusqu’en janvier) ».
Traduite en cartes, ces prévisions placent la totalité de La Réunion en jaune ou en orange, avec un risque important de déficit en pluies. Les régions les plus concernées sont les Hauts, le Sud et le Sud-Ouest. Aucune amélioration ne serait à attendre avant le mois de février, puisque les cyclones éventuels seraient situés loin des terres habitées.
Si elles se confirmaient, de telles prévisions souligneraient l’installation du changement climatique dans notre région. Pour La Réunion, cela signifierait que les périodes de sécheresse deviendraient donc la norme. Mise à part l’an dernier, notre île est soumise depuis plusieurs années à ce régime de manque de précipitation. Les conséquences se font ressentir notamment dans l’agriculture. Elles entraînent une chute du rendement des récoltes. Ceci a lieu dans un contexte économique difficile. La flambée des coûts des intrants entame gravement la trésorerie des agriculteurs. Ceci amène à réduire les investissements et les frais engagés pour maintenir les rendements.
Ceci contrecarre les efforts faits pour développer la production locale en vue de réduire la dépendance de La Réunion aux importations de produits alimentaires.
Plus largement, l’installation de la sécheresse remet en cause l’aménagement du territoire et l’utilisation à La Réunion d’un mode d’utilisation de l’eau importé d’Europe et mis au point sur ce continent pendant une période d’abondance en eau.
La population de La Réunion continue d’augmenter, et la consommation en eau également. Avec une moyenne de 180 litres d’eau potable par jour et par habitant, la pression sur la ressource est importante. Elle risque d’être intenable en cas de sécheresse prolongée.
Des sommes considérables ont été dépensées pour le transfert de l’eau de l’Est vers l’Ouest. Ce chantier a été lancé avant que le changement climatique ne touche La Réunion. Il se basait sur le fait que l’eau était excédentaire dans l’Est, et qu’il suffisait de puiser cette ressource dans cette région pour alimenter l’Ouest déficitaire et bien plus peuplé. Mais avec la sécheresse, l’Est risque aussi le manque d’eau.
Les prévisions des experts en climat de notre région montrent la fin d’une période. Elles soulignent que dans le domaine de la gestion de l’eau, tout est à revoir afin de concilier le développement de l’agriculture à La Réunion et les besoins en eau de près de 900.000 habitants.
Cela passe d’une part par une politique qui vise à récupérer au maximum l’eau de pluie par le biais de retenue collinaire notamment. D’autre part, il sera nécessaire de limiter la consommation en eau potable. Aux États-Unis, la ville de Los Angeles installe des réducteurs de débit chez les plus fortunés qui sont également les plus gros consommateurs à cause de leurs piscines et autres pelouses immenses qui nécessitent un important arrosage. A La Réunion aussi, les plus riches sont les plus gros consommateurs en raison de leur mode de vie, ils doivent être les premiers à faire des efforts drastiques.
Mais à La Réunion, pourra-t-on encore pendant longtemps se permettre le luxe de ces gaspillages :
- remplir des piscines particulières avec de l’eau potable qui part ensuite à l’égout ou dans la fosse septique en cas de vidange ?
- arroser des jardins et des pelouses, nettoyer des cours, des sols, des murs et des voitures avec de l’eau potabilisée à grand frais qui part ensuite à l’égout, dans la terre ou dans la fosse septique ?
- utiliser de l’eau potable pour les WC ?
- rejeter à la mer l’eau traitée par les stations d’épuration ?
Liste non exhaustive...
Réduire la consommation semble une nécessité, mais cela passe par un profond changement des mentalités. Cela signifie arrêter de croire que l’on puisse importer à La Réunion le mode de vie occidental alors que notre pays est une île tropicale densément peuplée avec un climat très différent de l’Europe.
M.M.
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