Développement durable

Anticiper les risques climatiques à La Réunion

29 mars 2012

La mandature de Paul Vergès au Conseil régional avait reçu de nombreuses félicitations pour ses avancées en matière de développement durable, notamment avec la mise en place d’une politique d’adaptation du territoire et de projets protégeant l’environnement.

Deux ans plus tard, les grands projets répondant aux attentes de réduction des effets de serre et en vue de faire aux changements climatiques sont remis en cause. En cette période d’élections, le Parti communiste réunionnais a mis en avant un “Pacte de développement durable, solidaire et responsable pour La Réunion”. Le PCR appelle à une adaptation au changement climatique en élaborant un “Schéma régional Climat Air Energie” et un “Plan Climat Energie Territorial” qui étudie l’impact des changements climatiques sur « l’élévation du niveau de l’océan Indien et sur le littoral ».

Ce document a été présenté aux candidats à la Présidentielle et met en avant une série de propositions pour La Réunion en matière d’aménagement du territoire et de préservation de l’environnement « préservant les équilibres entre l’être humain et la nature ».

Aménager le territoire

Les risques climatiques et ses préventions sont considérés dans leur ensemble par la mise en place d’un nouveau Schéma d’aménagement régional (SAR) sous l’égide d’un comité de suivi et d’évaluation. Le PCR explique que trois facteurs auront un impact direct sur le territoire. En premier, la construction et la programmation des 180.000 logements adaptés aux changements climatiques et répondant à la hausse démographique d’ici 2030. Ensuite, la programmation des équipements structurants, tels que des stations de traitement des eaux usées. Enfin, le PCR appelle à une politique des déplacements et des infrastructures routières ou de transport répondant aux critères de sécurité et d’anticipation climatique, dont les inondations ou destructions de route. Ce dernier point passe entre autres par la relance du chantier du tram-train qui répond aux exigences sécuritaires et environnementales, car transport ferroviaire propre et durable. La Réunion possède des richesses qui peuvent lui éviter d’importer et de consommer des énergies fossiles polluantes. En effet, l’autonomie énergétique peut éviter une facture pétrolière élevée et préserver l’environnement.

Protéger l’environnement réunionnais

Le projet de développement durable du PCR propose différentes mesures permettant la protection de l’environnement à La Réunion. Celles-ci concernent la lutte contre l’érosion à l’aide de la reforestation, la programmation d’investissements dans l’endiguement des ravines, l’éradication des radiers et l’écoulement des eaux pluviales afin d’éviter tout débordement en cas de fortes pluies. De plus, le “Pacte de développement durable, solidaire et responsable pour La Réunion” propose la mobilisation de toutes les ressources en eau et en énergie de l’île afin de mettre en place des micro-barrages ou encore des retenues collinaires. La protection des espaces naturels sensibles et de la biodiversité permettra aux Réunionnais de s’approprier leur territoire afin de le sauvegarder et de l’exploiter au mieux. Cette proposition entre dans le cadre du projet BEST, qui finance des projets pilotes de biodiversité dans le but de protéger les habitats naturels et semi-naturels des espèces de l’Outre-mer européen et de promouvoir l’utilisation durable des services éco-systémiques. Enfin, le PCR préconise notamment le traitement et la valorisation des déchets et la création d’un observatoire de protection des risques naturels et technologiques.

Céline Tabou


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