
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Risques naturels : gouvernance locale et coopération régionale
20 septembre 2006
Le Colloque régional sur les risques naturels a permis pendant deux jours de faire le point sur les recherches, les moyens de la prévention et la coopération régionale. Le projet poursuivi par les organisateurs est la mise en place d’un centre de surveillance régional associant nos pays de l’Océan Indien. Sa concrétisation est désormais dans les mains des politiques.
Si nos pays de la Commission de l’Océan Indien parviennent à mettre sur pied, avec l’aide de financements européens par exemple, la réalisation d’un centre de surveillance commun des risques de catastrophe naturelle, cela marquera une étape importante dans la construction d’une coopération régionale pragmatique et efficace.
Les participants au Colloque organisé sur deux jours par la Région et l’Université savent que le chemin est encore long, mais leurs travaux ont permis de dégager des pistes de travail d’un très grand intérêt pour la protection des populations de nos îles et la gestion des risques.
Au moment de la clôture des travaux, le professeur Patrick Bachèlery a synthétisé les préconisations des participants sous trois aspects majeurs : le travail des scientifiques pour décrire et modéliser les phénomènes ; la prévention et la transmission des messages à la population et enfin une gestion partagée, entre nos îles, des risques naturels et des interventions en situation de crise.
Besoin de clarification
Ces trois aspects ont été abordés lors des différentes présentations qui ont jalonné cette deuxième journée ; ses points forts ont porté sur les politiques et les dispositifs à instaurer pour améliorer la communication entre les scientifiques, les pouvoirs publics et les habitants, y compris à l’échelle à la plus réduite, là où les enjeux des risques naturels sont souvent les plus difficiles à percevoir. Le besoin de clarifier les messages des scientifiques et de mieux faire connaître leurs recherches a été aussi au centre des débats.
En ce qui concerne la recherche, la description et la modélisation des phénomènes, elles mettent en œuvre "des systèmes complexes qui appellent des approches pluridisciplinaires", a résumé le professeur Bachèlery. Elles supposent aussi que soient pris en compte des échelles différentes, du "local" au "global". Philippe Berne, vice-président du Conseil Régional, a fait observer l’absence dans ce Colloque des Sciences humaines, telles que la sociologie ou l’économie, attribuant en partie cette faiblesse dans l’étude des aspects humains et économiques des milieux étudiés, à certaines "lacunes de l’Université". Vincent Courtillot, de l’Institut de Physique du Globe de Paris, a appuyé la remarque du conseiller régional en signalant que les lacunes de la pluridisciplinarité sont "un problème général en France". Le Conseil Régional et l’Université ont été invités à impulser à l’avenir davantage de thèses pluridisciplinaires et co-dirigées.
Une Commission Tsunami
S’agissant des rapports avec les populations, pour la prévention des risques, il y a encore beaucoup à apprendre des événements du passé, même si "des progrès ont été faits dans les dernières décennies" dans les interventions en situation de crise. "En dépit d’une augmentation de la vulnérabilité, souvent les catastrophes naturelles ont moins d’impact meurtrier. C’est le fruit de la recherche et de l’éducation" a noté l’universitaire dans sa conclusion.
Mais en ce qui concerne la communication de cette recherche et la diffusion de ses messages, un débat s’est instauré entre les représentants de la Sécurité civile et les scientifiques, sur la façon de transmettre aux décideurs des messages clairs. L’intervention du maire de Salazie a fait voir la difficulté des élus de prendre des mesures contraignantes, dans le cas de la mise en œuvre de Plan de Prévention des Risques (PPR). D’où l’importance de l’éducation des populations, depuis l’enfance, pour la prévention des risques qui les menacent : inondations, éboulis...
Enfin, la coopération régionale a été abordée sous l’angle des échanges d’informations et des réseaux, et des dispositifs d’intervention en cas de catastrophes. La pluralité des centres de décision pose un problème. Plusieurs interventions ont permis de mieux comprendre le fonctionnement du réseau régional de protection civile, présenté par le lieutenant-colonel Patrick Delforge, qui en a exposé les moyens (matériels, humains) et la doctrine. Il a souligné "la nécessité d’un réseau sécurité civile avec les pays voisins". Deux Malgaches - un universitaire et un responsable de la gestion de crise - lui ont fait écho en exposant la structure et la finalité du Conseil national de sécurité qui, à Madagascar, coordonne en situation de crise l’action gouvernementale, celle des ONG et des organisations internationales appelées à intervenir. Les Malgaches ont créé une Commission Tsunami, qui coopère notamment avec les gouvernements japonais et français et une série d’organisations internationales (UNICEF, UNDP...).
Présentation de la plateforme PIROI
Puis, Caroline Lieu, coordonatrice des programmes pour la Croix-Rouge, a présenté la Plateforme PIROI, premier pas dans une œuvre de coopération régionale pour la réponse aux désastres. Dans les débats, la rencontre - aujourd’hui à l’île Maurice - des techniciens chargés d’élaborer les documents de stratégie régionale, a été évoquée comme une opportunité, pour nos îles, de faire entrer les questions de la prévention des risques dans les documents de stratégie régionale en négociation avec l’Union européenne. Des financements, encore officieux, existent : si c’est la volonté des pays ACP (Maurice et Madagascar, dans ce cas d’espèce) de les mobiliser pour faire avancer la coopération régionale en matière de prévention et de gestion des risques, un pas en avant significatif pourrait être franchi.
C’est un des espoirs sur lesquels les participants se sont quittés hier.
P. David
Un exemple de communication "grand public"
Un jeune universitaire, récemment arrivé à l’Université de La Réunion après avoir été volontaire à l’aide technique, pour l’IRD, à l’institut de géophysique du Pérou, a exposé la démarche qu’il a entreprise avec une association de "vulgarisation scientifique", autour de l’activité du volcan Misti, au Sud Pérou. Anthony Finizola, scientifique de formation, a éprouvé le besoin d’animer une action éducative envers les habitants de la région d’Arequipa. Cette ville du Sud Pérou, qui comptait 86.000 habitants en 1940, est aujourd’hui la deuxième ville du Pérou, avec un million d’habitants perché à 2300 m d’altitude, au pied d’un volcan qui culmine à 5.822 m. L’association créée par ce jeune scientifique, Véa, a mené et communiqué à la population une étude sur les eaux de source, avant de se mettre à sensibiliser les habitants à la gestion de crise. Elle a participé en 2004 à l’inauguration d’un centre de surveillance du risque volcanique et impulsé un programme d’échanges culturels entre des écoles de France et du Pérou. Son action tendait à dire aux participants qu’il est non seulement possible, mais hautement utile, de construire des interactions entre les populations de régions à risques, les autorités et les scientifiques.
P. D.
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