Selon le service Copernicus sur le changement climatique de l’UE, chacun des 12 derniers mois a enregistré sa température la plus élevée jamais enregistrée. Les données de l’Organisation météorologique mondiale de l’ONU, quant à elles, sont tout aussi alarmantes : il y a 80 % de chances qu’au cours des cinq prochaines années, la température soit 1,5 °C plus élevée qu’à l’époque préindustrielle. Rappelons que c’est la limite de la hausse des températures inscrites dans l’Accord de Paris de 2015, entré en vigueur en 2016.

Dans un discours prononcé à New York à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à une réponse rapide. Citant les deux rapports, il a déclaré : « la vérité est que la bataille pour 1,5 °C sera gagnée ou perdue dans les années 2020 sous la surveillance des dirigeants d’aujourd’hui », ajoutant : « tout dépend des décisions que ces dirigeants prendront ou ne prendront pas », surtout dans les 18 prochains mois. C’est l’heure de la crise climatique.

Cependant, pour de nombreuses communautés à travers le monde, il est déjà trop tard, car les effets de la crise climatique — des sécheresses aux inondations, des tempêtes meurtrières à l’élévation du niveau de la mer — détruisent des vies et des moyens de subsistance partout dans le monde.