Présentation de l’événement par son parrain, Danyèl Waro, et ses organisateurs : Ville de Sainte-Suzanne, CINOR, SIDELEC Réunion, Département et Région
En avant vers la 5e édition de la Marche réunionnaise pour le climat et la biodiversité
6 mars 2024, par Manuel Marchal
Ce 5 mars à Sainte-Suzanne, en prélude à l’hommage à Paul Vergès, les organisateurs de la Marche réunionnaise pour le climat et la biodiversité ont présenté la 5e édition de l’événement.
Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne et président de la CINOR ainsi que du SIDELEC Réunion, René Sotaca, conseiller départemental de Sainte-Suzanne/Cambuston/Petit Bazar, Fabrice Hoarau, conseiller régional délégué à l’Environnement et à la Problématique des déchets, et Danyèl Waro, parrain de la 5e édition de la Marche, intervinrent successivement.
L’affaire de tous
Après avoir rendu hommage au maloya, Patrimoine immatériel de l’humanité depuis 2009, et à la lutte qui permit la veille l’inscription de l’IVG dans la Constitution, Maurice Gironcel présenta l’objectif de la manifestation de ce dimanche.
« La lutte contre le dérèglement climatique est l’affaire de tous ! et comme j’ai l’habitude de dire « Si nou occup pas du climat, le climat va occup de nou » », rappela Maurice Gironcel, « l’année 2023 a été classée comme l’année la plus chaude enregistrée depuis 1850, avec 14,98 degrés Celcius de moyenne sur l’ensemble du globe et la tendance se poursuit en 2024.
Sur les 2 premiers mois de l’année les températures sont de 0,55 degrés au-dessus de celles connues à la même période l’an dernier ! Les prochaines années promettent déjà de nouveaux records ».
« La Ville de Sainte Suzanne, le SIDELEC et la CINOR ont ainsi réussi à élargir cette initiative dans sa dimension régionale et grâce à cette dynamique, nous pouvons dire que la marche constitue la seule vaste action populaire dans l’Océan Indien consacrée à la sensibilisation sur les effets du réchauffement climatique », souligna-t-il avant de donner rendez-vous pour le départ prévu dimanche 10 mars à 8 heures au Bocage Lucet-Langenier.
Feuille de route du Département
« Le constat est en effet unanime. Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins », poursuivit René Sotaca, représentant du Conseil départemental. « Face aux enjeux du dérèglement climatique et de la perte de notre biodiversité, le Département a bâti en 2021 une feuille de route afin d’accélérer les mesures en faveur de la transition écologique et Solidaire. L’objectif de ce plan est clair : réduire notre empreinte carbone, conformément à la Stratégie Nationale Bas Carbone, et plus globalement notre impact sur l’environnement, préserver les forêts et la biodiversité, et mettre en œuvre des mesures d’adaptation aux effets du changement climatique », précisa-t-il avant de décliner plusieurs mesures de ce plan. Et de conclure : « ce virage écologique demande des actions fortes de sensibilisation, comme cette Marche réunionnaise pour le Climat et la Biodiversité ».
Objectif de la Région
Représentant la Région Réunion, Fabrice Hoarau souligna que « cette Marche sert à sensibiliser La Réunion » à la question de la crise climatique car « il est important de nous adapter ».
Il souligna ensuite que « depuis 30 ans l’action de la Région Réunion est inséparable de l’action climatique ». L’impulsion fut donnée par Paul Vergès, « soyons dignes de cet héritage ». Il rappela notamment la conférence de presse de Paul Vergès et Philippe Berne en 1996 alertant pour la première fois l’opinion réunionnaise sur la crise climatique, la réunion du GIEC en février 2005 par la Région et la conférence internationale sur le changement climatique et la biodiversité organisée en 2008 par la Région. « La nouvelle mandature a replacé le développement durable au centre.
La Région fixe comme objectif l’autonomie énergétique en 2050 », souligna-t-il.
La langue créole est aussi endémique à La Réunion
Danyèl Waro évoqua tout d’abord la lutte contre le gaspillage : pourquoi acheter des choses dont on a pas besoin ? Une sobriété héritée de son père, Tizorz, qui pensait qu’il fallait planter pour manger, pas pour la fantaisie.
Il évoqua ensuite son école politique avec Paul Vergès, notamment la lutte pour l’autonomie. C’est dans cette école qu’il découvrit le maloya lors de la Fête de Témoignages avec Firmin Viry. Il centra ensuite son intervention sur la responsabilité et la sauvegarde d’une marque de l’endémisme réunionnais : la langue créole. On a accepté d’être obligé de parler français, dit-il en substance. La diversité n’est pas seulement biologique, elle est aussi culturelle, et le créole est une langue qui fut trop longtemps dénigrée, alors que le français était considéré comme la seule langue digne de ce nom par les autorités.
Danyèl Waro conclut son intervention par un appel à la prise de conscience des Réunionnais : ce n’est pas l’autre qui est responsable sinon nous nous cachons derrière l’histoire et nous ne ferons jamais le pas.
Cette séquence fut conclue par un maloya de Danyèl Waro. Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons plus largement sur ces interventions.
M.M.
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