Sécheresse historique au Brésil due au changement climatique

Le président Lula annonce des mesures contre la sécheresse

12 septembre

Le Brésil comptabilise à lui seul 76% des incendies en cours dans toute l’Amérique du Sud, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE).

Le président Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé de nouvelles mesures pour combattre la sécheresse dans l’Amazonie brésilienne, dans un contexte de pression croissante sur le gouvernement pour qu’il réagisse à la « pandémie » d’incendies au Brésil.

Accompagné de plusieurs de ses ministres, le président brésilien a rencontré des représentants de localités de l’État d’Amazonas (nord), où les températures élevées ont asséché les rivières servant à la navigation, à l’alimentation et à l’approvisionnement en eau des habitants des villages isolés.

Le gouvernement brésilien a annoncé des travaux de dragage sur le fleuve Amazone et d’autres cours d’eau, et la fourniture de purificateurs d’eau. À Manaus, capitale de l’État, Lula a annoncé la création d’une « autorité climatique » chargée de la gestion des « risques climatiques extrêmes ».

« Nous devons nous concentrer sur l’adaptation », a-t-il déclaré car « ces événements vont devenir de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses », a relevé la ministre de l’Environnement, Marina Silva, qui l’accompagnait.

Le Brésil fait face à une sécheresse historique que les experts associent au changement climatique. Plusieurs incendies se propagent et dégagent des nuages de fumées qui, transportées par les vents, s’étendent jusqu’aux pays voisins et rendent l’air ambiant difficilement respirable.

São Paulo, la plus grande ville d’Amérique latine située dans le sud-est du pays, est en tête du classement des métropoles les plus polluées du monde pour la deuxième journée consécutive, selon la société suisse IQAir, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air.

Le déplacement de Lula a eu lieu le même jour qu’une audience du Tribunal suprême fédéral visant à prendre des mesures pour contenir les incendies faisant également rage dans le Pantanal, un riche sanctuaire de biodiversité situé au sud de l’Amazonie.

Évoquant une « pandémie d’incendies », le juge Flavio Dino a ordonné la convocation « dans les cinq jours » d’effectifs de pompiers en plus grand nombre dans les États les plus touchés.

Avec plus de 5000 foyers actifs au 10 septembre, le Brésil comptabilise à lui seul 76% des incendies en cours dans toute l’Amérique du Sud, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE).

Depuis le début de l’année, quelque 6,7 millions d’hectares ont brûlé en Amazonie brésilienne, soit 1,6% de la plus grande forêt tropicale du monde, selon les chiffres officiels.


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