Ban Ki-moon tire la sonnette d’alarme

12 février 2009, par Risham Badroudine

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé lors du Forum mondial du développement durable, qui s’est tenu la semaine dernière à New Delhi, la nécessité absolue d’un accord international sur la lutte contre le réchauffement climatique à Copenhague fin 2009. A Delhi, Ban Ki-moon s’est chargé de tirer à nouveau la sonnette d’alarme : l’humanité n’a plus droit à l’échec, aucune partie de la planète ne sera épargnée par le changement climatique.

A l’occasion du Sommet sur le Développement Durable de New Delhi, en Inde, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé les pays développés à faire connaître leurs objectifs en faveur d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre et à montrer davantage de bonne volonté sur la question.
M. Ban a insisté sur la nécessité de cette initiative afin de parvenir à un accord lors de la réunion de Copenhague à venir sur le changement climatique.
Il a demandé aux dirigeants de tous les pays de mettre de côté leurs considérations électorales et de s’engager pleinement dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, afin de lutter contre le changement climatique.
« Les déserts s’étendent. Les pénuries d’eau augmentent. Les forêts tropicales disparaissent. Nos réserves de pêche qui étaient si abondantes sont aussi menacées de disparition », a-t-il déclaré lors du discours d’ouverture du Forum.
Il a rappelé l’échéance cruciale de Copenhague en décembre 2009, où les engagements de tous les pays devront être clarifiés.
« A Copenhague, il faut rassembler les efforts de Bali et de Poznan dans un accord ambitieux, global et ratifiable. Copenhague doit faire face à trois principaux défis qui doivent être réglés au plus haut niveau politique », a-t-il expliqué.

Les défis qui devront être relevés sont les réductions des émissions de gaz à effet de serre des pays développés avec des objectifs et un calendrier précis, ainsi que les engagements des pays en développement. Le financement devra également être clarifié, notamment en améliorant le fonds d’adaptation, et « en trouvant des solutions pour la gouvernance de nouveaux fonds et leur mise en œuvre ». « Copenhague doit faire progresser les débats sur la question du financement de l’adaptation des pays en développement ».
Le secrétaire général des Nations Unies a rappelé les conséquences catastrophiques en cas d’échec dans la lutte contre le réchauffement climatique. « La pauvreté et les privations vont croître. Cela déstabilisera les économies, alimentera l’insécurité dans beaucoup de pays et sapera nos objectifs en matière de développement durable ».

Cette rencontre a également permis au Ministre des Affaires étrangères indien, Pranab Mukherjee, de souligner la nécessité d’engager de larges fonds pour cette lutte à l’instar des efforts mis en œuvre face à la crise financière mondiale.
Cette conférence marquait la mi-parcours d’un cycle de deux années de négociation destinée à déboucher sur un nouveau traité de contrôle des émissions de gaz à effet de serre applicable dès 2012, au terme du Protocole de Kyoto.

La communauté internationale doit se réunir fin décembre dans la capitale danoise pour mettre au point un traité censé déterminer la part d’efforts de chacun — pays industrialisés et émergents — afin de réduire leurs rejets de carbone après l’expiration en 2012 du Protocole de Kyoto.

Risham Badroudine

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