Coup de théâtre à Copenhague

Changement climatique : aucun accord n’est signé selon le G-77

19 décembre 2009, par Manuel Marchal

L’ambassadeur Lumumba Dia-Ping, représentant des 130 pays du G-77, a annoncé que contrairement à ce qu’affirme l’Occident, rien n’est signé. Le G-77 n’a pas encore vu le texte et si ce qu’a annoncé le président des États-Unis est exact, alors le projet d’accord préparé par 28 pays est inacceptable, et pas seulement sur la forme mais aussi sur le fond.

Une demi-heure après la fin de la déclaration de Barack Obama, Lumumba Dia-Ping est venu directement dans le centre de presse pour tenir une conférence de presse afin de faire connaître la position du G-77.

« Les pays développés n’acceptent pas la démocratie, ils n’acceptent pas une nécessaire réduction drastique de leurs émissions de gaz à effet de serre », pour le G-77, si l’accord officiel présenté à la signature prévoyait une hausse des températures de deux degrés comme l’ont annoncé Nicolas Sarkozy et Barack Obama, alors il n’y aura pas d’accord car le G-77 refusera de signer, et Copenhague sera alors un échec total du fait de l’intransigeance de l’Occident.

« Un accord ne peut pas être imposé, 28 pays ne peuvent pas imposer leur volonté au reste du monde », déclare Lumumba Dia-Ping, négociateur du G-77. Il constate que ce qui a été présenté comme le texte d’un accord par le président des États-Unis n’est pas le résultat du consensus. Le représentant du G-77 rappelle qu’une augmentation de la température moyenne de la planète de 2 degrés signifie de grandes souffrances pour l’Afrique et pour les îles.

Le G-77 croit en un accord équitable demandé par tout le monde, affirme celui qui négocie au nom de plus de 120 pays. « Un accord réussi permet de sauvegarder tous les citoyens, toutes les nations, tous les pays du monde », ajoute-t-il, car « le changement climatique ne va pas seulement toucher les pays pauvres, mais le monde entier ».

« La partie n’est pas finie »

Lumumba Ah-Ping rappelle que pour le G-77, l’accord équitable doit comporter de la part des pays riches des engagements importants de baisse des émissions de gaz à effet de serre, des transferts de technologie et un financement suffisant de l’Occident pour abonder le fond d’adaptation des pays pauvres au changement climatique.

En conclusion le G-77 attend de voir le document officiel pour juger et se faire une opinion : « la partie n’est pas finie », affirme l’ambassadeur du G-77.

A la Une de l’actuConvention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique

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