
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
De la Conférence de Bonn sur le Climat à la Conférence mondiale des peuples à Cochabamba
14 avril 2010, par
Durant trois jours, du 9 au 11 avril dernier, le siège de la Conférence des Nations Unies pour la Convention-cadre sur le changement climatique (UNFCCC) a accueilli la première session des négociations préparatoires au prochain Sommet sur le Climat qui se tiendra au mois de novembre prochain à Cancun. Moins de six mois après la tentative d’une poignée de pays de renverser le Protocole de Kyoto pour le remplacer par un accord bien plus favorable pour les pays riches, les négociateurs se sont retrouvés autour de la table. La Bolivie a été, avec l’Union Européenne et les Etats-Unis, la seule délégation officielle à tenir une conférence de presse. Membre de l’Alliance bolivarienne des peuples d’Amérique (ALBA), elle avait fait échouer le 19 décembre dernier le coup de force tenté à la dernière minute par une poignée de pays pour imposer un accord dit de Copenhague. Du 20 au 22 se tiendra en Bolivie le premier Sommet des peuples sur le Climat. Le négociateur en chef du pays tire les enseignements de la conférence de Bonn dans la perspective de ce temps fort.
Seul pays en développement à tenir une conférence de presse à Bonn, la Bolivie a apporté un éclairage sur la nature des débats vus du Sud par la voix de son Ambassadeur, Pablo Solon.
La Conférence des Nations Unies de Copenhague avait pris note d’un accord présenté par quelques pays mais qui n’avait pas été adopté, car signifiant l’engloutissement de nombreux pays. Ce texte précisait que les pays devait donner au 31 janvier leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Depuis lors, cet "Accord de Copenhague" est devenu un point de départ des débats qui ont duré trois jours à Bonn. Pablo Solon révèle que même ceux qui l’ont accepté font part de leurs doutes sur son efficacité.
L’Ambassadeur de la Bolivie cite une communication de la Commission européenne adressée au Parlement européen qui affirme que le monde va « vers une situation dramatique ».
Même la Commission européenne craint le pire
Le document précise que selon les engagements actés dans l’accord, la fourchette de réduction des émissions de gaz à effet de serre est comprise entre 13,2% et 17,8% d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990. La Commission européenne estime que cela est « déjà insuffisant » pour maintenir l’augmentation des températures à un niveau inférieur à deux degrés. Car pour atteindre cet objectif, les pays développés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 à 30% d’ici 2020, note la Commission.
Ce constat est alarmant, mais la Commission européenne va plus loin, précise Pablo Solon, elle affirme qu’« en réalité, c’est pire ». Car en prenant en compte le marché d’échange des émissions, et les puits de carbone, les propositions des pays riches s’inscrivent dans une fourchette comprise entre une augmentation des émissions de 2,6% en 2020 par rapport à 1990 (hypothèse basse), et une diminution de 2% pour les mêmes références. « -2% est le meilleur scénario », déplore l’Ambassadeur de la Bolivie, et « c’est le plus gros problème » car si les pays riches ne revoient pas leurs ambitions de réduction à la hausse, alors la température moyenne de la Terre s’élèvera d’au moins 4 à 5 degrés.
Appel à la mobilisation
Pablo Solon ne comprend pas pourquoi la délégation des Etats-Unis dit que l’"Accord de Copenhague" est « le meilleur accord que nous puissions avoir ». Car le meilleur scénario signifie la sécheresse, les inondations, la disparition de plusieurs pays sous l’océan, cette déclaration des Etats-Unis est donc très surprenante.
La Bolivie présente alors une alternative pour revenir dans le droit fil de l’esprit de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Cela passe par un « plein engagement de la société civile dans le processus de négociation, sinon le résultat sera terrible ». Pablo Solon ajoute que « si nous n’avons pas la pression venue d’en bas de l’opinion publique, à la fin nous n’aurons que quelque chose comme l’"Accord de Copenhague" qui ne règle pas les questions clés liées au climat ».
La première Conférence mondiale des peuples sur le Climat qui se tiendra du 20 au 22 avril à Cochabamba en Bolivie préfigure cette alternative. Car aux questions de limitations des émissions de gaz à effet de serre s’ajoutent celle de la justice climatique et d’une nouvelle gouvernance. Un référendum mondial sur le Climat sera une des questions abordées. Car l’objectif de cette conférence est le suivant : « ouvrir un dialogue transparent pour que le peuple puisse s’exprimer sur une question qui le concerne ».
Manuel Marchal
Pourquoi pas d’accord sur le Climat en 2010 ?
L’Ambassadeur de la Bolivie a fait tout d’abord part de la surprise de la délégation quant à l’accumulation de déclarations officielles annonçant qu’un accord ne sera pas possible au Mexique à la fin de l’année, mais peut être en Afrique du Sud l’année prochaine. « Nous ne comprenons pas pourquoi il n’y aurait pas d’accord en 2010 alors que cela était si important en 2009 », dit-il en substance.
15.000 participants attendus en Bolivie
Un mot d’ordre, la transparence, et un objectif : le peuple peut s’exprimer sur une question qui le concerne, annoncée peu après la conclusion du sommet de Copenhague par Evo Moralès, la première Conférence mondiale des peuples sur le Climat a invité tous les gouvernements du monde à participer.
Au moment où se tenait la conférence de Bonn du 9 au 11 avril derniers, l’Ambassadeur de la Bolivie annonçait que d’ores et déjà 60 à 70 délégations gouvernementales seront présentes. Entre 7 et 10 chefs d’État ou de gouvernement viendront dans cette ville du centre de la Bolivie.
118 organisations de la société civile ont pour leur part répondu présent.
17 groupes de travail sont déjà formés. Ils seront organisés autour de différents thèmes débattus dans les conférences de l’ONU, tels que les mesures d’adaptation, l’atténuation, le financement de l’adaptation, les transferts de technologie.
D’autres thèmes seront également pleinement intégrés au débat. Il s’agira des questions du tribunal de la justice climatique, des réfugiés climatiques, de la Déclaration des droits de la Terre-mère, et du référendum mondial sur le changement climatique.
Reconstruire la confiance
Durant la conférence de presse de la délégation de la Bolivie à Bonn, il a été question des enseignements de la Conférence de Copenhague.
Pablo Solon a expliqué que la rencontre organisée dans la capitale du Danemark a failli tuer le Protocole de Kyoto.
Le Protocole de Kyoto repose en effet sur des engagements chiffrés propres à chaque pays riche. Au lieu d’aller vers une avancée supplémentaire selon l’esprit de Kyoto, Copenhague, le COP-15, s’est achevé sur une tentative de coup de force qui a provoqué un recul.
Pablo Solon rappelle que 192 pays participaient à la conférence et à la dernière minute, un groupe de pays sans aucun mandat de la part de l’assemblée dit qu’il a produit un texte qui est l’accord final. « J’étais en négociation avec les pays du G-77 quand j’ai vu Barack Obama à la télévision annoncé qu’un accord était prêt », relate-t-il, puis le président du COP-15 a dit : « voici le texte, vous avez une heure pour le voter ». Ce stratagème a échoué car, rappelle Pablo Solon, « un groupe ne peut pas imposer sa volonté aux autres ».
La conférence de Bonn est donc le point de départ pour « reconstruire la confiance », « car nous ne pouvons pas légaliser le fait que 14 parlent et rédigent un accord tandis que les autres sont autour et regardent ». « La chose la plus importante est de reconstruire la confiance », conclut-il.
Objectif : 1 degré
Même s’il était respecté, l’"Accord de Copenhague" ne permet pas de sauver tout le monde. En effet, une hausse de la température moyenne de la Terre de deux degrés signifie la disparition de nombreuses îles habitées, l’accentuation de la sécheresse dans des régions fortement peuplées et le risque d’un emballement définitif du climat.
La Bolivie rappelle que comme de nombreux pays, elle milite pour une limitation plus contraignante de la hausse de la température moyenne du globe.
Elle précise qu’une hausse de un degré provoquera le moins de dommage pour le genre humain, la biodiversité et donc la Terre-mère. Néanmoins, la Bolivie est prête à soutenir toutes les initiatives qui limiteront la hausse de la température moyenne à 1,5 degré.
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