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Face à des bouleversements inéluctables des sociétés européennes
23 août 2004
Un rapport publié mercredi dernier par l’Agence européenne pour l’environnement fait le point sur l’impact du changement climatique en Europe au cours de ce siècle. Si le rapport demande de limiter les rejets de gaz à effet de serre, accusés de contribuer significativement au réchauffement, il « souligne également la nécessité de stratégies au niveau européen, régional, national et local, pour s’adapter au changement climatique ».
Tempêtes, inondations, sécheresses et autres événements climatiques extrêmes plus fréquents et plus coûteux sur le plan économique. Augmentation de la pluviosité dans le Nord de l’Europe, parallèlement à une sécheresse accrue dans le Sud, pouvant constituer une menace pour l’agriculture dans certaines régions. Vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses représentant un péril mortel pour les personnes âgées et les sujets fragiles. Fonte des glaciers, notamment les trois quarts de ceux des Alpes suisses qui risquent de disparaître d’ici 2050. Une élévation continue du niveau des mers au cours des prochains siècles.
Voici, selon un nouveau rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), quelques-uns des impacts du changement climatique global déjà observables en Europe ou prévisibles pour les prochaines décennies en raison de la hausse mondiale des températures.
Des preuves solides montrent que, durant les 50 dernières années, la plus grande partie du réchauffement de la planète a été due aux activités humaines, en particulier aux émissions de gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur, comme le dioxyde de carbone (CO2) produit par la combustion des carburants fossiles.
La concentration de CO2, principal gaz à effet de serre, dans la basse atmosphère atteint aujourd’hui son maximum depuis au moins 420.000 ans - voire 20 millions d’années - et dépasse de 34% son niveau d’avant la révolution industrielle. L’augmentation s’accélère depuis 1950. Les inondations de 2002 et la vague de chaleur de l’an dernier sont de récents exemples de la capacité destructrice d’événements climatiques extrêmes.
Les graves inondations d’août 2002 qui ont touché 11 pays ont provoqué quelque 80 décès, affecté plus de 600 000 personnes et occasionné des pertes économiques d’au moins 15 milliards de dollars. La vague de chaleur qui a envahi l’Europe occidentale et méridionale à l’été 2003 a causé une surmortalité de plus de 20.000 individus, notamment chez les personnes âgées. Dans de nombreux pays du Sud de l’Europe, le volume des récoltes a diminué jusqu’à concurrence de 30%. Pour la seule année 2003, la fonte des glaces a réduit la masse des glaciers alpins d’un dixième.
"Ce rapport rassemble une multitude de preuves attestant que le changement climatique est d’ores et déjà en cours et que ses impacts sur les populations et les écosystèmes à travers l’Europe sont largement étendus, souvent avec des coûts économiques significatifs", déclare la Professeur Jacqueline McGlade, directrice exécutive de l’AEE.
Elle ajoute : "L’Europe doit certes continuer à impulser les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, mais ce rapport souligne également la nécessité de stratégies au niveau européen, régional, national et local, pour s’adapter au changement climatique. C’est un phénomène qui va considérablement influencer nos sociétés et nos environnements dans les décennies et les siècles à venir".
L’étendue et la rapidité du changement climatique en cours dépassent très probablement toutes les variations climatiques naturelles survenues au cours du dernier millénaire, voire davantage. D’après les statistiques, les années 1990 ont constitué la décennie la plus chaude, et les trois années les plus chaudes - 1998, 2002 et 2003 - ont été enregistrées au cours des six dernières années. Le réchauffement mondial croît aujourd’hui à un taux de près de 0,2 degré par décennie.
L’Europe se réchauffe plus vite que la moyenne globale. La température en Europe a augmenté en moyenne de 0,95 degré ces cent dernières années et devrait, selon les prévisions, grimper encore de 2 à 6,3 degrés durant ce siècle puisque les émissions de gaz à effet de serre continuent à progresser.
À titre de première initiative destinée à inverser cette tendance, les gouvernements du monde se sont mis d’accord en 1997 sur le protocole de Kyoto, un traité international selon lequel les pays industrialisés réduiraient leurs émissions de six gaz à effet de serre d’environ 5% entre 1990 et 2012.
À ce jour, 123 pays, parmi lesquels tous les États membres de l’Union européenne, ont ratifié le traité, mais les États-Unis, le plus grand pourvoyeur de gaz à effet de serre, ont décidé de s’y opposer. Pour entrer en vigueur, le protocole doit encore être ratifié par la Russie.
(Source : Agence européenne pour l’environnement-http://local.fr.eea.eu.int)
Changement climatique : réalités concrètes
Le rapport fait état d’un large éventail d’autres impacts actuels et futurs du changement climatique en Europe, notamment les suivants :
- Depuis 1980, presque deux événements catastrophiques sur trois sont directement attribuables à des inondations, des tempêtes, des sécheresses ou des vagues de chaleur. Le nombre moyen annuel de ces catastrophes climatiques ou liées au climat a doublé au cours des années 1990 par rapport à la décennie précédente. Les pertes économiques dues à de tels événements ont plus que doublé durant les 20 dernières années pour atteindre quelque 11 milliards de dollars par an. Entre autres raisons à cela, une plus grande fréquence de tels événements et des facteurs socio-économiques comme la richesse accrue des ménages, une urbanisation continue et des infrastructures plus coûteuses dans les zones à risque.
- Le nombre annuel d’inondations en Europe et le nombre de personnes touchées sont en augmentation. Le changement climatique va probablement accroître la fréquence des inondations, en particulier des crues éclair, qui constituent le plus grand danger pour les personnes.
- Au cours des trois dernières décennies, le changement climatique a provoqué la diminution des populations d’espèces végétales dans diverses régions d’Europe, parmi lesquelles des régions montagneuses. Certaines plantes sont menacées d’extinction car d’autres facteurs, tels que la fragmentation des habitats, limitent la capacité des espèces végétales à s’adapter au changement climatique.
- Dans huit des neuf régions glaciaires d’Europe les glaciers reculent, et cela à des cadences dépassant celles des 5.000 dernières années.
- Le niveau des mers en Europe a augmenté de 0,8 à 3,0 mm par an au cours du siècle dernier. Selon les projections, ce taux d’augmentation devrait être 2 à 4 fois supérieur durant ce siècle.
- Les projections montrent que, d’ici 2080, les hivers rigoureux pourraient presque totalement disparaître ; les étés torrides, les sécheresses et les incidents dus à de fortes pluies ou grêles pourraient, quant à eux, devenir beaucoup plus fréquents.
Impacts positifs
Toutefois, le changement climatique semble également avoir aussi des impacts positifs.
- Dans la plupart des régions d’Europe, notamment dans les latitudes moyennes et septentrionales, l’agriculture pourrait potentiellement bénéficier d’une augmentation limitée de la température. Mais, s’il est possible que la superficie cultivée européenne progresse vers le Nord, dans certaines zones du Sud de l’Europe, l’agriculture pourrait bien souffrir de pénuries d’eau. Et une augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes, notamment des vagues de chaleur, pourrait se traduire pour une dégradation des récoltes. L’existence d’impacts positifs dépendra de la capacité de l’agriculture à s’adapter au changement climatique.
- La saison annuelle de croissance des plantes, naturelles et cultivées, a augmenté en moyenne de 10 jours entre 1962 et 1995, et devrait continuer à s’allonger.
- Le taux de survie des espèces d’oiseaux qui hivernent en Europe s’est amélioré au cours des dernières décennies et devrait encore progresser à mesure que les températures hivernales s’élèvent.
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