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Rapport de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique
8 janvier 2008, par
Réunis en 2006 à Exeter, les experts concluent que « La Terre se réchauffe à un rythme effarant ». Au plan mondial, les dix années de 1996 à 2005, à l’exception de 1996, sont en effet les plus chaudes jamais observées. En France, la température moyenne de l’année 2006 a été du même ordre que celle de 1994, elle-même l’année la plus chaude depuis 1950 après 2003. D’ailleurs, le réchauffement climatique figure désormais parmi les principales préoccupations des Français.
A l’occasion d’un séminaire scientifique sur le thème “Changement Climatique et Santé Humaine en France métropolitaine et outre-mer”, organisé par l’Onerc, qui s’est tenu en mars 2006 à Paris et auquel ont contribué certains des chercheurs et des responsables français les plus éminents, un rapport a été publié dans le but de dégager les messages les plus importants à transmettre aux décideurs.
Jean-Claude Cohen de Météo-France et Jean-Pierre Besancenot de l’Université de Bourgogne rappellent que la température a augmenté en moyenne de près de 1°C sur la France depuis un siècle. La tendance prévue pour les prochaines décennies va dans le sens d’une accentuation de ce réchauffement, qui a une assez forte probabilité d’être encore plus sensible pendant l’été, avec des canicules plus fréquentes. Mais l’hiver serait aussi concerné avec, en moyenne, une plus grande douceur. Or, les températures extrêmes sont des causes importantes de surmortalité saisonnière.
Mais les possibles impacts sanitaires du changement climatique annoncé ne se limitent pas aux effets des grands changements thermiques. Un grand nombre de pathologies est susceptible d’être concerné, dans un sens défavorable. C’est ainsi, par exemple, que plus de dix millions de Français sont aujourd’hui affectés par des allergies au pollen. Or, le climat a un effet important sur la production, la libération et la dispersion des grains de pollen, d’où un risque accru pour l’avenir immédiat, un hiver doux favorisant une pollinisation précoce et, peut-être, plus abondante. Quant à l’augmentation de l’intensité du rayonnement ultraviolet, elle a surtout pour cible la peau et l’oeil, mais peut aussi affecter l’efficacité du système immunitaire.
Il existe également des risques avérés entre une dégradation de la santé animale et le changement climatique. Dans une étude récente, l’AFSSA (2005) a ainsi identifié les six maladies les plus susceptibles d’être affectées par les modifications et changements climatiques : la fièvre du Nil occidental, la fièvre catarrhale ovine, la fièvre de la vallée du Rift, la peste équine, la leishmaniose viscérale et la leptospirose. Deux de ces maladies à vecteurs sont déjà présentes en France : la fièvre du Nil occidental et la fièvre catarrhale ovine. On constate aussi en France un manque flagrant d’experts en entomologie, ainsi que de communication entre les experts en écologie, zoologie, sciences sociales et systèmes de surveillance. Il faudrait par ailleurs développer des réseaux de surveillance des oiseaux.
L’importance de l’anticipation des risques
Plusieurs événements récents ont montré ce que pouvait coûter en termes de vies humaines et de dommages économiques une préparation insuffisante face aux menaces sanitaires.
Tout d’abord, la canicule de l’année 2003 a représenté un drame sans précédent, totalement imprévu par les autorités. Si les effets de la canicule de l’été 2006, un peu moins intense, ont pu être réduits en France, c’est sans aucun doute grâce à la mise en oeuvre du plan canicule.
Dans un autre domaine, celui des tempêtes, les conséquences de l’ouragan Katrina qui a dévasté la Louisiane en 2005 ont montré que le manque de préparation et d’organisation consécutif aux mesures à prendre après une telle catastrophe pouvait avoir des conséquences dramatiques. Au-delà des dommages directement causés par la fureur même des éléments, la dégradation de l’eau et les coupures d’approvisionnement sont également des causes de maladies et de décès.
En troisième lieu, des observations simples montrent que les évolutions de température, de pluviométrie et de l’environnement en général peuvent favoriser l’extension de certains insectes (moustiques, phlébotomes...) ou autres arthropodes transportant des maladies parfois pourtant bien connues et combattues avec succès dans le passé, comme le paludisme ou la dengue. L’épidémie de chikungunya, en 2005 à La Réunion, nous a rappelé cruellement que les maladies infectieuses demeurent un danger permanent.
Renforcer la recherche et la prévention
Au vu de ces constatations, se pose la question de savoir quelles sont les principales actions au plan opérationnel comme au plan scientifique qui devraient permettre une meilleure adaptation au changement climatique. De manière très résumée, il s’agit d’abord d’améliorer la communication des informations : entre pays, avec les médias, avec les autres disciplines, avec les décideurs, avec le public... Il s’agit aussi d’assurer une réelle mobilisation des décideurs et du public, pour agir sur l’environnement (réduction par exemple des gîtes larvaires, ou réduction de l’insalubrité propice au développement des vecteurs).
Cependant, dans le domaine du vivant, il est souvent difficile d’identifier les éléments pertinents, et une veille plus indifférenciée est nécessaire, en assurant le développement et la pérennité des réseaux d’observation. Parallèlement, les études et les recherches doivent être intensifiées sur les maladies susceptibles d’être influencées par le changement climatique, afin de définir le cas échéant des stratégies d’adaptation pertinentes.
Des progrès importants ont été réalisés récemment en France sur la gestion des crises, notamment avec le plan canicule et les diverses mesures prises sur les maladies émergentes. Il est cependant nécessaire maintenant d’aller plus loin, en développant une véritable culture de la gestion des risques. En complément des mesures pour la veille et la réponse en urgence, une réflexion doit être conduite sur les aspects plus structurels de la prévention, touchant notamment aux modes de vie, à l’urbanisme et au bâtiment.
Il est essentiel pour cela de faciliter la diffusion de l’information vers le public par l’éducation et la formation multidisciplinaires. L’éducation à la prévention des risques à l’école peut se faire par des messages simples inclus dans les programmes scolaires, comme cela se fait par exemple à La Réunion depuis l’épidémie de chikungunya pour la lutte larvaire.
En résumé, les principales recommandations concernant les aspects sanitaires sont de renforcer la recherche et l’observation systématique sur la survenance des affections liées au climat, d’en informer la population dans le cadre d’une vigilance accrue et de développer chez celle-ci la culture de la prévention.
SP
(Avec le rapport de l’ONERC)
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