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Maîtrise de l’énergie et réduction des gaz à effet de serre
18 novembre 2006
Pour inciter la population à acheter de l’électroménager peu consommateur d’électricité et retirer les appareils à forte consommation de la vente d’ici 2008, l’ADEME relance l’opération de sensibilisation aux Etiquettes Energie. Des repères présents sur tous les appareils proposés en magasin et qui permettent au client de mieux apprécier son investissement. Acquérir un appareil de classe A, c’est faire un geste pour l’environnement, mais aussi pour son porte-monnaie. Au moins 20% d’économie sur la facture d’électricité.
Comment protéger l’environnement et réduire les risques de pollution ? L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) mène diverses actions pour développer les énergies renouvelables et encourager les économies d’énergie. Parmi ces actions, le mise en place en 2005 de “l’Etiquette Energie” destinée à informer la population sur la consommation d’énergie des appareils ménagers. Pour inciter les consommateurs à acheter en priorité les appareils de classe A, l’ADEME, en partenariat avec la Région, EDF et l’Europe, a décidé de relancer ce mois de novembre une campagne de sensibilisation du public. Sept distributeurs d’électroménagers qui ont signé la charte d’engagement en 2004 s’associent à l’opération. Adamelec, Carrefour, Conforama, Dindar, Jumbo Score, Macé-Gitem et Ravate. Des animateurs Etiquette Energie seront présents dans ces points de vente pour expliquer l’intérêt d’acheter en priorité un appareil peu consommateur d’électricité.
Retirer de la vente les appareils à forte consommation d’électricité en 2008
L’opération de sensibilisation n’est pas nouvelle, mais elle est reconduite pour atteindre l’objectif fixé par la charte. « Il s’agit, explique Bruno Renard, délégué régional de l’ADEME, de favoriser à La Réunion d’ici 2008 l’achat des appareils de classe A ou A+ à hauteur de 30% des ventes, appareils peu consommateurs d’énergie, et retirer de la vente les appareils à forte consommation, ceux de la classe C à F ». Un objectif réalisable pour Georges Marty, Directeur d’EDF, mettant en avant les progrès en électronique. « L’Allemagne a déjà développé des appareils de classe A+, des produits pour l’instant qui coûtent relativement cher, mais qui réalisent une économie de 10 à 15% de l’énergie ».
Qui dit économie d’énergie dit économie financière pour le consommateur
En choisissant d’acquérir un appareil de faible consommation, le consommateur contribue à la protection de l’environnement. Consommer moins d’énergie, c’est réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais consommer de l’électricité coûte cher. S’équiper en appareils de classe A, c’est l’assurance de réaliser une économie financière. Un frigo, un four, un lave-linge représentent la moitié d’une facture d’électricité. « L’équipement en appareils de classe A permet une économie d’au moins 20% sur la facture d’électricité, mais il faut évidemment tenir compte des variations d’équipement des ménages », souligne Georges Marty d’EDF. En comparant sur une période de 10 ans l’utilisation d’un réfrigérateur de classe C et de classe A, on remarque que l’appareil peu consommateur d’énergie permet d’économiser 340 euros sur 10 ans. Le coût annuel de l’appareil de classe C s’élevant à 57 euros en moyenne, contre 23 euros pour la classe A++. Il est vrai qu’un appareil de classe A coûte plus cher à l’amortissement qui se fait sur deux à trois ans. Pour EDF, l’Etiquette Energie affichée obligatoirement sur les appareils en vente est un axe stratégique pour réduire la consommation. La Réunion est en effet un gros consommateur d’électricité, devant la Métropole et les autres DOM.
EDF fait appel à ses propres ressources pour fournir l’énergie, et l’entreprise doit arriver impérativement à maîtriser la demande en électricité.
Pour les distributeurs, un argument solide pour vendre un produit de classe supérieure
Les distributeurs signataires de la charte de 2004 s’engagent à afficher l’Etiquette Energie sur tous les appareils présentés à la vente et à retirer de la vente les appareils de classe A d’ici 2008. Qu’y gagnent-ils ? « De cette façon, nous contribuons à la protection de l’environnement, mais notre objectif c’est aussi de faire du chiffre d’affaires ». Pierre Lachapelle, responsable des achats à Jumbo Score, ne le cache pas. « L’Etiquette Energie est un vrai argument, face au client, pour vendre un produit de classe supérieure ».
Mais ces appareils de classe A sont-ils accessibles à tous les ménages ? Dans un département où 30% de la population est au chômage, où le coût de la vie est très élevé, tous n’ont pas les moyens d’acheter des appareils basse consommation. Ahmed Adame des magasins Adamelec a pris en compte ces données. « Notre rôle est de faire profiter un maximum de gens de ces appareils de basse consommation. Ce sont surtout les jeunes qui achètent aujourd’hui, en moyenne âgés de 22 ans. Notre chiffre d’affaires s’effectue essentiellement grâce à ces jeunes ménages. Nous facilitons donc les prêts pour l’achat de ces appareils ». Ahmed Adame assure ainsi que les clients s’informent d’abord sur la consommation des appareils avant de demander les prix. Preuve que le message est passé : des appareils qui consomment moins sont synonymes d’économie. A l’avenir, les prix des appareils de classe A devraient continuer à baisser, la demande croissante des clients permettant aux distributeurs de commander plus de machines avec les fournisseurs et de mieux négocier les prix.
Edith Poulbassia
L’Etiquette Energie : une mesure du Plan Climat 2004-2012
L’Etiquette Energie est affichée sur tous les appareils électroménagers présentés à la vente. C’est une mesure phare du Plan Climat 2004-2012, annoncé le 22 juillet 2004 par le gouvernement français. Objectif : permettre à la France de remplir son engagement au titre du Protocole de Kyoto.
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