Propositions des pays émergents pour un accord

Concilier lutte contre la pauvreté et préservation de l’environnement

5 décembre 2011

Les experts en matière de changement climatique du Brésil, de l’Afrique du Sud, de l’Inde et de la Chine ont sorti samedi un document ayant trait à « l’accès équitable au développement durable » (EASD), lequel vise à rendre opérationnelle l’équité tant dans l’accès à l’espace atmosphérique que dans le temps pour le développement et le soutien.

Ce texte a été mis sur le tapis alors que la 17ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) se déroule à Durban, en Afrique du Sud.
La publication de ce document intitulé "Accès équitable au développement durable" (EASD) est une contribution des experts du groupe de pays appelé BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine), qui peut aider à pousser en avant les négociations sur le climat.
La clé de voûte de ce document est la déclaration selon laquelle les pays en développement devraient avoir en même temps l’accès équitable au maintien des crédits pour les émissions de gaz carbonique ou la distribution équitable des efforts de réduction et le temps nécessaire pour eux de se développer afin de débarrasser leurs populations de la pauvreté. Le dossier contient un chapitre étayé conjointement par les analyses d’experts de chaque pays du BASIC.
Le document met en exergue à la fois le partage des ressources et les efforts devant être pris en ce sens et les approches pour les obligations et le partage. Si le futur marché mondial des émissions est limité au niveau de 1.440 gigatonnes de CO2 dans la première moitié du 21ème siècle, la température aura 50% de chance de ne pas augmenter de plus de 2 degrés.
Ce document souligne aussi que les pays développés sont tenus de mettre en œuvre les actions qui leur incombent et de se soumettre aux contraintes du reste de l’espace carbonique.
Certains critères proposés pour le partage des efforts ou des obligations parmi les parties ont été explorés dans le papier. Tous les experts ont évoqué la responsabilité historique et la contribution des pays développés au changement significatif provoqué dans la température de la surface planétaire.
Le document a aussi examiné les droits basés sur les émissions cumulatives par habitant, comme les approches basées sur le droit de promouvoir le développement durable. Dans toutes ces approches, les pays développés sont appelés à réduire de manière drastique leurs émissions et de combler le fossé quantifié dans le texte.
Une proposition originale présentée par le document est la mise en place d’un mécanisme de coopération Sud-Sud pour les émissions carboniques. L’idée est d’arriver à un partage plus équitable des permis d’émission.

Vers des discussions constructives entre la Chine et l’Europe

Lors d’une conférence de presse organisée à Durban, Su Wei, négociateur en chef de la Chine, s’est exprimé en anglais pour annoncer qu’un accord contraignant sur les émissions de gaz à effet de serre « est possible pour nous, mais cela dépend des négociations ». Maintenant, l’Union européenne est le seul groupe de parties à être prêt à envisager une seconde période d’engagement, après 2012. « Nous sommes prêts et nous sommes disposés à nous engager de manière constructive avec l’Union européenne », a-t-il dit en substance.

Les principales revendications de la Chine sont le lancement d’un fonds d’adaptation pour les pays vulnérables, et le lancement d’une seconde période d’engagement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, les pays riches doivent à nouveau s’engager à moins polluer.

L’étau se resserre sur les États-Unis. Ces derniers refusent toujours de s’engager à réduire leurs émissions de polluants alors que c’est ce pays qui est le principal responsable de la pollution actuelle de l’atmosphère.


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