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Dessima Williams, présidente de l’Alliance des petits Etats insulaires
30 mai 2009
Ambassadrice de la Grenade aux Nations Unies, Dessima Williams s’est fait remarquer lors de la Conférence mondiale sur les océans en s’exprimant au nom des Etats menacés par la montée des eaux. Elle plaide pour la responsabilité morale des pays industrialisés, dont les émissions de gaz à effet de serre provoquent la montée du niveau de la mer qui menace l’existence de nombreuses petites îles en développement.
Intervenante clé lors de la Conférence mondiale sur les océans [la première du genre, qui s’est tenue à la mi-mai à Manado, sur l’île indonésienne des Célèbes], Dessima Williams a parlé avec la voix du cœur. Il s’agissait de sa première visite en Indonésie, un Etat archipel comme le sien, la Grenade. La différence, c’est que la Grenade est un minuscule Etat archipel dans le Sud-Est de la mer des Caraïbes, peuplé de quelque 103.000 âmes, alors que l’Indonésie héberge plus de 230 millions d’habitants sur 17.500 îles. Sur la mappemonde, la Grenade n’est pas plus grosse qu’une tête d’épingle.
300 millions d’habitants
Dessima Williams occupe la présidence de l’Alliance des petits Etats insulaires (Alliance of Small Island States, AOSIS), qui compte 43 pays membres dans les régions du Pacifique, d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes. « Nous sommes les premiers à subir les effets du changement climatique planétaire », explique-t-elle. L’AOSIS représente 28% des pays en voie de développement, 20% des Etats membres des Nations Unies et 5% de la population mondiale. Face aux spécialistes et aux délégations de la Conférence mondiale sur les océans réunis à Manado, Dessima Williams expose, d’une voix ferme, mais vibrante, la réalité sur le terrain : près de 60% des habitants des Etats archipels dotés de petites îles sont concentrés sur le littoral, avec non seulement leurs maisons mais aussi nombre d’activités économiques, gouvernementales, et l’ensemble des infrastructures portuaires, vitales pour l’arrière-pays. Dès aujourd’hui, les populations concernées subissent de multiples perturbations. Tous ceux qui dépendent directement de la mer sont victimes des caprices d’un climat devenu extrême. Les tempêtes se font de plus en plus fréquentes, violentes et terrifiantes. En septembre 2004, le cyclone Ivan a dévasté les côtes de la Grenade.
Face à ces perspectives, Dessima Williams n’a pas hésité une minute avant d’accepter la présidence tournante de l’AOSIS. L’alliance a, entre autres, pour mission de faire campagne sur les nuisances provoquées par le changement climatique et les problèmes de développement qui en résultent. « Comment faire pour que les petits Etats insulaires survivent, voilà la question au cœur de nos négociations », précise l’intéressée, qui semblait plutôt déçue au terme de cette conférence.
Pour les transferts de technologie
Selon elle, laisser les Etats archipels ou les populations des littoraux combattre seuls ces problèmes n’est pas juste, car les pays développés, au nom de leurs intérêts économiques, n’obéissent qu’à leur seule logique, comme s’ils n’engendraient aucun dégât collatéral au-delà de leur zone d’activités. L’AOSIS a été fondée il y a vingt ans, mais elle ne dispose d’aucun budget de fonctionnement propre, si bien que ses campagnes ne trouvent guère d’écho. Selon Dessima Williams, la notion de « justice climatique » est un nouveau concept qu’il est essentiel de propager. L’ambassadrice se bat aussi pour le transfert de technologie et pour l’attribution de fonds de dédommagement aux populations côtières.
Dessima Williams doit son grand sens des négociations à ses activités d’enseignante, de militante et de diplomate. Elle enseigne la sociologie et l’histoire des Caraïbes à l’Université de Brandeis, dans le Massachusetts, où elle a fondé et dirige le programme de développement et d’éducation de Grenade (GRENED) ; elle est aussi vice-présidente du Massachusetts Action for Women. Sa nouvelle carrière de diplomate a débuté en février 2009, lorsqu’elle a été nommée ambassadrice de la Grenade aux Nations Unies [elle avait toutefois occupé des postes diplomatiques dès 1979]. Pour négocier sur le climat, elle emploie un langage simple, direct, sans aucun jargon du genre « responsabilité morale des pays émetteurs » : « Nous [les petits Etats archipels] sommes les premiers affectés par le changement climatique, mais les autres pays le seront très vite à leur tour. S’ils nous aident, ils réduiront le risque pour eux aussi ».
Les émissions de gaz à effet de serre augmentent rapidement
Selon un nouveau rapport du Centre conjoint de recherche (JRC), les émissions de gaz à effet de serre mondiales d’origine anthropique ont augmenté de 15% entre 2000 et 2005, une augmentation importante par rapport au taux attendu de croissance. Il montre également que les émissions de gaz à effet de serre qui équivalaient à 24 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en 1970 ont atteint 33 milliards de tonnes en 1990 et 41 milliards de tonnes en 2005.
Les chiffres du nouveau rapport sont tirés d’EDGAR (la base de données des « émissions pour la recherche atmosphérique mondiale »), un projet conjoint entre le JRC et l’Agence d’évaluation environnementale (PBL) des Pays-Bas.
EDGAR consiste en une vue d’ensemble détaillée effectuée sur une durée de 35 ans (de 1970 à 2005) des émissions de gaz à effet de serre par pays et par secteur d’émission. Il ne concerne pas uniquement le dioxyde de carbone mais également d’autres groupes de composants chimiques connus pour leur effet néfaste à l’environnement, tels que les hydrofluorocarbones (HFC) et les perfluorocarbones (PFC).
EDGAR a utilisé les dernières statistiques et données internationales sur les émissions de gaz à effet de serre afin de modeler les émissions pour chaque pays dans le monde. Il fait état de la production et la consommation énergétique, la fabrication industrielle, la production agricole, l’évacuation des matériaux de déchets et la combustion de la biomasse. Par ailleurs, il fournit des données sur les émissions de gaz à effet de serre pour les 20 années précédant le Protocole de Kyoto de 1990.
La base de données EDGAR montre de façon concluante que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté beaucoup plus vite dans les pays en développement que dans les pays industrialisés depuis 2004, même si les pays en développement émettent des niveaux plus bas de gaz. Les niveaux d’émission dans les pays en développement sont désormais trois fois plus élevés qu’ils ne l’étaient en 1970 (de 7 milliards de tonnes en 1970 à environ 21 milliards de tonnes en 2005). En même temps, les niveaux d’émission des pays industrialisés ont baissé.
Le dioxyde de carbone a présenté une croissance plus rapide, mais les niveaux de gaz tels que le méthane et l’oxyde nitreux ont également augmenté. Les émissions de gaz à effet de serre fluorés (tels que les hydrofluorocarbones, qui sont extrêmement puissants et durables dans l’atmosphère) ont augmenté de 40%.
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