Changement climatique

Confiance dans la mise en œuvre de Kyoto

17 juin 2004

Les délégués des 188 pays membres de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques ont entamé hier une nouvelle série de négociation qui doit se prolonger jusqu’au 25. L’objectif est de préparer une conférence capitale qui aura lieu au mois de décembre prochain à Buenos Aires. La réunion se tient, avec comme toile de fond, un optimisme croissant du fait que la Fédération russe s’apprête à ratifier le Protocole de Kyoto.

Allons-nous enfin vers la mise en œuvre du Protocole de Kyoto ? Cet espoir semble se concrétiser avec la possible ratification de la Russie. Tels sont les nouvelles qui parviennent de la Conférence de Bonn sur les changements climatiques, qui a commencé hier et doit durer jusqu’au 25. L’objectif premier de cette rencontre où sont représentés les 188 pays membres de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est la préparation du sommet de Buenos Aires, en décembre prochain.
"Nous sommes extrêmement satisfaits de ces récents développements. En se fondant sur ces signes positifs, nous avons confiance de l’entrée en vigueur prochaine du Protocole de Kyoto" a dit Joke Waller-Hunter, la Secrétaire Exécutive de la CCNUCC. "Ceci donnera certainement un coup de fouet au processus des changements climatiques, dans une année marquant le 10ème anniversaire de l’entrée en force de la Convention. Au cours de ces dix années, nombre de réalisations ont été accomplies, mais beaucoup reste encore à faire si nous voulons relever le défi de maintenir les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à des niveaux acceptables, tout en faisant en même temps face aux impacts négatifs qui se font de plus en plus sentir".
La conférence de Bonn a débuté avec un débat sur la manière de faire avancer le travail sur l’atténuation et l’adaptation dans le processus de la Convention, en se fondant sur les dernières estimations du GIEC. En vue d’encourager une réflexion créatrice, la conférence comprend deux ateliers au cours de ses sessions, lesquels exploreront de nouvelles opportunités et solutions.
Demain, le premier atelier abordera les impacts des changements climatiques et les risques, y compris différentes approches pour évaluer les risques et intégrer les politiques de changements climatiques dans les plans de développement nationaux. Le défi de l’adaptation aux impacts des changements climatiques devrait être un des thèmes de la conférence de Buenos Aires en décembre prochain.
Samedi, le second atelier traitera des efforts pour minimiser et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il explorera les voies alternatives de développement, la relation entre l’atténuation des changements climatiques et les autres objectifs politiques (tels que le développement économique, l’énergie et la sécurité alimentaire) et les nouvelles technologies à faible taux d’émissions. Les autres sujets à l’ordre du jour de la réunion de Bonn sont les communications nationales que les gouvernements soumettent pour décrire leurs politiques et émissions, les débats relatifs à la gestion des forêts, au renforcement des capacités des pays en développement, la création d’un système de comptabilité pour le système du commerce d’émissions du Protocole de Kyoto, le transfert de technologie et la participation de la société civile au processus international des changements climatiques.
La conférence verra également se tenir un événement parallèle sur la recherche publique, actuelle et future. Cette réunion explorera dans quelle mesure cette recherche répond aux besoins du Groupe intergouvernemental sur l’étude du climat (GIEC) et de la Convention.
Pour entrer en vigueur, le Protocole de Kyoto doit être ratifié par 55 Parties à la Convention, incluant des pays développés dont les émissions combinées de gaz carbonique dépasse 55% du total de ce groupe. Avec les États Unis (comptant pour 36% du total des pays développés) n’ayant pas l’intention de ratifier, le seuil des 55% ne peut être atteint qu’avec la participation de la Russie (comptant pour 17%). Le Protocole entrera en vigueur 90 jours après que l’instrument de ratification de la Russie aura été reçu par les Nations Unies à New York.


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