Conférence Guadeloupe 2014

Confirmation du retard pris par La Réunion dans la protection de l’environnement

22 octobre 2014, par Céline Tabou

La Guadeloupe accueille aujourd’hui la seconde conférence sur la biodiversité et le changement climatique. Un événement qui devrait marquer le prochain Sommet mondial sur le Climat de Paris en 2015, mais qui montre surtout le retard pris par La Réunion, après avoir été pionnière en la matière.

200 à 250 participants sont attendus à l’hôtel Créole Beach de Gosiers.

En 2008, la première conférence sur la biodiversité et le changement climatique devait renforcer la prise de conscience des Institutions Européennes sur le patrimoine naturel unique de l’outre-mer européen et notamment sur les menaces s’exerçant sur ce patrimoine et les opportunités qu’il représente. Il s’agissait également de renforcer l’efficacité des actions et la coopération entre l’UE, les États membres, les RUP et les PTOM en matière d’adaptation au changement climatique, de politiques énergétiques exemplaires et de protection et de gestion durable de la biodiversité.

Enfin, de renforcer la coopération régionale entre les RUP, les PTOM et leurs voisins, et la capacité des RUP et des PTOM à faire entendre leur voix en matière d’environnement sur la scène internationale, en cohérence avec l’Union Européenne et les Petits États Insulaires en Développement (PEID) (Site Réunion2008.eu).

À cette époque, les représentants de l’État ne tarissaient pas d’éloge sur la politique énergétique menée par la Région. Cependant, en mars 2010, le changement d’équipe au Conseil régional a considérablement pesé sur les mesures concernant le changement climatique et la biodiversité.
Arrivée à la Région Réunion, la nouvelle équipe a décidé de supprimer un certains nombres de chantiers comme la géothermie, l’énergie thermique des mers. Ces projets auparavant garants de la position de leader de l’île, profitent désormais aux Antilles. La Guadeloupe est maintenant considérée comme novatrice dans le domaine.

Concernant les énergies thermiques des mers, La Réunion avait dès 2008 lancé une expérimentation, destinée à produire du courant électrique en continu, parvenant ainsi à l’autonomie énergétique. Cette expérimentation a été rapidement supprimé en 2010, alors que l’État avait prévu une législation spécifique pour les outremers. Malgré ces avancées, en septembre 2014, la Martinique est devenue le laboratoire avec le projet de central de production d’électricité à partir de l’énergie thermique des mers (ETM) verra le jour dans quatre ans, au large de Bellefontaine.

Concernant la géothermie, en 2001, la Région avait commencé les études aux cirques de Salarie et de Filaos ainsi qu’à la Plaine des Sables, Plaine des Palmistes et Plaine des Cafres. En 2008, la Région a lancé des appels d’offre pour les forages, le terrassement et le génie civil pour la réalisation de trois plate-formes et pistes d’accès respectives, ainsi que la réalisation d’une retenue collinaire. Le 26 mars 2010, la Région, détenue par Didier Robert, met fin à la géothermie. Cette année, l’île de la Dominique a relancé un projet de géothermie. Pour l’heure, GDF Suez a déposé le projet et attend l’aval des autorités.

A la Une de l’actuAccord de Paris sur le climat

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Messages

  • Merci pour ces infos. J’aurais voulu savoir si Nicols Hulot, (qui est venu à la Réunion justement pour la protection de la Nature qui en a bien besoin, mandaté par le président de la République) est au courant de ces reculades et si oui qu’elle fût sa réaction, indignation ?
    Les projets qui rendraient l’île de la Réunion autonome montrerait, (montrera, si l’alternance se produit l’an prochain à la Région) sont effectivement une vitrine d’une politique intelligente qui serait tournée vers l’avenir, crérait des emplois et servirait d’exemple dans la zone.
    Je rève d’entendre siffler le train, TER-PEI qui transporterait touristes, élèves, gramounes, comme jadis et les conteneurs, canne, bagasse sans pollution, ni bruit ni risques d’accidents limités au lieu de tous ces véhicules fumants qui abiment les routes, font prendre des risques à cause de l’alcool, zamal etc...

    Qu’il y aient ensuite des navettes capables de prendre les épingles, les lacets des hauts, ok, mieux, des téléphériques, car n’oublions pas que nous sommes une terre montagneuse et que rien ne vaut la ligne droite pour rejoindre les hauts, grace encore une fois à la fée électricité, produite localement grâce au soleil, houle et volcan, voilà mon idée que j’espère pouvoir se réaliser pour l’avenir des enfants.
    Arthur.


Témoignages - 80e année


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