Catastrophes écologiques, sanitaires et économiques

Conséquences de la crise climatique causée par le capitalisme : incendies à Madagascar et en Californie

10 janvier, par Manuel Marchal

Depuis décembre 2024, Madagascar subit des incendies ravageant sa biodiversité unique, détruisant des habitats d’espèces endémiques et privant les communautés de ressources vitales. En Californie, des feux incontrôlés sont à l’origine de plusieurs décès et 130 000 évacuations. Ces catastrophes climatiques sont une des conséquences du capitalisme. A partir du 19e siècle, l’extension du capitalisme en Occident avec le recours massif au charbon puis au pétrole a créé une pollution de l’atmosphère responsable de la crise climatique actuelle.

Depuis décembre 2024 à Madagascar, des incendies ravagent des forêts d’une richesse exceptionnelle, menaçant des centaines d’espèces endémiques. Parmi les zones touchées, le parc national de Ranomafana, joyau de biodiversité, a vu plus de 25 hectares de forêt partir en fumée.
Dans les districts de Tolagnaro et Andilamena, des centaines d’hectares supplémentaires sont détruits, compromettant les habitats de lémuriens et d’autres espèces déjà en danger. La disparition de ces écosystèmes uniques prive également les communautés locales des ressources vitales fournies par la forêt, telles que l’alimentation, la médecine traditionnelle et le bois pour la construction.
Madagascar fait face à une catastrophe écologique.
Dans le Nord global, la Californie est actuellement en proie à des incendies dévastateurs, notamment dans le comté de Los Angeles. En tout, plus de 130 000 résidents ont été forcés d’évacuer leurs domiciles, et au moins cinq vies ont été perdues.
Ces incendies, encore largement incontrôlés, plongent la région dans le chaos. La pollution de l’air atteint des niveaux alarmants, mettant en danger les habitants, tandis que les infrastructures publiques, comme les écoles, sont sévèrement touchées : deux établissements ont été réduits en cendres. À Hollywood, où le Sunset Fire progresse, des résidents décrivent des embouteillages massifs mêlés aux interventions des pompiers.
Ces événements sont favorisés par le réchauffement climatique, conséquence des émissions massives de gaz à effet de serre. Si les incendies sont devenus des phénomènes plus fréquents et intenses, ils reflètent surtout l’impact du capitalisme, système économique basé sur l’exploitation des ressources et la quête de profit, sans égard pour les conséquences environnementales.

La responsabilité historique des pays industrialisés

Si Madagascar et la Californie subissent des conséquences dramatiques du réchauffement climatique, c’est l’Occident, pollueur historique, qui en est le principal responsable. Le modèle capitaliste des pays industrialisés repose sur l’exploitation intensive des énergies fossiles, augmentant les émissions de gaz à effet de serre et contribuant à l’élévation globale des températures. Ces changements climatiques se traduisent par des sécheresses prolongées et une augmentation des incendies dans des régions vulnérables comme Madagascar ou la Californie.
Alors que des pays comme les États-Unis ou ceux de l’Union européenne bénéficient de leur développement économique passé basé sur cette pollution de l’atmosphère, ils laissent les pays du Sud, qui n’ont que très peu contribué à la crise climatique, en subir les répercussions les plus graves. Cette inégalité criante souligne l’urgence d’une redistribution des ressources et d’un soutien international accru.

Les feux de forêt : catastrophes humaines et écologiques

Les incendies ne se limitent pas à une destruction de la nature ; ils bouleversent aussi les modes de vie humains. À Madagascar, la déforestation amplifie les phénomènes de désertification, rendant l’agriculture plus précaire et augmentant l’insécurité alimentaire. Des milliers de personnes risquent de devenir des réfugiés climatiques, forcées d’abandonner leurs terres devenues infertiles.
En Californie, les habitants confrontent une autre facette de la crise climatique : la pollution. Les particules fines générées par les incendies pénètrent profondément dans les poumons et le sang, aggravant les maladies respiratoires. Les pertes économiques sont colossales, et la reconstruction des communautés prendra des années.

L’échec d’un modèle économique destructeur

Ces crises climatiques illustrent l’échec d’un modèle économique destructeur. Il est impératif que les pays industrialisés assument leur responsabilité en réduisant drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre et en soutenant les nations vulnérables. Ce soutien doit inclure des financements suffisants pour des initiatives de reforestation et l’accès aux énergies renouvelables.
Les incendies en Californie et à Madagascar ne sont pas des catastrophes isolées. Pour Madagascar, ils illustrent un problème de fond : un monde où les pays les moins responsables de la crise climatique en subissent les effets les plus graves. La justice climatique doit devenir une priorité pour garantir un avenir durable, où l’environnement et les populations les plus vulnérables sont protégées.

M.M.

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Messages

  • Il est certain que l’entrée de l’humanité d ans l’ère industrielle au début du 19 eme siècle a eu une influence négative sur l’évolution du climat de notre planète , mais on ne peut pas dire que c’est le capitalisme qui en est le responsable du réchauffement climatique . Car l’introduction incontrôlée de gaz à effet de serre dans notre atmosphère a eu lieu dans tous les pays qu’ils soient capitalistes ou communistes et aujourd’hui encore l’un des plus gros pollueur est la chine qui n’est pas encore vraiment un pays capitaliste
    Par ailleurs la prise de conscience de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique est relativement récente et ce n’est que depuis quelques années, au début des années 1970 seulement que la plupart des pays ont commencé à appliquer des mesures de lutte contre le réchauffement climatique. Mais cela ne suffira pas pour arrêter le réchauffement climatique car celui ci est généré en grande partie par le fonctionnement de notre planète . Il suffit qu’une éruption volcanique envoie dans l’atmosphère des millions de tonnes de poussière pour entrainer une modification du climat . Et les immenses incendies de forêt qui sévissent dans les régions polaires ou il n’y a pas de présence humaines comme dans le nord du Canada ou en Sibérie ou encore en Amazonie sont sans doute dues à l’activité humaine mais sont également souvent dues à des causes naturelles telles que les effets de loupe provoqués par les rayons du soleil sur des petites quantités d’eau ou encore par l’inflammation de gaz créés par le pourrissement de déchets organiques .

    L’histoire de la terre nous démontre que des territoires immenses qui étaient recouverts de végétation tropicale se sont transformés en zone désertique avant même l’apparition de l’homme . C’est le cas des millions de Km2 du Sahara ou des déserts d’Azie et de Chine . Les incendies qui ont créé d’immenses déserts ont probablement été causés par des orages ou par une augmentation excessive de la chaleur du soleil .mais ce qui s’est déjà produit peut se reproduire et notre responsabilité aujourd’hui est de mettre en oeuvre tous les moyens pour les en empêcher et pour les maitriser dans le cas où ils se reproduiraient . Si nous voulons ralentir le réchauffement climatique , il nous faut reverdir nos déserts et bien entendu sanctionner tous comportements qui qui peuvent avoir des conséquences sur le réchauffement climatique , mais aussi nous organiser internationalement pour lutter contre les incendies. . Il n’est pas normal que la lutte contre les incendies soit de la responsabilité exclusives des pays où ils existent . Madagascar n’a pas les moyens de lutter seul pour la prévention des les incendies qui dévastent son territoire mais qui peuvent avoir également des conséquences sur la planète toute entière .
    La prévention des incendies et la lutte contre les incendie doivent concerner la planète toute entière . Quelque soient nos affinité politiques Il nous faut mettre en place rapidement des institutions internationales pour accomplir cette mission planétaire. Mais hélas nos en sommes bien loin .