
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Conférence internationale à La Réunion
8 juillet 2008, par
Une rencontre historique pour construire un développement sans pétrole. C’est un des enjeux mis en avant hier lors de l’ouverture de la conférence internationale ’L’Union européenne et l’Outre-mer : stratégies face au changement climatique et la perte de la biodiversité’. Résultat d’une initiative de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) et de l’Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN), cet événement est également organisé par la Région, le ministère français de l’Intérieur avec le soutien du Département. C’est aussi le premier événement d’une présidence française de l’Union européenne placée sous le signe de l’environnement. Retour sur les discours d’ouverture qui sont la véritable clé de cet événement sans précédent pour La Réunion, mais aussi pour les 350 participants venus de plus de 40 pays.
« C’est la première fois de son histoire que La Réunion accueille un aussi grand nombre de personnalités et d’experts éminents qui ont fait des milliers de kilomètres pour venir accomplir dans notre île des travaux sur un sujet d’une importance planétaire » : président de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique et également président du Conseil régional, Paul Vergès insiste sur le moment décisif que signifie cette conférence.
Ce sont en effet des représentants des îles situées sur les trois océans, de l’Union européenne et du gouvernement français qui vont travailler pendant cinq jours à La Réunion. Hier, lors de l’ouverture de la conférence internationale, Alega Hammond, ministre des Finances et des Affaires étrangères du Groenland a apporté le témoignage d’un peuple situé en première ligne. C’est en effet dans l’Arctique que les effets du réchauffement climatique sont les plus rapides. Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat à l’Ecologie et au Développement durable, rappelle à ce sujet que c’est au Groenland qu’il a ressenti pour la première fois l’impact physique dû aux émissions de gaz à effet de serre par les activités humaines.
Le témoignage de la ministre du Groenland met également l’accès sur la dynamique enclenchée et sur la nécessité d’agir sur le plan mondial, aussi bien pour préserver la biodiversité que pour atténuer et s’adapter aux conséquences des changements climatiques. Car bien que le peuple du Groenland ait fait de la durabilité le maître mot de son économie depuis de nombreuses années, la glace de la banquise continue à fondre, et la hausse de la température est deux fois plus importante que la moyenne mondiale.
Le congrès est historique à plus d’un titre. Inscrit par la France à l’agenda de la présidence de l’Union européenne, il est « un considérable encouragement dans les efforts des RUP (1) et des PTOM (2), pour ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre l’Union européenne et ses territoires ultra-marins », précise le président de l’ONERC.
Les îles : un atout pour l’Europe et le monde
Car dans la lutte pour la protection de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique, les îles sont un atout considérable pour l’Europe et pour le monde. C’est un mot d’ordre constamment réaffirmé par les différents orateurs. Présidente du Conseil général et du COMOP 27 du Grenelle de l’Environnement, Nassimah Dindar rappelle que dans les îles, « le développement durable se conjugue déjà au présent », au sein des « frontières actives de l’Union européenne ». Pour Russel Mittermaier, membre du Conseil de l’Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN), la richesse de l’Outre-mer se caractérise par la concentration des "hotspots" de biodiversité qu’il recèle. Ce que résume Stefano Montervisi, directeur général à la Politique régionale au sein de la Commission européenne : « toute l’Europe doit sentir que les RUP sont un atout, même les nouveaux États membres ».
L’autre point important est soulevé par le président de l’ONERC et les autres orateurs : la nécessité d’évoluer rapidement vers un autre modèle de développement.
La protection de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique doit de plus s’effectuer dans un environnement mondial sans précédent, marqué par une croissance démographique très rapide, et par une mondialisation des échanges. Paul Vergès souligne en effet que face à cette réalité, toutes les îles « s’interrogent, dans un contexte de crise multiforme, sur leur modèle de développement ». Le président de l’ONERC précise l’importance de « s’affranchir des modèles de développement qui conduisent vers des impasses certaines, et opérer les choix fondamentaux pour anticiper et nous adapter au monde nouveau, qui se dessine sous nos yeux ».
Jean-Louis Borloo insiste sur le peu de temps qu’il reste pour prendre des décisions sous peine de voir devenir irréversibles les phénomènes d’extinction des espèces et le changement climatique. Le ministre prend acte de la volonté des 27 États membres de l’Union européenne d’arriver rapidement à un consensus pour la mise en oeuvre d’un "paquet climat"capable de renverser la situation. Paul Vergès rappelle l’échéance de décembre 2009, date de la prochaine conférence des parties sur la Convention climat issue du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Jean-Louis Borloo souligne quant à lui que l’Union européenne joue sa crédibilité sur ce dossier. Elle se doit d’adopter rapidement des mesures volontaristes afin de montrer l’exemple aux autres grands pays.
« Une nouvelle éthique planétaire »
Il s’agit d’aller bien plus loin que le Protocole de Kyoto. Il faut en effet d’ores et déjà penser « un monde qui dans près de 50 ans devra vivre sans pétrole », poursuit Paul Vergès.
Dans ce sens, la contribution de La Réunion, par le mot d’ordre d’autonomie énergétique pour 2025 lancé par la Région en 1999, a une portée allant « au-delà même de nos frontières ». Outre le fait que faire de l’autonomie énergétique un pilier du développement est un nouveau modèle qui intéresse toutes les îles, elle est la base d’une remise en cause d’un type de croissance incapable de garantir à tous les êtres humains le respect des droits fondamentaux.
L’autre apport de La Réunion a la construction de ce nouveau modèle, c’est l’intraculturalité, comme l’a rappelé Nassimah Dindar. « Sur fond de métissage, nous incarnons la biodiversité », poursuit-elle, « tout se tient dans notre diversité culturelle ».
Sur la base d’un renforcement de la cohésion sociale, l’humanité doit faire face à un « enjeu de civilisation », comme l’indique Paul Vergès. « Nous sommes dans une période de changement de modèle financier », abonde Jean-Louis Borloo. Le ministre souligne également tout ce que peut apporter La Réunion, « qui a pris un tour d’avance dans la lutte contre le changement climatique ». Il s’agit d’inventer « les Droits de l’Homme du 21ème siècle », poursuit le ministre. Et c’est sur cet enjeu de civilisation que conclut Paul Vergès : « l’heure est venue de faire émerger une nouvelle éthique planétaire fondée que la conscience de la solidarité de l’espèce humaine dans son ensemble, et de celle-ci avec celle de toutes les autres espèces vivantes ». Dans la mise en oeuvre d’un modèle de développement capable de relever les défis du 21ème siècle, la rencontre qui se tient cette semaine à La Réunion sera sans doute une étape aussi symbolique que décisive.
Manuel Marchal
(1) Régions Ultrapériphériques intégrées à l’Union européenne
(2) Pays et Territoire d’Outre-mer associés à l’Union européenne
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Messages
10 juillet 2008, 09:32, par Mamosa jeanlou
De par sa diversité, sa position géostratégique,sa taille, son niveau scientifique,ses capacités culturelles et intellectuelles,son potentiel de productivité, etc...La Réunion reste un exemple, un modèle,un message pour le Monde et l’Avenir ; une lueur d’espoir et d’enthousiasme pour les Iles avoisinantes.Une première étape a vu le jour et celà avec le drapeau de 6 pays."Une médaille porte-bonheur avec ses 12 étoiles"symbole de la perfection de la solidarité,de la plénitude et d’harmonie flotte sur notre Ile.C’est ’une étape symbolique et décisive’."La Réunion ne peut pas agir seule et avoir assez de force...et il ne sert à rien de taper du pied tout seul dans son coin en regrettant le bon vieux temps."
Il est temps de rompre avec les vieilles habitudes et de nous unir.Développons la responsabilité de chacun et banissons des comportements condamnables.Un exemple : "Une population au coeur de la lutte".
Voir en ligne : Une population au coeur de la lutte