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Tuilaepa L. S. Malielegaoi, Premier ministre des Samoa
7 janvier 2010
Les Samoa sont un pays qui subit depuis plus de dix ans le choc du changement climatique. Le 16 décembre à Copenhague, le Premier ministre des Samoa, Tuilaepa L. S. Malielegaoi, a appelé à une nouvelle gouvernance mondiale pour relever le défi du changement climatique. Il indique également l’espoir considérable pour son peuple que constitue cette conférence mondiale.
« M. le Président,
Distingués délégués,
Mesdames et Messieurs,
"La survie n’est pas négociable", "Pas d"île au bord du chemin", "Respecter notre droit de survivre", et "Sceller l’accord pour un nouvel accord sur le climat" sont les appels qui ont été entendus de manière répétée durant les semaines passées et ici à Copenhague.
M. le Président,
Pour Samoa, la planète est un héritage commun, la Terre de notre héritage et de notre maison. Les changements du climat ne devraient jamais nous diviser, au lieu de cela ils devraient nous unir. Nous partageons le même environnement, et nous serons affectés par les impacts du changement climatique sans tenir compte ou quel que soit notre contribution à ses causes, que nous croyions à ce phénomène ou que nous nions sa réalité.
Le changement climatique est une menace globale. Ses effets indésirables, en termes de coûts humain et économique, continueront à être supporté de façon disproportionnée par les pays insulaires vulnérables. Pourtant, ce n’est pas de leur faute si leurs îles sont petites, de faible altitude, et aux ressources limitées.
En tant que communauté mondiale, nos intérêts, malgré les divergences, sont inextricablement liés. Aucune nation, qu’elle soit grande ou petite, riche ou pauvre, émettrice majeure de gaz à effet de serre ou pas, ne sera épargnée par l’impact du changement climatique. De plus, aucune nation ne pourra contrer seule le changement climatique sur son territoire.
C’est pourquoi nous sommes venus à Copenhague, de sorte que nous pouvons être une partie de la solution, pas un obstacle à la construction du consensus. Nous sortirons les plus grands perdants de ce processus si aucun accord global et significatif n’est négocié et acté avant que nous partions de Copenhague. Pendant que nous essayons de négocier un accord idéal, ne perdons pas de vue que la réalité des impacts du changement climatique sont pires chaque jour.
Le changement climatique est une réalité
C’est une grave faute, et cela dessert nos populations, que ce grand rassemblement de dirigeants du monde quitte Copenhague sans rien montrer.
Le changement climatique est une question de survie pour Samoa et d’autres îles de faible altitude — d’où notre soutien à un instrument juridiquement contraignant pour refléter conformément la science en suivant deux volets efficaces et équitables.
Ce n’est pas un mot d’ordre politique pour gagner un appui, ou une campagne-gadget pour mobiliser la sympathie.
Le changement climatique est une réalité. Il a déjà lieu et continue de se dérouler dans notre région du Pacifique. Nous le voyons et le vivons tous les jours. Notre littoral est érodé, notre corail blanchit, et la pénétration d’eau salée touche la nappe phréatique, et affecte les plantations le long des zones côtières. Nous avons été obligés de déménager des populations et les infrastructures nécessaires sur des terres plus hautes, à un coût très élevé, aussi bien sur le plan social que sur le plan économique. Posé simplement, ce n’est plus une question de quand, mais en vérité d’intensité et de fréquence des impacts du changement climatique, et de leurs coûts énormes pour la société.
M. le Président,
Samoa a expérimenté en premier ce que les catastrophes naturelles et l’impact du changement climatique sont capables. Des cyclones dévastateurs au début des années 1990, des ouragans et les inondations au début de l’année au tsunami meurtrier qui a frappé Samoa il y a deux mois, provoquant des destructions massives et la perte de nombreuses vies.
Ces désastres sont d’importants revers pour le développement de notre pays, et obligent à des engagements financiers imprévus, mais aussi accélèrent nos mesures d’adaptation aux effets indésirables du changement climatique.
Je mets cela en avant pour souligner que l’intensité et le coût du changement climatique d’une part, et le fait que des petits États insulaires comme Samoa remplissent leur part dans la lutte, souvent avec de grandes dépenses, pour atténuer les émissions et s’adapter aux effets indésirables du changement climatique avec des ressources limitées.
La solution ne peut être que globale
Pour notre part, en tant que pays seul, nous ne pouvons pas avoir un impact. L’intensité du défi du changement climatique requiert une "solution totale", possible seulement avec le monde qui travaille ensemble.
M. le Président,
Pour garantir que les petits États insulaires en développement continuent à entreprendre des mesures d’adaptation et d’atténuation, de nouvelles ressources, sous forme de subventions, doivent être disponible immédiatement, aujourd’hui ! De telles ressources doivent être accessibles au plus vite à travers des procédures simplifiées, et un accès rapide à un financement dédié affecté aux petits États insulaires en développement du Pacifique qui, après tout, contribuent le moins au changement climatique, mais sont face une extrême vulnérabilité devant ses impacts.
M. le Président,
Une solution globale requiert une gouvernance ayant une nouvelle marque de fabrique, avec une vision et des actions qui transcendent la logique étriquée des intérêts personnels, et place le bien-être de l’humanité en tête du propre agenda national de chacun. Un nouveau type de gouvernance qui met l’accent sur l’équité et la survie des petits États insulaires. Un type de gouvernance avec la force de conviction de diriger pour faire, parce qu’il est moralement correct et bon de le faire, pas parce que c’est conditionné à l’action des autres. Autrement, nous condamnons effectivement à ces petites îles, les moins responsables des causes du changement climatique et sans moyen pour atténuer et s’adapter à ses impacts, à un futur incertain et insoutenable.
Un accord pour le présent et le futur de nos enfants
Rétrospectivement, les actions inefficaces d’atténuation des nations en positions dominantes, la posture et la rhétorique dans les négociations qui n’ont que peu d’intentions sincères et de solutions tangibles, la préoccupation de certains dans des jeux blâmables et honteux pour diluer leurs responsabilités et éviter d’assumer un grand rôle dans la résolution du problème, ont toutes contribué à l’atmosphère de méfiance et de suspicion, ont eu des répercussions sur ces îles qui ont tout à perdre et qui ont négocié depuis le début avec bonne foi.
Laissez Copenhague être la ville où nous nous sommes mis d’accord pour changer le climat de nos relations les uns avec les autres. Ayez confiance les uns envers les autres et construisez des ponts pour relier toutes les parties, pour rechercher la compréhension.
Nous ne devons pas nous autoriser à quitter Copenhague sans sceller un accord juridiquement contraignant sur le changement climatique, pour notre monde présent et pour le futur de nos enfants.
Je vous remercie. Soifua (1) ».
(1) Au revoir
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