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Comment nourrir 7 milliards de personnes tous les jours ?
11 décembre 2015
La sécurité alimentaire mondiale ne dépend pas seulement de la quantité de nourriture produite. Pour l’atteindre, il faut considérez la situation dans son ensemble et surtout la façon dont les besoins en eau et en énergie sous-tendent la production.
Le changement climatique met tout cela en péril. La variabilité des précipitations affecte directement la production, mais aussi la génération d’énergie (hydroélectrique, tout particulièrement), essentielle non seulement pour faire pousser les denrées alimentaires, mais aussi pour les stocker, les transformer et les transporter.
Les régions tropicales sont les plus gravement touchées. « Non seulement les zones les plus proches de l’équateur sont plus exposées aux phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations ou les sécheresses, mais les petits agriculteurs manquent souvent de ressources pour s’adapter aux changements climatiques locaux », a dit à IRIN Frank Rijsberman, directeur du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI).
Auparavant, des phénomènes météorologiques extrêmes se produisaient une fois par siècle. Aujourd’hui, ils peuvent se produire à intervalles de quelques dizaines d’années seulement. Les phénomènes climatiques saisonniers changent également, modifiant les habitats de manière souvent irréversible.
La production de café en est un exemple. Au Nicaragua, la hausse des températures et l’irrégularité des précipitations obligent les producteurs à déplacer leurs plantations vers les hauteurs. Et les perspectives à plus long terme sont inquiétantes. Des études indiquent que le changement climatique fera baisser la production de café, augmentera les risques liés aux nuisibles et aux maladies et conduira à une chute généralisée de la qualité des cultures.
Et le café n’est pas la seule denrée en péril. Bien d’autres produits essentiels au régime alimentaire et à l’économie des populations rurales dans le monde sont concernés.
Selon M. Rijsberman, une solution serait de développer des souches résistant à des conditions plus difficiles, telles que le « scuba rice », qui peut survivre jusqu’à deux semaines sous l’eau, le maïs capable de supporter la sécheresse et le nouveau « super haricot », riche en fer, mis au point pour lutter contre la malnutrition.
« Nous devons abandonner l’idée selon laquelle nourrir la planète signifierait simplement donner assez à manger à la population », a dit M. Rijsberman. « Il faut aussi que ce soit une nourriture adaptée pour un régime alimentaire sain. Actuellement, deux milliards de personnes dans le monde manquent des nutriments essentiels et les souches améliorées permettent d’y remédier. »
Nous devons également examiner sérieusement la question de la production d’énergie. L’agriculture intensive moderne utilise de grandes quantités d’énergies fossiles. L’irrigation consomme énormément d’énergie, tous comme la production d’engrais chimiques, qui doivent en outre être constamment réappliqués, car ils appauvrissent les sols. Chaque année, 30 pour cent de la nourriture produite dans le monde est perdue à cause de problèmes de manipulation et de stockage. C’est non seulement un gaspillage scandaleux, mais aussi une énorme perte d’énergie.
« Nous devons changer notre manière d’utiliser les intrants agricoles, de produire et de traiter la nourriture et de réduire les pertes et les gaspillages », a dit M. Rijsberman. « En définitive, nous devons faire le lien entre les différents problèmes qui concernent les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, de la santé et de l’environnement – et trouver des solutions globales, intégrées et véritablement durables. »
Les sécheresses dues au changement climatique vont avoir un impact majeur sur la capacité hydroélectrique des pays en voie de développement.
Aujourd’hui, l’un des pays les plus gravement touchés est la Zambie, qui a dû rationner la fourniture d’énergie aux citoyens et aux industries après plusieurs mois de pluies insuffisantes. L’essentiel de l’électricité de la Zambie et de son voisin le Zimbabwe provient du barrage de Kariba, sur le fleuve Zambèze. Mais les faibles niveaux d’eau sont devenus la norme et les secteurs qui dépendent de l’hydroélectricité, notamment l’agriculture, en payent le prix.
Au Zimbabwe, les coupures d’électricité durent jusqu’à 48 heures. Le pays a besoin d’environ 2 000 MW d’électricité par jour, mais il ne peut en produire que 900.
Pour les populations rurales, la pauvreté énergétique est la norme. La difficulté consiste à augmenter la sécurité énergétique sans avoir recours aux énergies fossiles, qui sont non seulement polluantes, mais qui sont aussi sujettes à la volatilité des prix. Une flambée des prix du gazole, par exemple, aura un effet boule de neige sur toute la chaîne alimentaire, du coût de la production aux prix imposé au consommateur final.
L’Afrique est depuis longtemps associée à l’hydroélectricité et aux réseaux électriques surchargés et décrépits. Mais le continent se tourne de plus en plus vers les énergies renouvelables et de nombreux grands projets sont en cours. Un meilleur approvisionnement en énergie permettrait aux agriculteurs d’améliorer leur production en cas de conditions environnementales extrêmes et de mieux la transformer et la stocker.
« À court terme, nous devrions chercher à favoriser les énergies propres telles que les systèmes d’irrigation à énergie solaire pour pomper l’eau quand les rivières sont asséchées », a dit à IRIN Simon Winter, chercheur à Technoserve, qui met au point des solutions pour venir en aide aux agriculteurs.
Les pénuries d’énergie affectent également les populations rurales de manières plus subtiles. « Le manque d’énergie pour la cuisine détermine le type de nourriture consommé », a dit à IRIN Patrick Rader, expert en sécurité alimentaire basé en Ouganda et travaillant pour Chemonics, une société de développement international. « Le temps et les efforts investis dans l’approvisionnement en combustible et en eau réduisent le temps disponible pour préparer, cuisiner et consommer les bons aliments au bon moment. »
De nombreuses mesures alternatives plus durables existent, comme les poêles écologiques et les systèmes de captage des eaux de pluie. Mais elles ne sont souvent adoptées qu’à petite échelle et financées par des organisations non gouvernementales plutôt que dans le cadre d’une stratégie d’adaptation pour améliorer la résilience au changement climatique.
Selon M. Winter, de Technoserve, la participation de la population et des partenaires publics et privés est essentielle pour résoudre la question du lien entre la nourriture, l’eau et l’énergie à l’échelle locale. « Actuellement, nous faisons face au problème à coups de belles innovations et nous attendons que des investisseurs se présentent et étendent leur application », a-t-il dit.
Mais ces innovations sont conçues sans prendre en compte les besoins locaux, ce qui freine l’adhésion des populations. « Nous devons soutenir et développer des programmes à long terme pour que les nouveaux projets puissent être répliqués peu à peu et adaptés aux différents contextes », a conclu M. Winter.
Dans le cadre du Sommet sur le changement climatique qui a lieu à Paris, les pays africains demandent que les pays industrialisés s’engagent à soutenir un modèle de développement sobre en carbone et résilient face aux changements climatiques. Ils souhaitent également que l’accent soit mis bien davantage sur le financement des programmes d’adaptation, élément clé de la lutte contre le changement climatique qui, jusqu’à présent, manque cruellement de fonds.
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