Conférence mondiale sur le climat

COP21 : François Hollande maintient la pression

28 septembre 2015, par @celinetabou

À New York, le président François Hollande a poussé ses homologues à s’impliquer davantage dans la lutte contre le réchauffement climatique, deux mois avant la conférence internationale de Paris (COP21). Son intervention arrive deux jours après la déclaration commune de la Chine et des Etats-Unis sur le climat.

Conférence de presse de François Hollande, hier au siège de l’ONU. (Photo ONU/Cia Pak )

Xi Jinping et Barack Obama, dirigeants des deux pays les plus pollueurs au monde, se sont engagés à « avancer ensemble ». Pékin s’est engagé à mettre en place en 2017 un marché national de quotas de CO2 visant à donner un prix au carbone et encourager ainsi les réductions d’émissions de gaz à effet de serre dans le secteur industriel.

Convaincre au maximum

François Hollande a coprésidé un déjeuner sur le climat avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le président péruvien Ollanta Humala puis a diné avec de grands investisseurs internationaux et des personnalités engagées sur le climat.
À ces occasions, le président a tenté de persuader les pays développés de leur responsabilité dans la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de clarifier les financements promis aux pays en voie de développement.
Pour s’assurer d’une réussite de la conférence mondiale, François Hollande a laissé entendre que des financements supplémentaires pourraient être engagés par son pays, afin de parvenir aux 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020 promis par les pays riches aux pays les moins avancés. Malgré les bonnes attentions, les ONG ont appelé le président français à « dépasser les beaux discours ».
Hier et aujourd’hui, François Hollande s’est entretenu avec les dirigeants de plusieurs pays clés comme l’Inde, le Vietnam et l’Afrique du Sud, déjà touchés par le réchauffement climatique et ses changements.

« Reconstruire la maison »

François Hollande a estimé que « la communauté internationale a une obligation de résultat lors de la COP 21 », selon l’Agence France Presse. Ce dernier tient absolument à sceller un accord universel pour limiter à deux degrés le réchauffement.
Pour ce dernier, « il ne s’agit plus désormais d’arrêter l’incendie, mais de reconstruire la maison », a-t-il expliqué au Parisien Magazine. Pour le moment, seuls 68 pays ont publié leur contribution nationale à la réduction de gaz à effet de serre, représentant quelque 60 % des émissions mondiales en 2012.
Le mois dernier, le président français avait souligné que « si nous n’en avions pas, ce qui serait une catastrophe, l’enjeu c’est d’être capable de proposer à beaucoup de pays qui vont s’engager dans la transition énergétique, des solutions ». Ce dernier tient à maintenir la pression en assurant que « s’il y a un accord sur le climat, ça ne sera pas simplement un accord sur des règles, sur des mécanismes, ce sera aussi un accord sur des financements, car beaucoup de pays émergents ou vulnérables ont demandé, à juste raison, que leur transition énergétique puisse être accompagnée financièrement ».
Malgré les bonnes intentions du gouvernement français, il reste des taches sur le tableau. La Nouvelle Route du Littoral, dont le dossier fait de plus en plus polémique, est un contre-exemple de la politique écologique engagée et prônée par François Hollande.

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