
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Doublement de la population et 35 % des terres agricoles menacées de disparaître
23 novembre 2017
Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique. Il compte aujourd’hui environ 190 millions d’habitants et en 2050, il en dénombrera 411 millions. Ce sera alors le troisième pays le plus peuplé au monde derrière l’Inde et la Chine, et devant les États-Unis. Mais cette augmentation de la population se fait dans un contexte très difficile : 35 % de la surface du pays menace de se transformer en désert à cause de la sécheresse, indique un article de Linus Unah, publié par Irin.
Le COP23 vient de se terminer à Bonn. Elle a permis aux victimes du changement climatique de s’exprimer. Ces personnes vivent dans des pays en développement, qui n’ont contribué que de manière marginale à la pollution de l’atmosphère responsable du réchauffement climatique. Elles en subissent pourtant dès maintenant de graves conséquences. Ces pays en développement connaissent en effet la plus importante croissance démographique de leur histoire, et doivent en même temps faire face à la réduction des terres cultivables en raison du changement climatique. Le Nigeria est un exemple. Il est actuellement le pays le plus peuplé d’Afrique, le 9e au monde dans ce classement, avec 190 millions d’habitants environ selon une étude de l’INED (Institut national des études démographiques). En 2050, il comptera 411 millions d’habitants et sera le 3e pays le plus peuplé du monde derrière l’Inde et la Chine. Mais en 2050, 35 % des terres cultivables pourraient être des déserts en raison de la sécheresse persistante.
11 États du Nord du Nigeria sont concernés. Ils abritent actuellement 40 millions de personnes. Ils sont un grenier de ce pays. Les agriculteurs n’arrivent pas à faire face à la progression du désert où la sécheresse entraîne une plus forte pression sur les végétaux. Les agriculteurs coupent des arbres plus vite qu’ils ne repoussent car l’eau manque, ce qui entretient un cycle infernal.
Le professeur Emmanuel Oladipo, qui conseille le ministère fédéral de l’Environnement sur les questions de changement climatique, explique que la désertification est alimentée par une mauvaise utilisation des terres, des pratiques pastorales non viables, la déforestation et les pressions liées à une population en pleine croissance : « La surface du sol non protégée par la végétation permanente est sujette à l’érosion par l’eau et le vent ; au croûtage par les éclaboussures de pluie et le piétinement par les animaux ; à la salinisation par évaporation ».
Le Nigeria a un taux de déforestation annuel d’environ 3,5 pour cent, ce qui signifie une perte annuelle moyenne de 350 000 à 400 000 hectares de couvert forestier, c’est l’équivalent de plus d’une fois et demie la surface de La Réunion par an. Les chiffres officiels indiquent que la nation africaine la plus peuplée perd plus de 10,5 milliards de nairas (34,3 millions de dollars) chaque année pour des problèmes environnementaux tels que la déforestation, la sécheresse et la désertification, mais si tous les effets sont pris en compte, alors l’estimation est de plusieurs milliards de dollars par an.
Il y a cinq ans, le Nigéria a élaboré un Plan d’action stratégique national contre la désertification et la sécheresse, mais le manque de financement et de volonté politique freinent les progrès.
La majeure partie du travail de lutte contre la désertification du gouvernement est mise en œuvre par l’Agence nationale pour la Grande Muraille Verte, un plan ambitieux lancé en 2007 pour planter une bande d’arbres de 15 kilomètres le long des 8 000 kilomètres de la bordure sud du Sahara. Plus de 20 pays du Sahel sont impliqués et quelque 8 milliards de dollars ont été mobilisés pour l’initiative.
Depuis que le Nigeria a commencé à mettre en œuvre l’initiative en 2013, l’agence revendique une longue liste de succès, notamment la plantation de cinq millions d’arbres, ainsi que des centaines d’hectares de brise-vent et de bois et vergers communautaires.
Cependant, les rapports des différents États impliqués donnent une longue liste de problèmes et indiquent un manque général d’enthousiasme. Et, selon le journal local The Guardian, l’agence a reçu moins d’un cinquième des 1,05 milliard de nairas (3,4 millions de dollars) approuvés pour les opérations cette année.
Le résultat est que le Nigeria a investi des centaines de millions de dollars dans des programmes de reboisement au cours des dernières décennies sans s’attaquer efficacement à la désertification.
Ologun Freeman, directeur adjoint au ministère fédéral de l’Environnement, a déclaré à IRIN que l’initiative présidentielle de 2012 sur le reboisement, dans laquelle des millions de semis avaient été plantés, « n’a pas vraiment réussi ».
Olagunju Temidayo Ebenezer, chercheur sur le changement climatique à l’Université d’Ibadan, a déclaré que les efforts du gouvernement pour lutter contre la désertification dans le nord du Nigeria ne sont pas « durables ». Ebenezer a blâmé le manque de surveillance et de suivi, des politiques gouvernementales incohérentes et le détournement de l’argent des fonds de gestion de l’environnement.
Au-delà de la plantation d’arbres, le Nigeria doit développer des moyens plus efficaces pour inverser la désertification et la sécheresse, a déclaré M. Oladipo, qui a participé à la rédaction du plan d’action de 2012.
Ces faits soulignent que le défi est immense pour le pays le plus peuplé d’Afrique. La progression du désert se conjugue à une hausse encore plus rapide de sa population qui doublera au cours des 30 prochaines années.
Dans ces conditions, la solidarité doit se renforcer. Sinon, des paysans vont quitter leurs terres par dizaines de millions pour rechercher une vie meilleure vers les villes et le Nigeria sera dépendant des importations pour se nourrir, alors qu’il ne fixe pas le prix des marchandises dépendant des cours mondiaux.
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