Urgence de solutions de rupture

Démarrage de la COP23

7 novembre 2017

Présidée par le premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, dont le pays est le premier État insulaire en développement à occuper cette fonction, cette conférence intervient dans un contexte d’événements climatiques extrêmes et dévastateurs qui ont fait des millions de victimes en Asie, dans les Amériques et les Caraïbes.

La Conférence de Bonn fera le point sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Ratifié voici un an, ce traité s’appuie sur les plans d’action climat nationaux appelés Contributions Déterminées au Niveau national (NDC), qui contribuent à l’effort international visant à maintenir l’élévation de la température mondiale bien en dessous des objectifs de l’Accord de deux degrés Celsius.

L’ambition principale étant de maintenir l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius et de mener des efforts encore plus poussés pour limiter cette augmentation à 1,5 degré Celsius.

Une action immédiate et rapide est urgente car malgré les promesses et les efforts réalisés jusqu’ici, le monde reste encore sur une trajectoire de hausse moyenne de la température d’au moins 3 degrés, peut-être même plus.

Personne ne peut ignorer

Concrètement cela signifie la perte de la calotte glaciaire du Groenland, l’augmentation de l’élévation du niveau de la mer, des dégradations majeures de vastes écosystèmes naturels comme l’Amazone sans compter une mise en péril de la circulation des courants marins. Les températures ont déjà augmenté d’environ 1°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Ce sont ces différents faits qu’ont rappelé hier les intervenants lors de la séance plénière d’ouverture de la COP23 : Salaheddine Mezouar, président de la COP22 à Marrakech, Frank Bainimarama, président de la COP23, Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (UNFCCC), Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Hoesung Lee, président du GIEC, Barbara Hendricks, ministre de l’Environnement de l’Allemagne, et Ashok - Alexander Sridharan, maire de Bonn.

Un dialogue fidjien

La COP23 est organisée selon le principe d’« une conférence, deux zones ». Les négociations intergouvernementales se passeront dans la « zone Bula », mot fidjien qui signifie « bonjour » et exprime une bénédiction, un souhait de santé et de bonheur.

Parallèlement, les pays ont l’intention d’introduire dans les négociations le concept de « Talanoa ». Originaire des Fidji, ce processus de dialogue inclusif, participatif et transparent conduit à une prise de décision pour le bien collectif, qu’il s’agira de maintenir en 2018.

Les discussions seront sous-tendues par trois questions fondamentales – Où sommes-nous ? – Où voulons-nous aller ? Comment y parvenir ?

Elles s’achèveront lors de la COP24 en Pologne l’année prochaine et ouvriront la voie à des révisions à la hausse des plans d’action climat nationaux afin de mieux tenir compte de la science lors de la fenêtre 2019-2020.

Travailler sur les méthodes

Par ailleurs, les gouvernements vont également travailler sur ce que l’on peut appeler le « système d’exploitation » de l’Accord de Paris – soit un descriptif complet des méthodes et moyens pour aider tous les gouvernements, soutenus par les acteurs non-Parties, pour atteindre au mieux les objectifs de l’Accord de Paris et cela aussi bien maintenant, qu’au fil des années et dans les décennies à venir. L’échéance pour ce sujet est aussi prévue en Pologne en 2018.

Les négociateurs de la COP23 se disent impatients d’avancer sur d’autres travaux inachevés dans le cadre de la Convention.

Il s’agit notamment de vérifier l’évolution de l’engagement annuel d’un montant de 100 milliards de dollars à destination des pays en développement d’ici 2020 et de l’entrée en vigueur de l’amendement de Doha au premier traité international de réduction des émissions, le protocole de Kyoto.

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