Exploitation de l’Arctique et utilisation du pétrole de schiste

Des décisions vont aggraver le changement climatique

14 janvier 2014

Le réchauffement climatique va s’accélérer, c’est la conséquence de plusieurs décisions prises.

Depuis le 19e siècle, les pays occidentaux ont commencé à utiliser massivement du charbon et du pétrole pour faire fonctionner leurs industries.

C’est le point de départ des émissions importantes de gaz à effet de serre, qui ont provoqué le réchauffement global de la température moyenne de la Terre.

Cela a pour effet de faire reculer la banquise des régions polaires. Il n’est plus rare aujourd’hui que le Pôle Nord soit libre de glace. Cette situation est en train de changer la donne au niveau des routes maritimes avec l’ouverture du passage du Nord-Est. Plutôt que de passer par Suez et l’océan Indien, la route entre l’Europe et l’Asie est beaucoup plus rapide par l’océan Arctique, et garantie sans pirates.

Accès au pétrole

Le recul des glaces de l’Arctique rend plus accessible les immenses ressources naturelles jusqu’alors hors de portée des appétits des dirigeants occidentaux.
Sous l’océan Arctique doivent se situer d’importantes réserves de pétrole et de gaz. A la différence de l’Antarctique, aucun traité international n’interdit l’exploitation commerciale du sous-sol.

Les Etats-Unis ont pris une longueur d’avance, avec l’exploitation du pétrole de l’Alaska. De plus, un gazoduc reliera en 2018 l’Alaska à l’Alberta au Canada. L’objectif est d’alimenter une partie des Etats-Unis avec le gaz pompé dans l’Arctique.

Un autre gazoduc va aussi bientôt être opérationnel, c’est celui de la vallée de Mackenzie entre deux régions du Canada : la mer de Beaufort dans l’Arctique, et l’Alberta.

La Norvège a commencé à tirer profit d’un forage au large de la Laponie. Un immense projet est prévu à 550 kilomètres des côtes russes, dans la mer de Barents. Des sociétés russes, américaines, norvégienne et françaises sont sur les rangs pour exploiter une poche de gaz qui sera reliée à l’Europe par un gazoduc allant de Mourmansk à l’Allemagne, en passant par le fond de la mer Baltique.

Toutes ces infrastructures ont pour but de faciliter la consommation d’énergies fossiles, qui produisent des gaz à effet de serre. Elles vont contribuer à aggraver le réchauffement climatique, et donc à accélérer la crise.

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