
C’était un 30 juin
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Paul Vergès et la Conférence des Nations Unies sur le Climat
14 décembre 2011, par
Paul Vergès a rendu compte hier de sa mission à Durban en tant que président de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC). Pour la plupart des délégués, la perspective est la nécessité d’agir.
Paul Vergès a participé aux travaux de la 17ème Conférence des parties de la convention-cadre sur le changement climatique. Cette rencontre s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud. Elle arrivait à un moment très important car il fallait décider de l’avenir du Protocole de Kyoto, qui voit arriver la fin de son application fin 2012.
Le président de l’ONERC a constaté que les orateurs ont comme perspective une aggravation de la situation. Si la base des discussions se situe à la limitation de la hausse des températures de 2 degrés par rapport à celles de l’époque pré-industrielle, nombreux sont les orateurs à s’appuyer sur les dernières estimations scientifiques prévoyant une hausse des températures de 5 degrés au cours de ce siècle.
Cela veut dire que les événements s’accélèrent, et que le temps pour agir se réduit. Paul Vergès rappelle que ces 10 dernières années ont vu une multiplication des événements climatiques extrêmes, et un réchauffement plus important.
Les tombes des ancêtres submergées
Les discussions se sont déroulées dans un contexte difficile. À Bruxelles s’est tenu un sommet sur la crise de la dette en Europe. Et à cela s’ajoute « la pression énorme de l’existant », ce sont toutes les industries et les activités qui découlent du pétrole, du gaz et du charbon.
Durant deux semaines, les délégués de plus de 190 États, ainsi que les représentants des gouvernements locaux et des ONG ont débattu. Le point commun des interventions, c’était la gravité de la situation. D’où un appel insistant à arriver à un accord contraignant qui remplacera le Protocole de Kyoto, avec cette fois tous les États concernés.
Paul Vergès a évoqué la détresse des représentants des îles, comme Tuvalu ou Kiribati, qui sont confrontés à la montée brutale du niveau des océans. À la tribune, ils ont annoncé qu’ils ont la certitude de voir leurs îles disparaître, et les tombes de leurs ancêtres englouties sous la mer. Où iront vivre ces peuples ? Quant aux représentants du continent africain, beaucoup connaissent la sécheresse. C’est ce manque d’eau qui est à l’origine de la catastrophe de la famine dans la Corne de l’Afrique.
Délégués de l’AOSIS, du groupe Afrique, du G77+Chine se sont succédé pour demander cet accord.
Un sursis
Paul Vergès a relaté un incident révélateur. Au moment où le représentant des États-Unis allait prendre la parole à la tribune, une femme s’est levée et a interpellé l’envoyé de la Maison-Blanche en des termes virulents. Elle a ensuite fustigé l’attitude du gouvernement des États-Unis dans les discussions. Cette intervention a été chaleureusement applaudie par toute la salle, c’était l’illustration de la prise de conscience des représentants présents de la responsabilité des dirigeants des États-Unis dans la situation actuelle.
Les pays d’Afrique ont également manifesté pour dénoncer les atermoiements des grands États.
Finalement au bout de 36 heures ininterrompues de discussions, les parties sont arrivées à un accord dimanche matin. Il annonce un sursis pour la période 2015-2020. Au-delà de cette date, des mesures contraignantes de réduction des émissions de gaz à effet de serre s’appliqueront à tous les pays, y compris ceux en voie de développement comme la Chine, l’Inde ou le Brésil.
Ce sont des engagements positifs actés à Durban, et le président de l’ONERC souhaite que le résultat de cette rencontre puisse amener les grandes puissances les plus polluantes à respecter les engagements formels qui ont été pris.
Manuel Marchal
Rencontre avec des frères de lutte
À l’époque de l’apartheid, sous l’impulsion du Parti communiste réunionnais, les actions de solidarité se sont multipliées dans notre île par solidarité avec la lutte du peuple sud-africain.
Ce combat a abouti à la libération du pays.
La semaine dernière à Durban, Paul Vergès a rencontré deux anciens camarades de lutte. Plade Nzimande, ministre de l’Enseignement supérieur et secrétaire général du SACP (Parti communiste sud-africain) et M. Ebrahim Ebrahim, vice-ministre des Affaires étrangères et chef des relations internationales de l’ANC.
Les discussions ont montré l’impatience des Sud-africains à connaître la situation de La Réunion. La réflexion, c’est comment faire pour avoir des relations plus importantes qu’aujourd’hui. Des projets ont été évoqués, et des engagements aussi.
La Réunion absente de Durban
Dans une conférence des Nations-Unies sur le climat, les États ne sont pas les seules institutions représentées. Ces grandes rencontres permettent aux gouvernements locaux de faire connaître la politique qu’ils mènent dans les énergies renouvelables en particulier.
En Afrique du Sud, tous les pays de la Commission de l’océan Indien étaient représentés sauf un, La Réunion. Cela n’a pas manqué d’étonner les interlocuteurs du président de l’ONERC.
Jusqu’en mars 2010, La Réunion était citée en exemple pour ses réussites en matière d’énergies renouvelables. Un de ses élus, Paul Vergès, avait même obtenu du Parlement qu’il dote la République d’une législation très en avance. Le sénateur réunionnais avait fait voter à l’unanimité une loi faisant de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre une priorité nationale. C’était voici plus de 10 ans.
La Réunion est pourtant confrontée aux effets du changement climatique. Une partie de la population doit faire face à des coupures d’eau, la saison des letchis est décalée, la sécheresse favorise les incendies.
Malgré tout, aucun représentant de La Réunion, « pourquoi cette abstention et ce silence ? »
La Réunion n’est plus en avance
La Réunion se trouvait impliquée dans cette dynamique, mais les avancées obtenues qui faisaient de notre pays une référence internationale sont stoppées.
Paul Vergès a été convié à visiter une centrale photovoltaïque qui venait d’être inaugurée par le président Jacob Zuma. Ces amis d’Afrique du Sud lui ont fait remarquer que La Réunion s’était depuis bien longtemps engagée dans cette voie. Mais le président de l’ONERC les a informés des changements opérés depuis l’an dernier, avec comme effet 1.500 licenciements.
Malgré tout, une délégation sud-africaine pourrait être invitée à La Réunion pour voir ce qui reste de l’objectif d’autonomie énergétique pour 2025.
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