Conclusion de la Conférence de Panama

Des espérances pour le climat

10 octobre 2011, par Céline Tabou

Après sept jours de débats sur les changements climatiques et les solutions à apporter au prochain Sommet sur le climat de Durban, en Afrique du Sud, les négociations sont restées bloquées par les déclarations des États-Unis.

Malgré l’optimisme de Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), sur le financement d’un fonds, les négociateurs chargés du dossier ne sont pour l’instant pas parvenus à concilier les divergences entre les pays développés et ceux en voie de développement. Ces derniers souhaitent l’extension du Protocole de Kyoto pour les pays industrialisés et les pays riches, qui souhaitent un pacte élargi associant les pays en développement à l’effort de réduction des émissions, a indiqué “Reuters”.

Les pays africains indignés

Les membres du Groupe africain et des pays les moins développés (LDC) qui ont participé aux échanges sur le changement climatique à Panama ont exprimé leur indignation, suite aux « blocages tactiques » qui menacent le succès du Sommet de l’ONU sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, prévu en novembre, a révélé l’agence de presse “Pana”.

La LDC a demandé aux États-Unis et aux autres pays industrialisés, comme le Japon, de « cesser de bloquer les progrès sur le financement du climat et d’aider à faire avancer les négociations ». « Le financement du climat est essentiel pour la survie des pays et des populations les plus pauvres du monde. Nous demandons aux pays développés d’honorer leurs promesses et de faire progresser les négociations ici à Panama », a déclaré Pa Ousman, de la Gambie et président du groupe LCD.

Pour le Groupe des pays africains, « ces tactiques ont empêché la présentation d’un texte sur le financement comme base de négociation, malgré le fait qu’il s’agisse de la dernière réunion avant Durban et malgré les textes présentés sur plusieurs autres questions favorisées par les pays développés ».

Aider les pays vulnérables

« Un accord sur le financement à long terme doit être la base de l’accord à Durban », a déclaré Tosi Mpanu Mpanu, de la République démocratique du Congo et président du Groupe des pays africains. Après les échecs des Sommets de Copenhague et de Cancún, le prochain Sommet ne promet rien d’innovant. Lors de la Conférence sur le changement climatique de l’an dernier à Cancún, les pays développés avaient promis un financement « supplémentaire » de près de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012 pour faire face aux changements climatiques.

De son côté, la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres, a annoncé que les donateurs internationaux demeuraient engagés en faveur d’un fonds de 75 milliards d’euros par an pour les pays les plus vulnérables au changement climatique à partir de 2020.

Face à la crise économique et financière que subissent l’Union européenne, le Japon et les États-Unis, ces derniers ont reconnu que le fonds était un engagement à long terme, et qu’ils ne fuiraient pas cet engagement, mais des questions persistent sur le financement de ce fonds d’aide. Pour un groupe d’experts de l’ONU, l’instauration de financements alternatifs, comme des taxes sur les transports — le fret maritime notamment — et les transactions financières seraient une solution.

Céline Tabou

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