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Changements climatiques : lu pour vous
22 septembre 2004
Elles sont minuscules, magnifiques et lointaines. Elles font rêver même si elles sont dans la mouise jusqu’au sommet de l’atoll. Conscientes de la fragilité de leur avenir, les îles du Pacifique Sud ont décidé de s’organiser pour relever les défis écologiques majeurs de ce siècle. Pendant une semaine, 26 États insulaires indépendants se sont réunis à Papeete du 13 au 17 septembre, à l’occasion de la 5ème conférence du Programme océanique pour l’environnement (PROE).
Le PROE est une organisation internationale basée à Apia, dans les îles Samoa. Né dans les années 80, il regroupe 26 membres, dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Les autres partenaires, pattes de mouche sur le planisphère, se situent tous à l’Est et au Nord-Est de l’Australie, dans les eaux bleu lagon du Pacifique : Kiribati, Tuvalu, Niue, îles Marshall ou Salomon...
Ces bouts de terre rencontrent des problèmes spécifiques liés à l’insularité et à l’isolement, loin des cartes postales chargées en vahinés et cocotiers : menaces sur les ressources en eau et en poissons, problème de déchets et de pollution, montée du niveau des océans...
"La pollution et les déchets ne sont pas propres aux îles", explique Sarah L. Hemstock, scientifique britannique qui tente de mettre en œuvre des programmes de recherche sur la biomasse de ces lieux. "Ce qui leur est propre en revanche, c’est leur possible disparition à plus ou moins long terme. Si le niveau des eaux s’élève de 6 mètres, comme l’indique un des scénarios possibles, certes beaucoup deviendront des sites de plongée exceptionnels, mais où seront réfugiées les populations ?". Eugène Berg, ambassadeur de France dans la région, est aussi très inquiet : "Si ces nations disparaissent, c’est une partie de nous-mêmes qui disparaîtra".
La gestion des ressources naturelles - notamment la pression de la pêche artisanale sur les ressources halieutiques -, la prévention de la pollution et le changement climatique sont donc les trois menaces écologiques majeures de la région. Aussi la réunion de Papeete a-t-elle élaboré un plan d’action quinquennal (2005-2009) pour y répondre.
En premier lieu, le programme “Écosystèmes insulaires” doit aider à la préservation des ressources marines, côtières et terrestres de ces îles, en protégeant les espèces menacées mais aussi en limitant l’impact des espèces invasives, amenées par les eaux de ballast des bateaux et qui coûtent des millions d’euros par an.
Le programme “Récifs coralliens” s’inscrit dans ce cadre : l’Agence française de développement, aidée de l’UE, va multiplier les recherches sur ces écosystèmes méconnus, véritables sources de revenus pour ces communautés. Des programmes pour l’assainissement des eaux, le traitement des déchets, le recyclage et la réduction à la source sont aussi en cours.
Devant l’étendue de ces chantiers, les îles ont besoin de l’aide de la communauté internationale, c’est l’objet du programme “Pacific futures”, qui doit les épauler dans l’adaptation au changement climatique, car elles sont en première ligne lorsque surviennent des phénomènes météorologiques extrêmes. "Sans oublier que les populations sont en augmentation constante et les économies, exsangues", insiste Sarah L. Hemstock.
Comment s’adapter à la multiplication d’ouragans dévastateurs et à la montée des eaux ? Si l’expertise scientifique, à travers la précision des prévisions météo, a son importance, certaines communautés n’ont d’autres solutions que l’exil. C’est le cas aux îles de Tuvalu qui s’élèvent en moyenne à 1,5 mètre au-dessus du niveau des eaux. Ce qui rend probable leur noyade d’ici une quarantaine d’années.
Un statut d’immigrant spécial a été négocié avec la Nouvelle-Zélande : le pays doit accueillir environ 70 Tuvaluans par an pendant plusieurs décennies. "Ce qui est la moindre des choses, puisque ce sont les modes de développement des pays industrialisés qui ont mis ces îles tranquilles dans la panade", signale un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères.
Ainsi, la France s’est démarquée en envoyant à Papeete son ministre de l’Écologie, Serge Lepeltier. Un voyage hautement symbolique puisque les collectivités territoriales d’Outre-mer sont indépendantes en matière d’environnement. "La Polynésie française détermine elle-même sa politique des déchets ou de gestion des ressources...", indique-t-on au ministère de l’Écologie. Mais, pour être menées à bien, ces politiques ont besoin de moyens.
(Article paru dans Libération du 20 septembre 2004)
Les petites îles en 2005 à Maurice
L’Alliance des petits états insulaires regroupera des experts et des représentants de gouvernements qui débattront notamment des changements climatiques et de la mondialisation.
La situation des petites îles -sinon des États insulaires- devant les trois risques majeurs que sont les changements climatiques, la mondialisation et la perte de leurs cultures est devenue un enjeu majeur de ce début de siècle.
Leur sort intéresse à un haut niveau l’UNESCO (Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture) qui a consacré le dossier de sa revue “Le nouveau courrier” d’avril 2004 au sujet “Petites îles, grands enjeux”.
C’est aussi la préoccupation de l’AOSIS (Alliance des petits états insulaires), coalition de pays insulaires issus de tous les océans particulièrement vulnérables à une hausse du niveau de la mer et qui partagent des positions politiques publiques communes sur les changements climatiques ou sur les mesures appropriées pour faire face à la mondialisation. L’AOSIS est, en grande partie, à l’initiative du protocole de Kyoto, le résultat des discussions de ce groupe spécial.
Érosion des valeurs sociales
L’AOSIS regroupera les 14 et 15 janvier 2005, à Maurice, des experts, des représentants de gouvernement et des membres et organisations de la société civile qui se pencheront sur la situation des petits États insulaires dix ans après la conférence de la Barbade de 1994.
Les petits États insulaires mettent en avant leurs problèmes particuliers "en raison de leur petite taille, de leur isolement, de leur dispersion géographique, de leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles ainsi qu’aux variations du climat et aux changements climatiques, de la fragilité de leurs écosystèmes, des difficultés de transport et de communication, de leur éloignement des marchés, de leur vulnérabilité aux chocs économiques et financiers venus de l’extérieur, du peu d’ampleur de leurs marchés intérieurs, de l’absence et de l’épuisement des ressources naturelles, de la faiblesse de leurs ressources en eau douce, de leur forte dépendance à l’égard des importations, des problèmes que leur pose la gestion des déchets, de l’érosion des valeurs sociales et culturelles, ainsi que des problèmes liés aux migrations et aux transformations sociales", ainsi que leur grande diversité culturelle.
Une démarche qui n’est pas sans rappeler celle des RUP et, plus particulièrement, celle de La Réunion.
Le temps venu de l’adaptation
La multiplication de cyclones intenses dans la mer des Caraïbes résulte, disent plusieurs experts, du changement climatique. De par le monde, les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus nombreux. C’est l’impact le plus visible du réchauffement de la planète, tandis qu’on commence à peine à mesurer les effets dans d’autres domaines (biodiversité, santé...) du phénomène.
Aussi attend-on que le Protocole de Kyoto, adopté le 11 décembre 1997 -qui contient des mesures de réduction des émissions pour la période postérieure à l’an 2000 pour les pays industrialisés- soit définitivement ratifié. Ce qui n’est pas le cas, les États-Unis, notamment, refusant de l’appliquer.
À la tête de l’Observatoire national des changements climatiques qu’il préside, Paul Vergès estime que, devant l’imminence des menaces, il faut passer à un autre stade et que, sans attendre que le protocole de Kyoto soit ratifié, il faut prendre des mesures d’adaption. Soit anticiper et se préparer aux conséquences du réchauffement. C’est autour de ce thème que se déroulera la journée de travail avec les collectivités locales, organisée par l’Observatoire au Sénat, le 30 septembre prochain.
À La Réunion, les cas “d’adaptation” sont plus nombreux qu’on ne le pense. Ils vont depuis le nouveau tracé de la route du littoral, aux variétés de cannes à introduire dans l’île, en passant par le projet de plage de la commune de Saint-Denis, sans oublier toute la politique touristique des plages de l’Ouest !
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