Des militants appellent les dirigeants à lutter contre les infox sur le climat

16 novembre 2022

Des militants ont exhorté les dirigeants du sommet de la COP27 et les grandes entreprises technologiques à prendre des mesures contre la désinformation sur le changement climatique. Selon eux, ces fausses informations entravent les efforts visant à limiter les effets dévastateurs du réchauffement de la planète.

Les 550 groupes et personnes signataires, dont l’ancienne responsable du climat de l’ONU, Christiana Figueres, ont appelé le 15 novembre les délégués de la COP27 à adopter une définition commune de la désinformation et des fausses informations sur le climat, et à s’efforcer de les prévenir.

Ils ont également demandé aux patrons de sept géants du numérique, dont Facebook, Google et Twitter, de mettre en place des politiques strictes pour empêcher la diffusion sur leurs plateformes de fausses informations sur le climat, comme cela a été fait lors de la pandémie de Covid-19.

« Nous ne pouvons pas vaincre le changement climatique sans nous attaquer aux fausses informations et à la désinformation sur le climat », ont souligné les signataires. « Alors que les émissions continuent d’augmenter, l’humanité est confrontée à une catastrophe climatique, mais des intérêts économiques et politiques particuliers continuent d’organiser et de financer la désinformation sur le climat pour freiner l’action », ont-ils écrit.

Les militants exigent aussi « une action mondiale rapide et robuste de la part des décideurs de la COP et des plateformes technologiques pour atténuer ces menaces ».

La lettre a été signée par la diplomate Laurence Tubiana, l’une des architectes de l’Accord de Paris de 2015, qui est la base actuelle des objectifs mondiaux destinée à freiner le changement climatique.

La lettre s’accompagne d’une enquête sur l’ampleur des croyances aux fausses informations sur le climat dans six grands pays (Australie, Brésil, Grande-Bretagne, Allemagne, Inde et États-Unis) déplorant qu’une grande partie de leur population croyait aux fausses affirmations sur le changement climatique.

Selon cette étude, au moins 20% des personnes interrogées dans chaque pays pensent que le réchauffement climatique actuel est naturel et n’est pas causé par l’homme. Les causes humaines du réchauffement climatique sont documentées sans équivoque dans les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies (GIEC).

« Il existe un écart important entre la perception du public et la science sur des questions aussi fondamentales que l’existence du changement climatique ou sa cause principale, à savoir l’homme », ont indiqué les enquêteurs.


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