Après la projection du film “Une vérité qui dérange” de David Guggenheim, Paul Vergès, le Président de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique, a eu un échange avec des lycéens(nes) du Port et de La Possession au Cinéma Casino du Port.
Aujourd’hui, la presse nationale et locale fait ses titres sur les échéances électorales prochaines dont la première est l’élection du locataire de l’Élysée, Président ou Présidente de La République... Espérons que parmi les causes qu’ils défendront, le réchauffement de la planète sera l’une de leurs priorités. Si ce n’est pas le cas, La population paiera les conséquences de ce manque d’ambition et de motivation pour secourir la Terre, car elle est en danger comme on peut le constater dans le film “Une Vérité qui dérange”.
Aujourd’hui, 6 milliards 700 millions d’être humains vivent sur Terre. Malheureusement, les hommes sont les seuls êtres vivants à détruire leur milieu de vie. Ils produisent à perte de vue jusqu’à ne plus savoir où écouler leurs marchandises : c’est la rentabilité qui prime. Et les conséquences de cette politique et de cette gestion ont de graves conséquences sur notre environnement.

Que se passe-t-il sur le littoral Ouest ?

Paul Vergès, « amateur entre autres de pique-nique », a observé que les conséquences de ce réchauffement climatique ont déjà atteint la terre réunionnaise. Notre île n’est pas épargnée. Il se souvient des forêts de filaos qui habillaient - il y a plusieurs années - les plages du littoral Ouest. Aujourd’hui, ces arbres ressemblent, dit-il, à « des pandanus ». Une anomalie dans ce cadre idyllique. Des dizaines de milliers de Réunionnais ont été témoins de cette érosion. Sans pouvoir intervenir, surtout par manque d’informations. Mais aujourd’hui, avec ce film et avec tous les moyens d’information à notre disposition, on ne peut plus ignorer l’évolution dangereuse de notre planète.

Quel remue-ménage !

Autre regard du Président régional sur ces effets : il se rappelle le temps où l’un de ses amis, Simon Lucas, goûtait aux bienfaits des eaux de la rivière de la ville de l’Étang-Salé. Aujourd’hui, ce cours d’eau est asséché. Disparu.
Encore un signe visible de ce bouleversement. Il nous vient de la vie sous-marine de la région Ouest. Actuellement, des scientifiques opèrent des greffes coralliennes pour tenter de la restituer ou tout au moins de limiter sa disparition, car l’état de santé de la barrière est en danger.

L’utilisation des énergies non polluantes

La planète souffre. Tout le monde s’accorde à le dire. Elle souffre principalement de la bêtise humaine ! Inutile de chercher des exemples ailleurs. Aujourd’hui, les Réunionnais payent les errements et les fautes d’un aménagement du territoire. La centrale hydraulique EDF de Sainte-Rose rejette tous les jours à la mer 500.000 mètres cubes d’eau douce, alors que cette eau pourrait être utilisée à d’autres usages (irrigation de terres agricoles et alimentation des habitations de la zone Ouest...). Quel gaspillage !
Au passage, lorsque le Conseil régional propose une autre utilisation d’éoliennes pour l’alimentation des cases en électricité, il se trouve toujours des voix pour contester une telle initiative. Espérons que ceux qui disent non à la force du vent ne viendront pas gaspiller leur énergie pour ensuite venir à l’utilisation d’une autre énergie non polluante : le soleil.
Le Pape Jean-Paul II, en visite dans l’île, la di a nou « sort dan fénwar »...
Ce n’est pas pour rien que Paul Vergès a voulu faire part de ses réflexions à la jeunesse réunionnaise, déjà très active et dynamique : c’est elle qui aura à faire face à cette évolution. Pour qu’elle l’affronte, il sait qu’une meilleure information à son endroit est nécessaire. Aussi a-t-il lancé un appel à la mobilisation pour que ceux qui feront demain La Réunion fassent entendre leurs voix ?

JFN