Changement climatique : une préoccupation internationale - 3 -

Eau et énergie en Afrique : les défis du changement climatique

30 décembre 2008, par Risham Badroudine

Les ministres africains participant à la conférence sur les ressources d’eau, tenue du 15 au 17 décembre à Syrte, en Libye, se sont engagés à promouvoir la mise en valeur des eaux en Afrique pour exploiter tout le potentiel agricole et hydroélectrique du continent, rapporte la FAO dans un communiqué.
Une Déclaration finale diffusée mercredi dernier souligne que l’eau est une ressource vitale non seulement pour le développement économique et social, mais aussi pour l’éradication de la faim et de la pauvreté en Afrique.

L’Afrique veut développer ses ressources hydriques pour l’agriculture et l’énergie. Lors dune conférence ministérielle panafricaine qui a duré trois jours à Syrte, en Libye, les pays présents se sont engagés à promouvoir la mise en valeur de ses ressources hydriques en Afrique pour exploiter tout le potentiel agricole et hydroélectrique du continent.

L’eau : ressource vitale pour le continent

La Déclaration finale de la conférence souligne que l’eau est une ressource vitale non seulement pour le développement économique et social, mais aussi pour l’éradication de la faim et de la pauvreté en Afrique. Elle précise aussi que le développement du capital humain de l’Afrique passe par la sécurité alimentaire et énergétique.

Les 53 pays africains présents à la conférence, ayant pour thème “L’eau pour l’agriculture et l’énergie en Afrique : les défis du changement climatique” ont reconnu que les enjeux liés à la sécurité alimentaire, à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, à la demande accrue d’énergie et à la lutte contre le changement climatique exigent une réponse collégiale de tout le continent.
La mise en œuvre de programmes intégrés sur l’eau, l’agriculture et l’énergie pour renforcer le développement durable de l’Afrique devrait être considérée comme une priorité, selon la Déclaration.
Cela implique l’expansion des superficies bénéficiant d’une gestion durable des terres et d’une maîtrise de l’eau, ainsi que des investissements accélérés dans l’eau pour l’agriculture et l’énergie.

Produire des énergies propres sur le continent

La conférence a proclamé qu’elle soutenait les efforts de production d’une énergie propre sur le continent, notamment par le développement du potentiel hydroélectrique et le renforcement de l’intégration énergétique régionale.
En matière de changement climatique susceptible d’avoir un impact profond dans toute l’Afrique, la conférence souligne qu’il faut encourager la recherche-développement dans le secteur des énergies renouvelables et de l’agriculture afin d’accroître la résilience et l’adaptation aux changements climatiques.
La Déclaration finale exhorte également les pays riverains du Lac Tchad à redoubler d’efforts et les donateurs et les partenaires du développement à fournir une assistance immédiate pour sauver ce lac et son bassin d’une « catastrophe humaine et environnementale annoncée ». Le Lac Tchad, jadis le sixième du monde, ne couvre plus que 10% de sa superficie d’il y a 35 ans, ce qui met en péril les moyens d’existence des populations locales.
Cette conférence a accueilli favorablement la proposition de la FAO de convoquer un Sommet mondial des chefs d’Etat et de gouvernement en 2009 en vue de parvenir à une éradication rapide et définitive de la faim.

Risham Badroudine


Les constructions lancées en Chine en 2009 devront prendre en compte les facteurs climatiques

Aucune construction importante ne devra être lancée en Chine sans tenir compte des conditions climatiques. C’est l’objectif que se fixe, à l’horizon 2009, le gouvernement chinois, qui va lancer l’an prochain un nouveau règlement. Ce texte, dont l’intitulé officiel est “Règlement sur la faisabilité des projets de construction en fonction du climat”, impose aux autorités de prendre pleinement conscience des éléments climatiques avant d’entamer la construction de bâtiments ou d’infrastructures importantes. Objectif : éviter les éventuelles influences néfastes sur les constructions, provoquées par des catastrophes ou des changements climatiques. C’est ce que vient d’annoncer mercredi 25 décembre le Bureau de météorologie de Chine.
La Chine est un pays où se produisent fréquemment des catastrophes climatiques. Dans un contexte global de réchauffement climatique, elles risquent de menacer le développement économique et l’environnement. C’est la raison pour laquelle ce “Règlement sur la faisabilité des projets de construction en fonction du climat” a été élaboré par le gouvernement chinois.
Selon le texte, le gouvernement procédera à une analyse des conditions climatiques pour chaque projet de construction, afin d’évaluer les risques de catastrophe et d’annoncer des solutions et des propositions pour les prévenir ou les réduire. Tout projet de construction qui n’aura pas fait l’objet d’une analyse climatique préalable ne sera pas autorisé.

Energies renouvelables

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