Campagne pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

Économies d’énergie pour un développement durable

4 octobre 2004

Réduire de 20% en 15 ans les émissions de gaz à effet de serre, tel est l’objectif de la ville canadienne d’Edmonton, capitale de l’État d’Alberta, qui atteindra le million d’habitants l’an prochain.

La ville canadienne d’Edmonton innove en mettant sur pied un programme communautaire qui aide les citoyens à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à la maison.
Une vingtaine d’entreprises et d’organismes ont participé à l’élaboration de fascicules qui expliquent comment rendre une résidence plus écologique. Les guides sont distribués gratuitement dans des magasins de rénovation de la capitale. L’objectif est de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 15 ans.
Chaque Canadien est responsable de la production d’environ cinq tonnes de gaz à effet de serre par année. À Edmonton, le tiers des émissions provient directement du secteur résidentiel. Pour remédier au problème, l’équipe CORE a décidé de sensibiliser les citoyens, en leur donnant de petits trucs pour diminuer leur consommation d’énergie.
Le coordonnateur du groupe, Brian Mitchell, affirme que le changement climatique est un enjeu mondial. Il ajoute chacun de nous peut faire sa part.

Cinq tonnes annuelles par Canadien

Les neuf guides expliquent comment diminuer non seulement les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi le montant de certaines factures. On y apprend qu’en utilisant une ampoule fluorescente compacte plutôt qu’un bulbe incandescent, on consomme 75% moins d’électricité. Les guides contiennent aussi des conseils plus précis, sur l’isolation par exemple. En effet, l’équipe a étudié les matériaux utilisés selon les époques de construction.
Shawn-Patrick Stensil, du Sierra Club, salue l’initiative : "Il y a des sceptiques qui disent que les Canadiens ne veulent pas économiser de l’énergie. Mais voilà un bon exemple, à Edmonton, où des gens de la rue s’organisent pour mettre en place des programmes".
Le lancement du programme arrive à point. Le protocole de Kyoto est en voie de réalisation, depuis que le président russe a annoncé sa décision de le ratifier.


Dans les Alpes, un lac déborde

Dans le massif alpin de la Vanoise, un lac menace de déborder en raison de températures plus hautes que la normale.

Le lac glaciaire de Rochemelon, situé à 3.218 mètres d’altitude sur la commune de Bessans (Savoie) menace de déborder. La raison : la fonte accélérée du glacier qui le surplombe. Ce phénomène est dû à des températures plus chaudes que d’habitude ces trois derniers mois.
Face à la hausse du niveau de l’eau, les scientifiques du Laboratoire de glaciologie et de physique de l’environnement de Grenoble appelle à des mesures
"Un phénomène de surverse pourrait s’amorcer, qui aurait pour conséquence une augmentation sensible du torrent le Ribon, affluent de l’Arc", estime la préfecture de Savoie. Par précaution, "des mesures de vidange partielle, un abaissement d’environ 5 mètres du niveau, s’imposent le plus vite possible", a expliqué à l’AFP le directeur de cabinet du préfet, Laurent Pellegrin.
La fonte atteint aussi la digue naturelle de glace et de moraine qui retient les eaux. "Des opérations de renforcement (...) sont en cours, avec la mise en place de sacs de sable avec de la (toile de) jute, afin que l’eau ne puisse pas creuser le verrou glaciaire", selon la même source.
Précisons qu’aujourd’hui, le ministre de l’Écologie, Serge Lepeltier, doit participer à une rencontre avec des glaciologues du CNRS sur le thème du "recul des glaciers et du réchauffement climatique".


Dans les Pyrénées, les glaciers disparaissent

L’évolution des glaciers constitue un révélateur particulièrement concret du réchauffement climatique, comme vient de le prouver une étude de Greenpeace sur la fonte des glaces dans les Pyrénées, intitulée "Disparition des glaciers pyrénéens espagnols. Changement climatique à l’œil nu".
D’après l’ONG, 85% des glaciers ont fondu entre 1900 et 2000 sur le versant espagnol.
D’après les calculs, on est passé de 1.779 hectares en 1894 à 290 hectares en 2000, "le processus s’étant accéléré au cours des vingt dernières années", affirme Greenpeace. D’ailleurs, l’observation de photos prises à moins d’un siècle d’intervalle explique la rapidité du phénomène.
Si le réchauffement se poursuit au même rythme, il ne restera plus rien en 2070.
"La disparition des glaciers est un symptôme du changement climatique et nous voulons tirer la sonnette d’alarme sur ses graves conséquences au niveau global, sur l’environnement et la société, comme les derniers événements météorologiques dans les Caraïbes le montrent", a déclaré à l’AFP Emilio Rull, responsable des thèmes liés à l’Énergie chez Greenpeace Espagne.


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