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Arundhati Roy, écrivaine et militante indienne ...
27 janvier 2007
Arundhati Roy est cette écrivaine indienne connue dans le monde entier pour son engagement pacifiste - en particulier contre la guerre en Irak - et pour ses prises de position alter-mondialistes. Sous le titre “Prémices d’une rébellion contre un monde barbare”, elle écrivait en novembre 2000 (*) un texte très fort, qui étreint d’émotion et de reconnaissance tout lecteur lucide. Lisons-en ensemble quelques passages.
« Pour comprendre le changement climatique, vous devez aller aux racines de ce qui advient, et ces racines, c’est un processus politique et économique ». (...) « On affirme que le seul modèle de consommation possible est celui de la forte consommation, toutes les institutions financières le promeuvent, mais c’est ce développement qui cause le changement climatique, et c’est lui que les pays développés ne veulent pas remettre en question. Les méthodes actuelles de développement sont hautement barbares, antisociales, égoïstes, destructrices et pas seulement au sens écologique, mais aussi en termes d’équité, de gouvernance, de distribution des ressources ».
Arundhati Roy lance ce grand signal d’alarme qui vient d’une femme, qui vient du Sud, qui vient d’une femme du Sud : LA “BARBARIE ECONOMIQUE” MENE A LA DESTRUCTION ET DE LA PLANETE ET DES SOCIETES QUI VIVENT DESSUS.
Pour bien faire comprendre l’impasse dans laquelle le capitalisme mondialisé entraîne l’humanité, Arundhati Roy prend l’exemple de son pays, l’Inde. « L’Inde produit vingt fois plus d’électricité qu’il y a cinquante ans, mais ils ne vous disent pas que 80% des ménages n’ont pas d’électricité, que 90% des intouchables et des indigènes n’ont pas l’électricité : c’est seulement les gens du sommet qui consomment de plus en plus, et la consommation devient l’étalon par lequel on mesure le développement, pas la répartition, la consommation. Si 10% de la population consomme plus, on conclura que le pays se développe ».
Par cet exemple, la grande militante indienne fait la lumière tout à la fois sur l’accaparement des richesses par une infime minorité, sur les analyses et les mesures des experts en termes de croissance ou même de développement, qui servent à masquer la réalité de cette spoliation, et sur l’impossibilité absolue - vu le caractère fini des ressources - de faire accéder l’ensemble des humains au niveau de consommation qui est celui de la minorité riche.
Mais Arundhati Roy ne verse pas dans la désespérance, car elle voit dans la prise de conscience d’une partie des Terriens la source d’où jaillit déjà la “rébellion” : « Je ne sais pas si les pays riches sauront changer leur façon de consommer. Leur égoïsme est incontestable. Tout ce que je peux dire, c’est que dans les années récentes, des organes comme la Banque mondiale ou l’Organisation mondiale du commerce, qui soutiennent ce modèle de consommation et de développement, rencontrent une résistance de plus en plus grande. La rébellion commence, même dans les sociétés du premier-monde, on reconnaît que ce qui se passe est inacceptable. Les pays développés ne changeront pas spontanément, ils ne changeront que sous la pression de ces luttes. Aucune société ne se transforme spontanément ».
Et de conclure sur une immense ambition, qui soit à la hauteur de son immense espoir de changement : « Nous avons besoin d’une nouvelle imagination politique pour faire face à ça ».
Une nouvelle imagination politique, oui, qui soit mondialisée, c’est en cela qu’elle sera “nouvelle” et capable de renverser l’ordre « barbare » d’aujourd’hui.
Alain Dreneau
(*) “Le Monde” du 18 novembre 2000.
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Messages
27 janvier 2007, 02:40, par Guy PIGNOLET
Bonjour Alain,
J’aime beaucoup le style de Arundathi Roy.
J’en profite pour te signaler un livre qui vient de sortir :
" Comment les riches détruisent la planète " de Hervé Kempf
Collection l’histoire immédiate [le seuil]
L’auteur est journaliste au Monde, ce qui n’est pas nécessairement la meilleure référence, mais le livre est clair et facile à lire, même si c’est marrant que ce gars-là travaille pour Alain Minc...
Bonne lecture et à un de ces jours
Guy Pignolet