Session du Groupe de travail I du GIEC

Établir les bases scientifiques du réchauffement climatique

31 janvier 2007

Un résumé à l’attention des décideurs, telle est la contribution qui sera rendue publique vendredi à l’occasion de la Conférence de Paris pour une gouvernance mondiale.

Cette semaine, plusieurs manifestations d’envergure sur le thème de l’environnement se tiennent à Paris. Près de 500 spécialistes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont à pied d’œuvre depuis lundi au siège de l’UNESCO. Leur objectif est de mettre la touche finale à un très attendu rapport sur le réchauffement climatique, un résumé à l’attention des décideurs intitulé "Bilan 2007 des changements climatiques : les bases scientifiques physiques".
Selon des extraits publiés par le journal australien "The Age", ce document prévoit d’ici 2100 un réchauffement dans une fourchette de 2 à 4,5 degrés au-dessus des niveaux pré-industriels, l’augmentation la plus prévisible étant de 3 degrés centigrade.
C’est le Groupe de travail I du GIEC qui est actuellement réuni à Paris. Il a pour but d’évaluer les aspects scientifiques du système climatique, et notamment l’évolution du climat observée et prévue, ainsi que le rôle de l’Homme dans cette évolution. Pour leur part, les Groupes de travail II et III examinent respectivement les conséquences des changements climatiques et les possibilités d’adaptation, et les solutions envisageables.

« Indispensable et décisif »

L’ensemble du 4ème Rapport d’évaluation du GIEC, fruit de la contribution de ces 3 Groupes de travail, sera terminé et rendu public le 16 novembre 2007. « Le premier Groupe y participe en ce moment par l’approbation de son résumé à l’intention des décideurs », précise le Ministère de l’Écologie et du Développement durable pour qui « cet apport est à la fois indispensable et décisif, car il permettra aux Groupes de travail II et III de finaliser leurs propres conclusions ».
Après 4 jours de débats, ce document doit être rendu public le vendredi 2 février, à l’occasion de la conférence de Paris pour une gouvernance écologique mondiale. Cet événement se tiendra 2 jours durant à l’initiative de Jacques Chirac. Le Président français est à l’origine de la conférence internationale sur l’environnement, qui s’ouvrira dans la foulée jusqu’à samedi.
Le GIEC est né en 1988. C’est le résultat d’un partenariat entre l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). La principale mission du GIEC est d’évaluer de façon impartiale les informations internationales scientifiques, techniques et socio-économiques sur l’évolution du climat.

Inquiétante confirmation

L’ensemble des rapports produits par les 3 Groupes de travail du GIEC tient lieu de référence pour les scientifiques et les décideurs du monde entier. Le premier rapport, publié en 1990, a conduit l’Assemblée générale des Nations Unies à élaborer une Convention-cadre sur les changements climatiques, entrée en vigueur en 1994. Le deuxième, publié en 1995, a fourni les éléments de base aux négociations du Protocole de Kyoto, issu de la Convention. Le troisième rapport, paru en 2001, a confirmé le rôle de l’humain dans le réchauffement constaté au cours de la seconde moitié du 20ème siècle. Il prévoit notamment une aggravation du phénomène conduisant à un réchauffement moyen global compris entre 1,4 et 5,8 °C, entre 1990 et 2100, en fonction notamment des politiques mises en œuvre durant cette période. Force est de constater que 6 ans après, ces prévisions se confirment.


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