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Alega Hammond, représentante du Groenland (PTOM)
8 juillet 2008
Alega Hammond est Ministre des Finances et des Affaires étrangères du Groenland, l’un des 20 pays et territoires d’outre-mer associés à l’Union européenne.
La ministre du Groenland a commencé son intervention par une allégorie faisant intervenir le personnage de Sasuma Parnar*, la Mère des océans - invitant à une gestion utile et durable des ressources naturelles.
La réflexion du gouvernement Groenlandais - qui a ratifié le protocole de Kyoto - s’étend aux changements climatiques et à la coopération des pays pour y faire face. Terre de 55.000 habitants vivant dans la proximité du pôle Nord, dans l’Arctique, le Groenland est très dépendant des ressources naturelles, surtout celles de la mer. Son économie nationale est presque essentiellement basée sur la pêche et 85% de ses exportations sont des crevettes.
Les changements climatiques revêtent donc une énorme importance pour l’économie nationale et pour le peuple groenlandais, très attaché à sa culture de la mer.
Dilemme : développement ou protection des écosystèmes ?
Ainsi, la réflexion du gouvernement s’est orientée vers un développement économique pérenne mettant la Nature et les ressources naturelles au centre de ses projets. A côté des industries traditionnelles de la pêche sont apparus une industrie minière (or, rubis...) et d’autres projets liés aux ressources du sous-sol, qui ne sont pas sans poser un dilemme aux Inuit : ils ont besoin de ces industries pour leur développement mais sont soucieux de préserver “leur” Nature.
« Nous avons encore un long chemin à parcourir » reconnaît ainsi la ministre du Groenland, en pointant quelques difficultés : comment garantir l’équilibre entre les professions traditionnelles et les besoins de plus de 60 villages éparpillés le long de 40.000 km de côtes ? Quelles professions alternatives créer pour maintenir un équilibre social dans un développement pérenne, respectueux de la biodiversité de l’Arctique ? Le changement climatique ajoute une pression supplémentaire sur les écosystèmes de l’Arctique, sur lequel il devrait avoir un impact que les scientifiques pressentent comme plus fort, sans en connaître réellement l’étendue. D’où l’importance de s’adapter aux changements climatiques, l’élévation de la température au Groenland étant deux fois plus élevée que la moyenne mondiale. Ces changements aussi ont un bon côté pour le Groenland, en particulier pour les éleveurs de troupeaux et les agriculteurs.
Le Groenland participe depuis 1993 à une coopération internationale étroite sur les programmes de préservation de la biodiversité et le gouvernement s’apprête à publier bientôt « la liste rouge 2007 » du Groenland (sur les espèces menacées, selon les principes directeurs établis par l’UICN).
Les priorités du Groenland ne concernent pas seulement la politique nationale, mais s’appliquent également au niveau régional et global. La ministre a donné comme exemple de coopération régionale, le Conseil de l’Arctique - dont le Groenland préside l’un des groupes de travail, sur la conservation de la Flore et de la Faune arctiques (CAF).
Identifier des défis communs
Alega Hammond a réaffirmé que son pays « veut s’engager dans des alliances capables de rendre la planète plus certaine d’avoir un avenir » en même temps qu’il développe au plan intérieur une politique énergétique qui fait une large place aux énergies renouvelables.
« L’océan Arctique a un écosystème unique dont nous sommes responsables et que nous devons protéger. L’une des menaces immédiates que nous connaissons au Groebland est l’impact négatif résultant d’une augmentation du transport maritime et du tourisme de croisière au Groenland ».
La volonté du Groenland est d’inscrire son action dans une politique globale concertée, comme c’est le cas au sein de l’association des PTOM. « Ces pays et territoires ont, depuis le Forum au Groenland, en 2006, avec la Commission et les Etats membres, appelé à la mise en œuvre d’une initiative mondiale afin de combattre le changement climatique, pour la conservation de la biodiversité et pour plus d’attention accordée aux besoins particuliers de ces pays et à la grande richesse de leurs écosystèmes » a rappelé la ministre.
Dans le Forum de l’année suivante, une proposition de stratégie trilatérale (UE/Etats-Membres et PTOM) a été proposée et sa validation devrait intervenir lors du Forum de novembre 2008, aux îles Caïmans.
Ainsi le Groenland semble jouer, au Nord, un rôle d’entraîneur et peut-être de pilote pour la définition de stratégies communes aux Pays et Territoires d’Outre-mer, qui n’est pas sans rappeler celui que joue La Réunion, au Sud, en direction des RUP et de leur environnement géographique.
La ministre du Groenland a terminé son allocution en évoquant le “Livre vert” - dont devait aussi beaucoup parler le représentant de la Commission européenne - rendu public le 1er juillet dernier. Il pose la question des relations entre l’Union européenne et les PTOM, dans la conduite de stratégies innovantes et d’une politique de coopération approfondie pour répondre aux questions environnementales.
La présidence de l’UE interpellée sur ses sanctions
« Aujourd’hui à La Réunion, nous tendons la main, pour permettre de renforcer la coopération dans le combat pour l’adaptation aux changements climatiques et la préservation de la biodiversité, au nom de notre développement économique, ainsi que de la survie de notre culture et de la protection de notre magnifique nature », a ajouté Alega Hammond.
A ce propos, la ministre ne pouvait pas finir sans évoquer - en rapport avec le réchauffement climatique - la fonte des glaciers du Groenland, qui s’opère de façon « beaucoup plus rapide que les scientifiques auraient pu le prévoir » a-t-elle dit. « Il s’agit d’un fait extrêmement menaçant, pour le Groenland, mais aussi pour les îles de l’océan Indien et pour l’UE », a averti la ministre groenlandaise en rappelant que depuis l’an dernier, lors de l’accord de Bali, les parties signataires du protocole de Kyoto ont prévu d’aborder ces questions en travaillant « sur le long terme ».
Enfin, Alega Hammond a conclu son intervention par une interpellation de la présidence française de l’UE, au sujet des quotas baleiniers imposés aux chasseurs du Groenland et des sanctions prévues par l’Union européenne. Alors que les baleiniers européens du 17ème siècle ont chassé ce cétacé pour son huile, utilisée autrefois pour l’éclairage, les chasseurs du Groenland aujourd’hui respectent des quotas et ne tuent plus que pour manger. « Aujourd’hui, nous trouvons que les Européens posent des sanctions, par le biais d’organisations internationales qui votent contre nos prises de positions en ce qui concerne les quotas d’avenir pour ces chasses », a contesté la représentante du Groenland, démontrant ainsi que, même dans l’océan Indien, elle ne perd pas le Nord.
P. David
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