Grenelle de l’Environnement : rapport d’étape

28 septembre 2007

OGM, pesticides, taxations des activités polluantes, éco-pastilles pour les automobiles : les groupes de travail du Grenelle de l’Environnement formulaient jeudi leurs propositions, point de départ d’un large débat qui doit aboutir fin octobre.

Les 6 groupes composés de représentants de l’État, des collectivités, des salariés, du patronat, des ONG et d’experts ont planché tout l’été sur les moyens à mettre en place pour enclencher une révolution verte. « Les présidents des groupes de travail prendront la parole pour expliquer les conclusions et l’ambiance des débats, ils diront ce qui relève du consensus ou pas », selon Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’État à l’Écologie.

Consultations du public

Le gouvernement a réclamé des synthèses en 4 pages pour chaque atelier.
Cette première étape lance la phase de consultations du public, en régions et via l’Internet. Le troisième acte s’ouvrira fin octobre avec la table-ronde de négociations - le Grenelle proprement dit - qui doit accoucher d’une quinzaine de plans-programmes. « Le président s’exprimera à l’issue de la table-ronde », a expliqué la ministre. « Il y a un moment où c’est l’État qui s’engage, il y a un arbitrage ».

Le moratoire sur les OGM en questions

Nicolas Sarkozy devra notamment trancher la délicate question d’un éventuel moratoire sur les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Aucune décision n’est prise pour le moment, selon le gouvernement. L’intergroupe sur les OGM a conclu ses travaux vendredi dans une certaine confusion, en l’absence du principal syndicat agricole, la FNSEA. Les industriels des semences et la FNSEA contestent plusieurs propositions clés, comme la remise en cause du seuil de 0,9% d’OGM pour l’étiquetage des produits.
Autres dossiers au point mort, celui du nucléaire et celui sur le développement des infrastructures autoroutières. Les associations déplorent également un manque de mesures fortes en matière de santé-environnement. Selon François Veillerette, Président du MDRGF (1) , le résumé de l’atelier « sous-estime gravement la volonté du groupe de réduire l’utilisation des pesticides ».

Points positifs

En positif, les participants notent la promesse d’une loi sur les OGM, des propositions pour réduire les émissions de CO2 dans les transports avec un système de bonus-malus pour pénaliser les automobiles les plus polluantes, un programme de rénovation thermique du bâtiment et une généralisation de l’étiquetage énergétique des appareils les plus énergivores (TV, ordinateurs etc...).
La taxe-carbone avancée par la Fondation Nicolas Hulot refait surface sous le nom de « Contribution climat-énergie », applicable aux transports, au bâtiment et à l’industrie. Pour freiner l’érosion de la diversité de la vie animale et végétale, la réalisation d’une “trame verte” reliant entre eux les parcs naturels
et les espaces protégés est proposée.


Y a plus qu’à...

SI 93 % des Français se déclarent prêts à faire un geste pour la planète, ils sont moins d’un sur deux (49%) à se dire plutôt optimistes quant à l’issue du Grenelle de l’environnement.

Sondage réalisé par l’institut LH 2 pour le ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables, les 21 et 22 septembre 2007, par téléphone. Échantillon de 1.052 personnes, représentatif de la population française, âgées de 15 ans et plus. Méthode des quotas.

Energies renouvelables

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Messages

  • tout cela est quand même décevant er faiblard.
    réduire la limitation de vitesse (proposition de Bayrou lors de la présidentielle) est une bonne chose.
    pour le reste, on taxe, ce qui pénalise les plus pauvres (la mobilité deviendrait un luxe ?)
    et on alimente le BTP, à coup de mesurettes réglementaires

    Voir en ligne : Priorité au climat


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