Fac et environnement : les étudiants d’Info Com sensibilisent

« Il y a du gaspillage à l’Université »

12 avril 2007

A l’Université de La Réunion, on réfléchit certes beaucoup, mais on agit peu en matière de protection de l’environnement. Face à ce constat, les étudiants d’Info Com ont décidé d’organiser une journée de sensibilisation, “L’Université se met au vert”, sur le campus du Moufia, pour informer sur les gestes éco-citoyens de base qui ont aussi leur place dans l’enceinte du savoir.

Dans le cadre de leur Master, les étudiants d’Info Com devaient obligatoirement monter un projet. « On a pensé au thème de l’environnement, et quand on a découvert que l’Université dépensait 500.000 euros par an en facture d’électricité, on a été choqué, confie Samya Patel, élève en Info Com. Apprendre que cela équivaut à peu près à la consommation d’une ville comme les Avirons marque les esprits ». Et c’est sans compter sur les poubelles constamment pleines et l’inexistence du tri sélectif à la Faculté. « Il nous est apparu nécessaire de partager ces éléments de réflexion avec les élèves et les professeurs. Les couloirs, les toilettes restent constamment éclairés, la climatisation fonctionne dans les classes avec les fenêtres ouvertes... il y a des gestes simples à adopter ». Parcours pédagogique, performance artistique de l’association Metan Couleur de Jace et conférence avec des spécialistes de l’Université, de l’ARER et de l’association Nature Découverte et Partage avec deux courts-métrages d’étudiants à l’appui : les étudiants n’ont pas ménagé leurs efforts. Et Samya de constater en fin de journée que « les étudiants, eux-mêmes choqués par la facture d’électricité de l’Université, admettent qu’ils ne font pas l’effort de faire un geste. Ils peuvent commencer à la Fac, puis poursuivre chez eux, sachant que beaucoup d’entre eux se destinent à l’enseignement et seront un jour aussi des prescripteurs ». Et la jeune fille de conclure : « Il y a du gaspillage à l’Université. Là où l’on est censé être éduqué, on n’adopte même pas des attitudes éco-citoyennes ! ».

Stéphanie Longeras


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